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Beautiful Internship [Flash Back ] ▬ Pv : Yosa

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Sophie de Ségur
Sophie de Ségur
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Mer 14 Juin - 16:41
Sophie de Ségur




New apprentice?On verra ce que ça donnera, mais franchement je suis pas plus motivé que ça.


Être de mauvaise humeur n’était pas du tout dans tes habitudes. Et le montrer encore moins. Ce pourquoi tu gardais un visage presqu’impassible tant bien que mal. Aucun sourire, même léger. A vrai dire, tu te sentais presque insulté par cette nouvelle. Une stagiaire, on t’avait désigné une stagiaire. Alors certes, certains n’hésiteraient, et n’hésitaient, pas à te dire qu’il s’agissait d’une preuve de grande maîtrise de ton travail. Que si on mettait une personne entre tes mains, ce n’était pas pour rien, mais tu avais plus l’impression qu’on te prenait pour une nounou. Et tu avais bien d’autres choses à faire que de t’occuper d’un gamin, d’une gamine dans ce cas-ci. Tu préférais bien souvent travailler en solitaire. Tu as tes méthodes, pas toujours très catholiques justement, et tu t’y tenais. Tu n’aimais pas te prendre la moindre remarque, même si ta patience l’emportait toujours d’un point de vue extérieur.

Jamais une attente ne t’avait parue aussi longue. Peut-être parce que tu étais arrivé bien trop en avance. Certainement. Et jamais l’hôpital ne t’avais paru aussi morne. En fait, tu n’avais surtout pas envie de voir le positif. Rien. Tu avais décidé d’être de mauvaise humeur et tu le resterais. En commentant mentalement la tenue de chaque personne qui avait le malheur de passer à tes côtés. Déçu. Voilà, tu étais déçu. Enfin, l’Humanité te décevait depuis bien longtemps. Très longtemps. Mais tu ne pouvais t’empêcher d’y penser alors que les aiguilles de l’horloge continuaient leur petit bonhomme de chemin. Il était peut-être temps de se faire une raison. De toute manière, il était inutile de s’en prendre à cette nouvelle stagiaire, qui n’avait certainement pas eu son mot à dire, et qui n’avait rien demandé, si ce n’était pouvoir avancer dans ses études. Après tout, tu étais aussi passé par là.

Mais tu avais été certainement plus compétent. Ton égo n’accepterait pas que tu dises le contraire. Et tu ne comptais de toute manière pas dire le contraire. Alors que ton esprit était bien ailleurs, ton regard perçoit un mouvement qui accroche de suite ton attention. Une jeune fille s’avance, jeune fille dont tu as déjà pu apercevoir la tête sur une photo. La stagiaire en question. La stagiaire en question. Tu aurais encore le temps de te détourner et de fuir à ton regard. Mais tu n’es pas l’un de ses hommes sans aucun courage. Et puis, cela ne te servirait strictement à rien de partir, si ce n’était t’attirer des ennuis. Et étrangement, tu n’en voulais pas spécialement.

Alors tu restes là, immobile, près du mur, attendant le moment où elle te repérera. Hors de question de faire le premier mouvement. Tu restes sur tes gardes, même s’il n’y a sans doute rien à craindre. Mais tu sais que tu seras forcé de presque cohabiter avec cette personne. Partager ton espace de travail en tout cas. Vint l’instant fatidique. Tu ne prends pas la peine de détourner ton regard alors qu’elle s’approche. A quoi bon. Tu te redresses juste légèrement, histoire d’être un peu plus présentable. Et le miracle se produit, un léger sourire poli vint orner tes lèvres.

« ▬ Akiko…Yosano c’est bien ça ? Je suis le docteur Ōgai Mori, bien que vous deviez déjà le savoir. Il semblerait que nous allons nous fréquenter pour un petit temps, enchanté. »

Ou pas. Mais tu as déjà réussi à cacher cette rancune qui te tenait lors de tes moments de solitude. La politesse avant tout, bien paraître était nécessaire. Après tout, ne disait-on pas que les premières impressions comptaient énormément ?



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Jeu 15 Juin - 8:22
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C'était un matin comme les autres. Ou presque. Non, en fait, ce n'était pas du tout une autre de ces journées monotones. Pas pour Akiko, du moins. Pour elle, cette journée signait plutôt le début de ses premiers "services" à l'hôpital. Service étant un bien grand mot puisqu'elle avait juste été nommé au poste de stagiaire, poste, qui, entre nous, n'avait pas de grande utilité à part celle de former les futurs médecins. Mais elle allait enfin passer à autre de chose que de la théorie et ces cours par centaine qui ressemblaient plus à du bourrage de crâne qu'autre chose. Oh, pas que ce n'était pas intéressant, au contraire, mais c'était inutile tant qu'elle ne pouvait pas mettre ces connaissances en application. Et puis, il fallait dire qu'Akiko comprenait rapidement, elle était douée, alors elle s'ennuyait tout aussi vite.

Mais ce matin-là, elle s'était réveillée avec la conviction que l'ennui n'arriverait pas à se frayer de chemin jusqu'à elle durant la journée. Certaines personnes auraient dit que passer de simple élève, simple étudiante, au poste de stagiaire n'était pas grand chose. Mais c'aurait été faux. C'était déjà beaucoup, on ne promouvait n'importe qui à ce poste, n'importe quelle personne ne pouvait pas se faire sa place dans un hôpital, aussi petite soit-elle. Elle ne savait rien de plus sur cet Ogai Mori à qui elle avait été confiée que ce qu'on avait bien voulu lui dire. En somme, à part son nom, son apparence, et qui il était dans l'hôpital, elle ne savait rien. C'était assez embêtant, quand on considérait qu'elle préférait en savoir le plus possible sur les personnes qu'elle serait amenée à côtoyer quotidiennement. Mais qu'importe. Ces informations lui permettraient quand même de le reconnaître. Car il avait été convenu qu'ils se retrouvent tous deux dans le hall de l'hôpital.

Akiko été donc rentrée, le physique impeccable. Elle portait sa tenue habituelle, jupe noire, collants noirs, chemise blance, cravate noire et avait attaché ses cheveux en un chignon ne lui donnait pas forcément l'air strict mais plutôt sérieux, et presque sage. Mais les apparences sont parfois trompeuses... Elle avait évidemment un sac à main où était soigneusement rangé son dossier et tout ce dont elle pourrait avoir besoin. Elle balaya le lieu du regard. Trouvé. Il était, là, adossé au mur, il avait l'air de l'avoir déjà remarqué mais ne faisait aucun mouvement pour aller vers elle. Akiko aurait pu se sentir vexée, mais ce n'était pas le moment pour ça. Elle s'avança vers lui, et ouvrit la bouche pour prendre la parole mais il la devança.

- Akiko…Yosano c’est bien ça ? Je suis le docteur Ōgai Mori, bien que vous deviez déjà le savoir. Il semblerait que nous allons nous fréquenter pour un petit temps, enchanté.

Elle hocha la tête, signifiant qu'il avait vu juste. Enfin... Il s'agissait plus d'une formalité, car ils savaient tous les deux qu'il ne s'était pas trompé. Mais c'était juste une simple politesse, comme le sourire de façade qu'arborait le médecin.

- C'est cela. Pour ma part, je serais enchantée ou non, lorsque je verrais si être votre stagiaire en vaut la peine, Docteur.

Franche, directe, elle n'allait pas changer sous prétexte que c'était son supérieur. Il vallait mieux dire tout ce qu'il y avait à dire plutôt que de cacher des choses et laisser la relation qu'ils pourraient entretenir à l'avenir s'empoisonner. Peut-être Mori le prendrait-il mal, peut-être même qu'il prendrait l'accentuation sur le qualificatif "Docteur" comme étant une moquerie. Ou alors, peut-être réussirait-il à percevoir le respect qu'Akiko ressentait déjà à son encontre. Elle était encore jeune, alors évidemment, elle était aussi quelque peu influençable. Et puis, elle avait en face d'elle, une personne qui avait réalisé le rêve qu'elle même possédait depuis tellement longtemps. Mais c'était plus que ça. Cette personne, ce docteur, était reconnu, suffisemment pour qu'on lui accorde une grande confiance et qu'on lui confie une stagiaire. Alors, oui, Akiko ne pouvait être qu'impressionnée, même si elle se gardait bien de le dire ou de le montrer.
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Sophie de Ségur
Sophie de Ségur
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Jeu 15 Juin - 10:18
Sophie de Ségur




New apprentice?On verra ce que ça donnera, mais franchement je suis pas plus motivé que ça.

Elle avait vraiment l’air sûre d’elle. C’était en tout cas ce que son physique te disait. Rien à redire, vraiment. Ce qui, tu devais bien l’admettre te plaisait un minimum. Au moins tu n’aurais pas à supporte une quelconque personne incapable de porter autre chose que des guenilles. Le chignon lui allait bien aussi d’ailleurs. Une plutôt bonne première impression, malgré toute la mauvaise volonté que tu pouvais mettre dans tout ce que tu faisais et pensais actuellement. Tu n’étais pas homme à déprimer, ou à se faire du mouron pour rien. Tu préférais garder la tête haute en toute circonstance.

Tu avais remarqué un peu avec retard qu’elle s’était apprêtée à dire quelque chose. Attentif mais pas trop visiblement. Coupe les gens n’avait jamais été dans tes habitudes. Tu te rattraperais à un autre moment, voilà tout. Si tu y pensais. Là maintenant elle pouvait parler. De tout son saoul. Pas trop quand même tu espérais. Tu savais écouter, faire semblant d’écouter aussi, mais quand même.

Chose assez rare, tu fus un instant déstabilisé. Tu clignas des yeux face à sa réponse. Ton sourire alors poli s’élargit un instant un peu plus, nettement plus naturel. Tu penches légèrement la tête, comme si tu l’observais enfin réellement. Elle ne semblait pas comme les autres, non. Même si un instant sa tenue avait pu te faire croire qu’elle allait être peut-être sûre d’elle, mais se contenterait de suivre tout ce que tu dirais à la lettre, sans jamais rechigner.

« ▬ Et bien, vous avez du caractère on dirait. Bon point. Très bon point, Miss Yosano. »

Doutait-elle de ton titre ? De ton expérience ? Peut-être. Elle ne t’avait jamais vu au travail après tout. Mais même si on pouvait arriver à piquer ton égo assez rapidement cette fois-ci, il n’était en rien vexé. Tu étais juste un peu amusé, et déterminé désormais à lui prouver rapidement ce que tu valais. Tu avais même daigné te redresser complètement, perdant tout appui contre le mur.

« ▬ Je ne vais pas vous cacher que j’ai eu un peu peur un instant de me retrouver avec une sorte de caniche sur les bras. Heureux de voir que ce n’est pas le cas. Du moins, j’espère. »

Sait-on jamais. Rien n’était gagné. Tu la regardes encore un instant, celle qui désormais devait devenir ton élève. Celle qui, serait associée d’une manière ou d’une autre à ton nom, et pourrait peut-être prendre ta relève, une fois que tu aurais changé drastiquement tes plans de vie.

« ▬ Autant vous avertir de suite aussi. Certains se retrouveront sans doute à devoir uniquement nettoyer des ustensiles les premiers jours, mais j’estime que si vous êtes arrivée jusqu’ici, ce n’est pas pour démontrer vos talents de nettoyage ni même faire la rencontre avec tous les éviers de l’hôpital. On ne peut apprendre mieux que sur le terrain même. Et si mettre la main à la pâte directement vous dérange, je préfère que vous partiez de suite, plutôt que de vous désister plus tard. »

Tu pouvais bien faire comme bon te semblait avec elle n’est-ce pas ? De toute manière, tu n’allais pas changer ta manière de faire même si c’était ta première stagiaire. Peut-être l’unique. Tu sens qu’elle ne lâchera sans doute pas, et au fond de toi, tu espères un peu. Tu n’en sais pas encore assez, mais elle a l’air intéressante.

« ▬ Même si dans l’immédiat, si vous ne désirez pas partir nous serons d’abord contraints de s’attaquer aux documents. Et à une visite rapide de l’hôpital. »

Histoire qu’on évite de la retrouver coincée à Pétaouchnock-les-Oies par ta faute. Et qu’elle n’ait aucune excuse non plus pour arriver en retard les autres jours.


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Jeu 15 Juin - 19:59
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Un bon point ? Eh bien... Elle n'allait pas s'en plaindre, évidemment, mais ce n'était pas comme si c'était ce qu'elle cherchait. Bien sûr, elle n'allait pas le dire, car si parfois mettre les choses au clair lui paraissait obligatoire, il y avait une différence entre ça et être désagréable pour le plaisir. Enfin... Le docteur Mori n'avait pas l'air de l'avoir mal pris, bien au contraire, mais si elle commençait à toujours trouver à re-dire à la moindre de ses paroles, il finirait par en avoir assez. Surtout si c'était pour dire des choses inutiles.

- Je ne vais pas vous cacher que j’ai eu un peu peur un instant de me retrouver avec une sorte de caniche sur les bras. Heureux de voir que ce n’est pas le cas. Du moins, j’espère.

Akiko haussa un sourcil. Un caniche ? Comment avait-il pu imaginer qu'elle soit ce genre de personne, avec seulement une photo ? Quoique... Le dossier presque trop élogieux qu'elle possédait pouvait faire planer des doutes, comme laisser supposer qu'elle n'était qu'une fayotte. Totalement faux. Au contraire, elle se montrait tout aussi directe avec ses professeurs, qu'avec Mori, et cela n'avait pas toujours le don de plaire. Oui... Les seules tâches que l'on pouvait repérer dans son dossier, si on y fouillait bien, c'était quelques mentions "élèves insolente", par-ci, par-là. Mais insolente... C'était vite dit. Les professeurs en question se vexaient juste pour un rien et ne savaient pas accepter la sincérité à sa juste valeur. C'est pourquoi, même si son premier réflexe fut de se sentir légèrement vexée par cette image, elle sut malgré tout apprécier la franchise de l'homme. Et elle-même ayant choisi cette option, elle aurait été mal placée pour critiquer. Elle décida finalement de passer outre et haussa les épaules, l'air détaché. Comme pour dire à Mori "je vous laisse juger par vous-même, alors".

- Autant vous avertir de suite aussi. Certains se retrouveront sans doute à devoir uniquement nettoyer des ustensiles les premiers jours, mais j’estime que si vous êtes arrivée jusqu’ici, ce n’est pas pour démontrer vos talents de nettoyage ni même faire la rencontre avec tous les éviers de l’hôpital. On ne peut apprendre mieux que sur le terrain même. Et si mettre la main à la pâte directement vous dérange, je préfère que vous partiez de suite, plutôt que de vous désister plus tard. Même si dans l’immédiat, si vous ne désirez pas partir nous serons d’abord contraints de s’attaquer aux documents. Et à une visite rapide de l’hôpital.

Elle l'avait écouté attentivement, sans chercher à l'interrompre ni sans faire signe de réaction particulièrement, si ce n'est un haussement de sourcil, une petite moue dégoûtée à l'idée de devoir se retrouver à faire la connaissance de tous les éviers de l'hôpital. Bien sûr, elle avait bien conscience qu'il y avait parfois des corvées à accomplir, et que ce ne serait pas juste qu'elle en soit dispensée quand les autres ne l'étaient pas. Mais il était hors de question qu'elle laisse ces corvées l'empêcher de progresser.

- Si je venais à fuir aujourd'hui, cela signifierait que je suis tout simplement incapable de continuer dans cette voie. Et ce n'est pas comme si l'idée m'effrayait, au contraire c'est ainsi que je progresserais. Je ne suis pas arrivée jusque-là pour faire demi-tour.

Elle faisait ainsi comprendre à Mori qu'elle ne reculerait pas et qu'elle était prête à... parler paperasse, puisqu'il fallait le faire. Mais on voyait clairement que ça ne l'enchaitait pas. Malgré tout, parler de cette activitié pour le moins peu intéressante, dirons-nous, n'avait pas réussi à effacer l'air déterminé de son visage. Comme si elle abandonnerait pour si peu. Au contraire, bien au contraire, c'était tout ce qu'elle attendait depuis, une éternité avait-elle l'impression.
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Sophie de Ségur
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Ven 16 Juin - 14:25
Sophie de Ségur




New apprentice?On verra ce que ça donnera, mais franchement je suis pas plus motivé que ça.
Ce haussement d’épaules te donne quelques informations supplémentaires. Non négligeables d’ailleurs. Tu es partisan du fait que chaque geste ou paroles, une fois un minimum analysé, peut révéler une bonne partie de la personnalité de ton interlocuteur. Surtout lors de la première conversation. Peut-être la plus importante, ou en tout cas une des plus décisives. Et cette information, elle te plait aussi. Grâce à elle, tu remarques qu’elle peut aussi simplement écouter, un point assez important, plus en tout cas que de pouvoir t’amuser de temps à autres avec une quelconque franchise. Parce qu’au final, le sérieux était primordial dans ce genre de travail. Le sérieux et la discipline, tu étais plutôt bien placé pour le savoir.

Une fois les préventions terminées, tu l’observes un peu plus en profondeur qu’avant, tu essayes de deviner sa réponse. Tu n’en mourras de toute manière si tu te trompes, mais tu te doutes qu’elle n’est pas du genre à lâcher prise. Après tout, faire tout ce chemin pour se décider d’abandonner à la pratique, ce serait même plus que ridicule. A moins de n’avoir jamais pensé auparavant à ce à quoi on serait confronté. Mais rien ne semble la démonter pour l’instant. Elle reste face à toi, visiblement confiante. Semble aussi sur ce point avoir le même avis que tiens. Un plutôt bon départ. De toute manière, si elle n’y mettait pas du sien, il ne te faudrait pas deux minutes pour la renvoyer, poliment, d’où elle venait. Hors de question que d’avoir une stagiaire sous ton aile ne t’handicape plus que nécessaire.

« ▬ Parfait. Nous serons certainement mieux dans mon bureau pour s’occuper des documents. C’est au deuxième étage, si vous voulez bien me suivre. »

C’était dans son intérêt de toute manière. D’un pas léger et souple, tu tournes les talons, pour te rendre à la pièce qui t’es sans doute la plus familière dans le bâtiment. Tu ne vérifies pas spécialement si elle te suit, tu te doutes qu’elle le fait. Tu remets tes mains dans tes poches, nonchalamment, et tu salues quelques personnes au passage, sans plus t’attarder. Tu ne cherches pas spécialement non plus à rouvrir le dialogue, parler pour ne rien dire n’était pas ton fort et qui plus est, ce n’était pas si loin que ça. Un silence qui ne t’était pas du tout perçu comme lourd. Il y avait du bruit ambiant, et qui plus est la jeune fille pouvait déjà découvrir un peu les alentours en regardant autour d’elle. Donc de quoi l’occuper un minimum.

Tu finis par arriver à la pièce voulue, et tu lui ouvres la porte en la laissant passer en première. Simple politesse dont tu t’acharnes à affubler. Un masque sans doute indispensable, que de toute manière la plupart des gens portent aussi. Un savoir-vivre. Une formalité, comme celles que tu t’apprêtais à faire en remplissant ses papiers. Quelque chose de généralement ennuyeux. Tu rentres à ton tour, tu laisses la porte contre sachant pertinemment que vous ne tarderez sans doute pas à en ressortir.

« ▬ Installez-vous je vous en prie. Vous avez une copie de votre dossier par hasard ? »

Il était toujours plus utile qu’elle en garde l’original. Et tu te rendais compte que ce dossier, tu ne l’avais pas encore réellement vu, on t’avais surtout parlé de l’élève, tu avais noté mentalement quelques points relativement important.

« ▬ Votre premier stage, hm Vous vous êtes déjà confrontée à une opération même minime dans le cadre de vos examens ? »

Après tout, les temps changeaient, et elle n’avait sans doute pas eu exactement les mêmes épreuves que les tiennes. Ce qui était totalement logique.

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Ven 16 Juin - 20:17
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- Parfait. Nous serons certainement mieux dans mon bureau pour s’occuper des documents. C’est au deuxième étage, si vous voulez bien me suivre.

Akiko se contenta d'hocher la tête et de le suivre. Une réponse été inutile puisqu'il s'agissait d'un ordre et non pas d'une question. Certains auraient été surpris de la voir suivre ainsi les ordres de Mori, sans même tenter de s'imposer. Cela voudrait dire que ces personnes avaient mal cerné Akiko. Lorsqu'elle faisait ce qui pouvait apparaître pour des remarques désobligeantes, ou allait jusqu'à faire preuve d'arrogance, ce n'était pas pour s'amuser. Elle disait juste ce qu'elle pensait, mais elle savait quand il fallait se taire et se contenter d'obéir. Pas que ça lui plaisait forcément, mais c'était le seul moyen de gravir les échelons et d'atteindre son objectif.

Les talons claquant sur le sol, elle marchait fixant le dos de Mori, sans prendre la peine d'observer les alentours plus que ça. Enfin... Ce n'était qu'une apparence, car évidemment qu'elle enregistrait le chemin et la plus petite précision sur non environnement que son sens de l'observation lui renvoyait. Faire des études de médecine l'avait poussé à devenir bonne observatrice, car dans ce métier, il suffisait de passer à côté d'un seul et unique détail pour que le patient meurre. Bien sûr, jusque-là, elle n'avait jamais eu l'occasion de s'occuper d'un patient, mais ça ne l'avait pas empêché de développer au maximum ce qu'elle jugeait comme étant des "qualités indispensables pour un médecin".

Mori ouvrit la porte de son bureau et s'écarta poliment pour laisser Akiko y entrer la première.

- Installez-vous je vous en prie. Vous avez une copie de votre dossier par hasard ?

La jeune femme prit place en face du bureau, gardant son sac sur ses genoux d'où elle sortit un épais dossier qu'elle posa sur le meuble devant elle.

- Tout est ici, indiqua-t-elle en le tapotant du doigt.
- Votre premier stage, hm Vous vous êtes déjà confrontée à une opération même minime dans le cadre de vos examens ?

C'était donc le moment des questions. Enfin, ce qu'il demandait était très certainement inscrit dans le dossier, mais il était toujours plus intéressant de voir la réaction de l'interrogée et la formulation de sa réponse. Du moins, Akiko supposait que c'était là une des raisons pour lesquelles il l'interrogeait. Elle n'aurait jamais imaginé que Mori ne s'était pas penché dessus.

- Malheureusement, les élèves ne sont pas autorisés à pratiquer une opération quelconque, ni à mettre les pieds dans un bloc opératoire. Pas à ce stade de l'année, du moins. Donc mis à part les examens écrits, nos examens portaient plus vers la dissection. Comprendre le corps humain, se préparer à une réelle opération, et tout ce qui va avec.

Oui, la dissection. C'était une époque marquante pour la jeune fille. Car disséquer un oeil de thon au lycée, pendant un cours de SVT, c'était une chose, mais disséquer un corps humain, un cadavre humain, plus exactement, c'en était une autre. Enfin, en réalité, Akiko s'en souvenait plus comme de la période où nombre de ses camadares de classe avaient abandonné. Parce que c'était traumatisant. Tout ce sang, cette vue peu ragoûtante qui allait avec. Enfin, ça, ça n'avait pas choqué Akiko qui s'y était préparé. Non, ce qui avait été dur pour elle, c'était de se voir confrontée à la mort.

Mais d'un autre côté, personne n'avait pu découvrir son pouvoir. Ce serait un peu bête si la blessure d'un patient venait à se refermer sur un scalpel si elle venait à le toucher. Car oui, elle était déjà au courant de cette capacité, même si des fois elle se demandait si elle ne l'avait pas rêvé. Oui, peut-être n'était-ce qu'une illusion créée par son cerveau. Car ça avait beau être un pouvoir de guérison, c'était effrayant quelque part. Elle aurait bien aimé pouvoir s'en servir comme bon lui semblait sur le premier blessé qu'elle croiserait, mais... Comment réagirait la population en voyant qu'elle possédait un tel don ? Les humains en général avaient tendance à prendre peur face à la différence. Elle ignorait encore que d'autres personnes avaient des pouvoirs, qu'elle n'était pas la seule.

Il en fallait beaucoup pour l'effrayer, pourtant. Et ce qu'elle craignait surtout, c'était de ne jamais trouver le moyen de faire bon usage de ce "don". Mais si elle continuait de douter ainsi et de repousser le moment où elle devrait s'en servir, c'est ce qui finirait par arriver. Malgré ces pensées, elle gardait la tête haute et l'expression neutre, bien qu'en y regardant à plus près, elle était tendue. Mais seuls ses phalanges blanchies autour de la lanière de son sac le témoignaient. Se concentrer sur autre chose pour évacuer discrètement le stress ou l'inquiétude, c'était une bonne méthode pour conserver une façade calme en toutes circonstances.
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Sophie de Ségur
Sophie de Ségur
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Sam 17 Juin - 12:16
Sophie de Ségur




New apprentice?On verra ce que ça donnera, mais franchement je suis pas plus motivé que ça.
La pièce était on ne peut plus sobre, voir même tendait un peu trop vers celle d’une maison témoin. Non pas que tu ressentes spécialement le besoin de faire constamment le ménage, déjà une équipe s’en occupait à ta place, mais simplement qu’il n’y avait rien de personnel. Pas trop ton genre. Et à quoi bon poser des photos dont les cadres ne feraient que prendre la poussière à longueur de journée sans que tu ne les regardes spécialement. Les quelques feuilles et bics sortis remplissaient très bien l’espace à ton goût. Puis ce n’était pas non plus comme si tu y passais l’entièreté de ta journée. Certains jours, tu t’y réfugiais plus que d’autres, y profitant des quelques minutes, parfois heures de répit que tu pouvais trouver entre deux appels. Une vie qui te suffisait. Elle ne te déplaisait pas, certes, mais il manquait quelque chose pour qu’elle puisse te plaire totalement. Trop de banalité.

Quoiqu’il en soit, tu la regardes sortir son dossier, qu’elle pose sur ton bureau, tu le laisses quelques instants avant d’enfin effectuer un geste pour l’attirer à toi. Lire ne te dérange pas, du tout, un passe-temps plutôt sympathique. Et brillant lorsque que l’on choisit bien ses lectures. Mais dans ce cas-ci, il est tout aussi intéressant d’écouter ce qu’elle répondra. Nettement plus naturel. Et un dossier, aussi difficile que cela puisse être, peut être falsifié. Des écrits peuvent t’aider à connaître la personne, mais rien ne vaut de lui parler directement. Pour t’en faire ta propre idée.

Tu ne comptes pas pour autant renier le dossier. Tu comptes le lire assez rapidement, histoire de ne pas non plus vous faire perdre trop de temps. Tu trouveras bien le temps d’y porter plus d’attention un peu plus tard. Tout en feuilletant, tu l’écoutes, et tu acquiesces. Tu tombes en même temps sur une page qui t’intéresses. Ou plutôt, qui intéressera la quelconque administration qui un jour voudra vérifier x ou y chose. Nonchalamment, tu t’empares du premier bic à ta portée, tu commences à retranscrire les informations importantes. La précipitation n’a rien de bon, mais tu arrives à le faire assez rapidement. Trier ce qui est important du futile.

« ▬ Je vois. C’est déjà pas mal. Vous avez un très bon dossier, simple curiosité, vous vous êtes intéressée à cette voie depuis longtemps ? »

La motivation pouvait se montrer importante. Elle l’était dans la plupart des cas. Et tu t’imaginais bien qu’elle ne se trouvait pas devant par hasard, ou tout simplement parce qu’elle trouvait que le métier de médecin payait bien. Ceci dit, le fait de te retrouver avec cette stagiaire, bien que n’importe quel stagiaire aurait fait cet effet, te faisait rire intérieurement. On te faisait donc confiance à ce point-là ? Intéressant. Mais en même temps, tu étais un des premiers à déclarer que tu étais doué si on te posait la question. Tu le prenais aussi un peu comme un défi. On attendait de toi à ce que tu la formes ? Très bien. Tu en ferais la meilleure des stagiaires qu’ils aient pu avoir. Tu la regarde quelques instants, comme si tu cherchais à t’assurer de la reconnaître la prochaine fois, alors qu’au fond, c’était chose aite depuis longtemps. Tu cherches simplement à percevoir son état général. Un peu stressée peut-être ? Elle le cachait pas mal en tout cas, mais il ne fallait pas être un medium pour se douter que n’importe qui dans une telle situation éprouverait ne serait-ce qu’une once de stress.

« ▬ Un des avantages avec un dossier comme le vôtre est que ça ne prendra pas énormément de temps d’un point de vue administratif. Vous voulez quelque chose à boire peut-être en attendant ? »

Loin de toi l’idée de la mettre plus à l’aise. Elle pourrait mourir de soif juste sous tes yeux que si la politesse ne l’exigeait pas, tu préférerais arroser une plante dans le couloir, juste histoire de voir la possible lueur d’espoir dans ses yeux s’éteindre. Mais ce ne serait pas pour aujourd’hui. Tu allais plutôt finir ses papiers, histoire de pouvoir les lui faire signer au plus vite.


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Lun 19 Juin - 14:59
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Le docteur se saisit du dossier et se mit à le feuilleter en même temps qu'il écoutait la réponse d'Akiko. Il survole certains passages, probablement car ceux ne sont pas les plus intéressants et pour éviter de perdre trop de temps dessus. Le regardant prendre des notes, la jeune fille hausse un sourcil. N'avait-il pas déjà pris connaissance du dossier ? Apparemment non. Voilà qui n'était pas très sérieux... Akiko mourait d'envie de lui faire une remarque acerbe, mais elle se retint. Elle n'avait pas encore cerné Mori. Pas assez pour se permettre de le juger, du moins. Néanmoins elle espérait que cette impression qu'elle venait d'avoir était fausse et qu'il était très sérieux en ce qui concernait son métier. Oui, rien ne l'empêchait d'avoir un peu mis de côté cette histoire de stagiaire mais d'être sérieux dans sa profession à côté. Bien au contraire.

- Je vois. C’est déjà pas mal. Vous avez un très bon dossier, simple curiosité, vous vous êtes intéressée à cette voie depuis longtemps ?

Akiko pencha la tête sur le côté, faisant mine de réfléchir à la question. Mais on voyait bien qu'elle n'avait aucunement besoin de s'accorder ce temps de réflexion, elle savait très bien quoi répondre.

- En effet. Je dirais depuis mes... sept ans ? Huit ans ?

En réalité, elle se souvenait très bien de ce jour où elle avait décidé de devenir médecin. Il faut dire que ça avait été assez marquant. Elle n'avait pas lu sur internet que "la médecine est une des professions qui rapporte le plus" ou "soyez médecin et tout le monde vous respectera". Non, ce n'était ni l'argent ni le regard des autres qui faisait d'elle ce qu'elle était. Non, elle se moquait pas mal de ce que pensait les gens dans son dos car elle vivait d'abord et avant tout pour elle. Egoïste ? Peut-être un peu. Mais ce n'était pas comme si elle ne pensait pas aux autres à côté. Sinon elle ne se serait pas lancée dans ce domaine, car c'était bien pour sauver des vies qu'elle était là. Tout de suite moins égoïste. Peut-être que quelque part, elle faisait ça pour elle, pour avoir la satisfaction de se sentir utile. Peut-être... Mais il n'y avait pas que ça. La vie, c'était sacré. Alors si elle pouvait faire quelque chose pour l'empêcher de quitter le corps de n'importe qui, connaissance ou non, elle le ferait. Même si la peur que son pouvoir soit découvert persistait. Mais après tout, quelqu'un n'était-il pas déjà au courant ? Car si elle était au courant pour son pouvoir, c'était qu'elle l'avait bien utilisé sur quelqu'un, un jour. Et c'était d'ailleurs depuis ce jour que la médecine était devenu son rêve.

Jusque-là, Akiko avait gardé la tête haute et droite, aucunement intimidée à fixer Mori dans les yeux. Mais parler de ça l'avait ramené en arrière et elle avait légèrement baissé le regard trouvant un soudain intérêt à l'observation de son sac, l'air préoccupé. Mais cela ne dura qu'un instant, quelques infimes secondes où elle replongea vers ses jours qui lui paraissaient tellement loin, alors qu'au fond, ils n'étaient pas si lointains. Enfin, ce n'était pas comme si elle regrettait particulièrement cette époque, non elle s'en moquait pas mal à l'instant présent. Tout ce qui comptait c'était qu'elle s'approchait enfin de son but. Mais repenser à ce jour l'avait presque rendue nostalgique, presque.

- Oui... Alors maintenant que je suis là, je n'abandonnerais pas..., lâcha-t-elle presque dans un chuchotement.

Puis elle se ressaisit enfin et releva la tête, laissant ces souvenirs là où étaient leur place, en l'occurence très loin dans un coin de sa tête. Ce n'était pas le moment d'y repenser. Peut-être Mori s'attendait-il à plus de précisions, qu'elle lui raconte le comment du pourquoi et aille presque jusqu'à tout lui dire de sa vie. Akiko aimait bien parler mais il y avait des choses qu'elle préférait garder pour elle. Enfin, s'il voulait en savoir plus, elle n'aurait qu'à lui dire "j'ai failli voir quelqu'un mourir devant moi et donc...", ou quelque chose comme ça, elle n'avait pas à dévoiler quoique ce soit sur sa capacité. Mais savoir ça n'était pas non plus si utile. Enfin, si... Cela aurait pu permettre à Mori de juger sa motivation et détermination, mais elle aurait d'autres occasions de lui prouver que motivée, elle l'était. Et pas qu'un peu.

- Un des avantages avec un dossier comme le vôtre est que ça ne prendra pas énormément de temps d’un point de vue administratif. Vous voulez quelque chose à boire peut-être en attendant ?

Le médecin était poli, très poli, presque trop. Ce n'était pas une de ces personnes avec qui la gentillesse allait de paire avec la politesse. Non, loin de là. Il n'était pas aussi simple, bien au contraire. La jeune fille avait beau ne pas réussir à le cerner, elle avait l'impression que cette politesse était... artificielle. Enfin, ce n'était pas comme si elle trouvait quelque chose à y redire. Surtout qu'une boisson ne lui ferait pas de mal.

- Puisque c'est proposé avec tant de gentillesse, je prendrais bien un verre d'eau s'il-vous-plaît, accepta-t-elle en marquant son début de phrase par une légère ironie.

De l'eau car elle n'allait quand même pas demander du vin ou du saké. Certes, elle était majeure, et pas seulement depuis quelques jours, mais ça ne faisait pas très sérieux de boire au travail, et encore moins à son premier jour de stage. Et la dernière chose qu'elle voulait c'était d'être décrédibilisée.
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Sophie de Ségur
Sophie de Ségur
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Jeu 22 Juin - 18:09
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New apprentice?On verra ce que ça donnera, mais franchement je suis pas plus motivé que ça.
Comme tu t’en doutais, ce n’était visiblement pas un simple désir qui datait d’hier. Ce qui valait mieux. Et sinon, c’était que sa détermination était énorme, et avoir quelque chose de spécial aussi. Peut-être qu’elle n’aurait pas les pieds sur terre aussi. Un désavantage. Mais inutile de t’encombrer avec ce genre de pensées. Surtout qu’elle n’avait rien l’air de tout ça. Ironie du sort ? Tu essayais de cerner les gens alors que tu étais conscient de ne pas dévoiler grand-chose de ta personne. En même temps, leur donner des informations supplémentaires ne t’avancerait à rien, strictement rien. Même si ici, tu aurais certainement mieux à faire que t’intéresser à la jeune fille qui te faisais ace. Tant qu’à faire, il valait mieux connaître celle avec qui tu devrais travailler. A qui tu devrais montrer les soi-disant bons gestes.

Ceci dit, tu ne la forcerais pas non plus. Même si elle ne semblait pas prête à refuser de répondre à tes questions, il était inutile d’insister, autant dans un premier temps voir ce qu’elle concédait dire. Presque le strict minimum. Sans être vague. Mais tu avais pu apprendre qu’elle ne lâcherait pas de sitôt ses espoirs et sa volonté de devenir médecin. Même si tu ne l’avais pas encore vue au travail, c’était plutôt un bon début. Après tout, il y avait encore énormément de points sur lesquels tu pourrais faire ton idée de la jeune fille. Ce qui comptait le plus était le travail final. Tu avais pu en exaspérer plus d’un dans ton passé, répondant généralement par une autre question, ou même décidant parfois de mettre ton vgain de sel où il ne fallait pas. Mais tu aimais quand les choses étaient justes. Et puis étaler ta science ne pouvait que leur faire du bien. Tu leur rendais service en comblant leurs lacunes quand même. Ils auraient plutôt dû te remercier.

Mais ce n’était certainement pas ça qui t’avait amené jusqu’ici. Plutôt tes heures d’études et de travail acharné qui avaient payées. Soit. Tu allais éviter de perdre plus de temps que nécessaire. Cette journée lui réservait encore pas mal de choses, alors autant qu’elle, que vous, aillez le temps de tout faire. Et commencer par lui servir son verre serait même plus que bien. Des gestes calculés, presque mécaniques. Tu les avais répétés à plusieurs reprises, que ce soit pour étancher ta propre soif ou celle d’un quelconque visiteur. Puis ce n’était pas trop difficile, tu avais pour habitude de tout ranger au même endroit. Tout ce qui ne pourrait pas t’être utile en tout cas.

Critiquait-elle un manque de gentillesse De ton point de vue, ça tenait plus d’un simple relèvement, d’une constatation. Où teintait une certaine ironie. Tu n’avais jamais cherché à être sympathique. Et ne le chercherait pas non plus. A quoi bon. Cela ne pourrait que t’entraîner à ta perte. Et cela sonnerait plus que faux aussi.

« ▬ Tenez, oh, il ne faudrait pas qu’elle me traîne à ma perte un jour. »

Ce serait beaucoup trop ballot. Un nouveau sourire plus tard, tu finis par reposer le bic entre tes doigts, en tendant le verre d’eau de ton autre main. Une fois posé, tu vérifias les feuilles encore devant toi, les choisissant soigneusement, avant de les tendre vers ta nouvelle stagiaire.

« ▬ Si vous voulez bien en prendre connaissance et apposer votre signature, ce serait parfait. »

Après tout, ça ne devrait pas lui poser trop de problèmes. Ce n’était qu’administration. Des papiers que tout nouvel arrivant devait accepter s’il voulait avoir la chance de travailler ici. Opportunité plutôt pour certain, tu n’étais pas certain que tout le monde prenne ça pour une chance.

« ▬ Pour ce qui est de la visite, je crains bien que nous n’ayons pas l’occasion de tout vous montrer. Il y a des endroits qui vous intéresse en particulier ? »


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Sam 24 Juin - 11:07
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Le docteur se leva donc pour servir le fameux verre d'eau qu'il tendit finalement à Akiko, tout ça d'une manière presque mécanique. Enfin, il s'agissait là d'une tâche banale voir quotidienne, cette mécanique n'avait donc rien d'étonnant.

- Tenez, oh, il ne faudrait pas qu’elle me traîne à ma perte un jour.
- Merci. Ce serait en effet dommage, fit Akiko en acceptant le verre, un léger sourire aux lèvres.

Elle se doutait bien que Mori avait senti la note d'ironie dans sa phrase pourtant il ne relevait pas. Pas comme si la remarque était méchante en soit. Mais il y avait des personnes qui se vexaient pour bien peu. Mais au lieu de ça, le docteur rentrait dans son jeu, ce qui était au final assez amusant. Mais pourquoi avait-elle dit ça, au juste ? Elle ne le savait pas vraiment elle-même. Elle avait juste voulu voir ce que cachait cette "politesse artificielle". Parce qu'être poli ne signifiait pas être gentil pour autant. Surtout venant de cette personne. Tout dans sa personnalité indiquait qu'il n'était pas de ces personnes tellement gentilles qu'elles en perdent leur caractère. L'amusement face à ce que certains auraient trouvé vexant, ce regard presque calculateur... Non, il était juste poli.

- Si vous voulez bien en prendre connaissance et apposer votre signature, ce serait parfait.

Akiko but quelques gorgées avant de reposer son verre face aux feuilles que lui tendait Mori. Hochant la tête, elle s'en saisit, ses yeux les parcourant rapidement. Elle n'en était pas moins attentive pour autant, non, elle avait juste appris à être relativement rapide sans pour autant négliger les détails. C'était un peu le seul moyen de suivre le rythme, à la fac de médecine. Elle se saisit finalement d'un bic et apposa sa signature à l'endroit indiqué.

- Voilà, lâcha-t-elle en remettant soigneusement le bic à sa place.

Tout avait sa place dans ce bureau, seulement dans un but pratique, à ce qui lui paraissait. Hors de question qu'elle soit celle qui dérange cela. Elle avait quand même un minimum de respect pour les affaires des autres. Et si elle n'avait pas eu ce respect, elle ne doutait pas que Mori saurait lui en faire la remarque poliment, avec subtilité ou non.

- Pour ce qui est de la visite, je crains bien que nous n’ayons pas l’occasion de tout vous montrer. Il y a des endroits qui vous intéresse en particulier ?
- Tant que je sais me situer là où je risque d'avoir à me rendre, cela me suffit.

Cette phrase pouvait incluait pas mal de choses, en soit, aussi bien les espaces de travail que le lieu qui faisait office de cafétéria. Même si l'idée de manger la nourriture de l'hôpital était loin de la ravir. Tout le monde savait, après tout, que ladite nourriture était rarement bonne, pour ne pas dire jamais.

- Et je pourrais toujours visiter le reste, moi-même, par la suite.

Car si l'horaire de travail des stagiaires était relativement bien rempli, il ne l'était pas autant que les médecins, ce qui était logique en soit, et elle n'était pas contre rester un peu plus longtemps ou arriver en avance pour visiter les lieux d'elle-même. Même si bien sûr, elle savait qu'il y avait des endroits où elle ne serait certainement pas autorisée à y mettre les pieds sans être accompagnée d'une personne ayant un poste avec assez d'importance, comme Mori.
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