Wilhelm
Grimm
Jacob
Grimm
Est-ce qu’un jour, tu aurais pu croire que c’était aussi difficile de travailler ? Oui. Parce que tu n’aimais pas tant que ça, travailler. Quand ce n’était pas pour toi en tout cas. Parce que non, tu ne vivais pas pour les gens, en fait. Certainement pas. Alors t’étais content de rentrer. Tu voulais juste pouvoir te poser tranquillement chez toi. Ne plus penser à grand-chose, ou juste prendre une douche. Un bain ? Ouais, ça pouvait être encore mieux. Tu te détendrais, mais tu n’étais pas certain d’en sortir avant une bonne heure. Si tu te dépêchais. En même temps, avec tes cheveux, ce n’était pas ce qu’il y avait de plus simple non plus. Et il était hors de question de les négliger. Ce serait bien la dernière chose qui te passerait par l’esprit. Tu voulais juste passer du bon temps, oui. Ce qui était compréhensible, non ?
Sauf que lorsque tu étais rentré chez toi, tout n’était pas comme tu l’avais imaginé. En fait, t’aurais pu t’y attendre, vraiment. Ca faisait quand même quelques jours que tout n’était pas rangé comme tu le voulais. T’avais rien dit au début. Puis une petite remarque. Pas grand-chose. Dit très calmement. Tu savais que ça ne servait à rien de s’énerver contre Jacob, tu n’en avais pas envie. Mais pendant un moment, tu avais totalement oublié l’état. Et le fait qu’il pouvait s’empirer aussi. Déjà, il faisait. Sombre. Extrêmement sombre. Parce que les rideaux étaient fermés, en fait. Et ça sentait le renfermé. Rien de bien agréable, surtout quand on venait de l’extérieur. T’avais soupiré. Un peu beaucoup, oui. Et avant même de te débarrasser de ton manteau, tu t’étais dirigé vers les fenêtres pour ouvrir petit à petit les rideaux. Parce que c’était quand même plus vivable comme ça. Et même en ouvrir quelques unes. Avant de chercher du regard ton frère. Pas très difficile à trouver, non. La télé était allumée, et il était dans le fauteuil, juste devant. Tu t’en étais rapproché.
« ▬ …Jacob, tu es…Resté ici toute la journée ?Tu sais, ouvrir les rideaux, ça ne risque pas de nous tuer de les ouvrir plus souvent. Tu aurais même peut-être la chance de voir de l’ h e r b e. »
Tu finis par enlever ton manteau quand même, le rangeant, avant d’aller te mettre aussi dans le fauteuil. En venant lui faire un énorme câlin, en essayant de prendre clairement le plus de place oui. Tu te rendais bien compte que ça ne devait pas être génial d’avoir des remarques dèès que tu rentrais, alors t’essayais de compenser en l’enquiquinant. Gentiment. Aah, tu ne le ferais jamais méchamment, non. Et tu lui avais un peu ébouriffé les cheveux aussi.
« ▬ Je vais finir par croire que tu vas te transformer en ours, on dirait presqu’une h i b e r n a t i o n. »