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Retrouvailles [pv Sei]

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Sam 9 Déc - 10:50
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Akiko étouffa un baillement, s'affalant à moitié sur sa table. Même ainsi elle arrivait à conserver un semblant de bonne tenue. Elle fixa son verre de vin, l'air ennuyé. Elle avait l'impression d'attendre depuis des heures. Pourtant... ce n'était pas son genre d'être en retard. Elle jeta un coup d'oeil à l'horloge. Ou c'était elle qui était en avance ? Elle avait pris son après-midi de libre pour ce rendez-vous, ne sachant pas combien de temps il pouvait duré. Mieux vallait voir large que trop petit. Qui attendait-elle ? Une vieille amie de la fac.

S'étirant, le médecin ressentit une pointe de nostalgie l'envahir. Sei Shônagon. Elle était restée vaguement en contact avec elle. Assez pour savoir ce qu'elle devenait et réussir à rire légèrement devant un de ces messages, mais pas suffisamment pour rester aussi proche qu'à cette époque. Akiko n'avait jamais regretté le choix qu'elle avait fait en entrant dans l'Agence. Mais cela signifiait aussi, malheureusement, garder ses distances avec ses proches. Au début, ce n'était pas aussi dangereux, mais ils s'étaient fait une réputation assez importante pour qu'elle souhaite éviter de courir le risque de mettre ses proches en danger.

Même si la mafia continuait sans doute de les voir comme un simple insecte nuisible qui serait bientôt écrasé. Mais c'était plus facile à dire qu'à faire, et dans le fond, la mafia ne déploierait pas toute sa force pour une "minable petite agence". Mais même, la Détective se refusait de prendre de risques inutiles. Mais cette fois... Elle avait consenti à accepter de revoir Sei. Cette dernière avait "quelque chose d'important" à lui dire. Akiko espérait que leurs notions d'importants soient les mêmes, car sinon ça l'agacerait passablement. Sauf que justement. C'était Sei. Une des filles les plus sérieuses qu'elle avait connue. C'était même peut-être grâce à ça qu'elles s'étaient rapprochées ?

En effet, malgré les apparences, Akiko avait été une des élèves les plus sérieuses et studieuses, à la fac. Même si elle n'était pas réputée pour avoir bon caractère, ne se gênant jamais pour trahir sa pensée, même face aux profs. Probablement la seule tâche dans son dossier. Elève insolente. Un adjectif qu'elle se trimballait quasiment depuis la primaire. Ou peut-être plutôt depuis le collège ? Peu importe, ça reste beaucoup dans tous les cas. Mais aussi insolente qu'elle était, ses notes largement au-dessus de la moyenne méritaient le coup d'oeil, ce qui lui avait valu cette réussite dans sa scolarité. De toute façon, il aurait été hors de question de perdre sa franchise pour atteindre son but. A ses yeux, il avait toujours été question de réussir et en gardant son caractère... exécrable, soyons honnête.

Bref, tout ça pour dire qu'Akiko avait longuement hésité, à accepter ou non de la revoir mais... Malgré sa prudence qui lui soufflait encore et toujours de ne pas être proche de quelqu'un en particulier, c'était son amie. Aussi chiante la Détective pouvait être, elle était loyale, et quand on la comptait parmi ses amis, on pouvait lui faire confiance. Normalement. Les deux femmes s'étaient donc fixé un rendez-vous dans l'après-midi au café en-dessous de l'Agence. Akiko était arrivé juste dix minutes en avance, mais si parfois elle est d'une patience à toute épreuve, c'est bien connu que quand il s'agit d'attendre quelqu'un, elle n'en a plus aucune. Elle préfère que ce soit elle qui se fasse attendre.

Entendant la porte s'ouvrir, le médecin leva les yeux. Cette chevelure blonde... Elle esquissa un sourire malgré elle et se redressa, sans pouvoir s'empêcher de penser qu'elle recevrait peut-être une moquerie sur sa façon de se tenir. Elles aimaient bien se lancer des piques à la fac, autrefois.
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Sei Shônagon
Sei Shônagon
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Ven 15 Déc - 16:15
Sei Shônagon


Sei & Adam
©️ Never-Utopia
- C'est bien la première fois que je te sens inquiète à mon sujet, lança Adam, le regard rivé sur le livre qu'il avait entre les mains.
- Jusque là tout était bien délimité. Pourquoi te faire entendre la journée maintenant ?
- Je n'en sais pas plus que toi. Peut-être es-tu folle et je ne suis que le fruit de ton imagination ?

Il leva ses yeux rouge vers Sei, arborant un petit sourire en coin. Bien sûr, il ne pouvait pas en savoir plus qu'elle puisqu'ils partageaient tout habituellement. Il était clair toutefois que non, elle n'était pas folle. Ca aurait pu être une hypothèse si, au cours des années, personne n'avait jamais vu Adam, pourtant c'était le cas.
La jeune femme se contenta ensuite d'observer le jeune homme, cherchant à garder l'image la plus nette possible de lui. A ce jour, personne ne savait pour lui, sur ce qu'il était réellement pour la médecin et aujourd'hui, elle espérait que sa décision d'en parler à quelqu'un ne serait pas une mauvaise chose.

Sei se réveilla enfin, à 4h45 pour se préparer pour sa journée de travail. Adam ne lui avait laissé aucune note cette fois et, pour la première fois depuis longtemps, elle appréhendait le jour à venir. Il fallait qu'elle finisse par se confier, c'était indéniable, et pour cela, la jeune femme avait fini par contacter une amie toujours à Yokohama : Akiko Yosano. Le fait que cette dernière soit médecin et donc tenue au secret médical en plus du simple respect entre amis avait joué dans la balance au moment de prendre sa décision.
En tant que chirurgien, Sei avait eu l'occasion de soigner plusieurs patients ayant été blessés dans des conditions assez... particulières. Leurs récits faisaient parfois état d'événements... peu communs, parfois de spectres, de créatures, de cauchemars. Certaines personnes ici bas n'étaient pas de simples humains et force avait été de constater que la jeune femme en faisait partie, bien qu'elle ignorait tout des raisons d'exister d'Adam.

La journée ne fut pas trop difficile. Il n'y eut qu'une urgence peu de temps avant la fin de son service qui la mit en retard sur ce qu'elle avait planifié. Dommage pour Akiko mais impossible de se dérober. L'envers du métier, son amie comprendrait puisqu'elle-même devait certainement avoir affaire aux mêmes conditions.
Dès qu'elle eut donné ses dernières consignes, Sei alla enfin se changer pour remettre ses vêtements de ville. Adam ne s'était pas manifesté de la journée, ce qui était assez positif... sans doute. N'étant pas encore habituée à ce nouvel état, la demoiselle pouvait facilement être perturbée quand il intervenait.
Son téléphone lui confirma ensuite l'itinéraire à prendre jusqu'au lieu de rendez-vous. N'ayant pas de véhicule personnel, c'est le métro puis un bus qui l'amenèrent au café où les amies devaient se retrouver. Certes, elles n'étaient plus aussi proches qu'à une certaine époque mais elle savait qu'elle pouvait compter sur elle.
Une fois arrivée, le café ne fut pas trop difficile à trouver et c'est anxieuse, même si elle s'efforçait de faire bonne figure, qu'elle poussa la porte de l'établissement.

Akiko ne fut pas difficile à repérer, les années ne l'avaient pas vraiment changée. C'était sans doute également le cas pour Sei remarquez. Et puis avec sa chevelure blonde, dur de passer inaperçu, même à Yokohama.
Bref, la chirurgien s'approcha de sa collègue et prit place en face.

- Excuse moi pour le retard, un imprévu peu de temps avant de partir.

Elle déposa ses affaires à côté d'elle sur la banquette et commanda une boisson.

- Et bien... de loin tu sembles ne pas avoir changé d'une ride mais de près... tu as les traits tirés ma pauvre.

Une petite pique ou deux ne faisait pas de mal, il en fallait bien plus pour contrarier Akiko de toute manière.

- Blague mise à part, comment vas-tu depuis le temps ?

Elles avaient quand même du temps à rattraper et honnêtement, Sei ne savait pas comment aborder son problème comme ça, dans un lieu choisi mais néanmoins public.
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Dim 24 Déc - 20:47
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Oui, c'était bien elle. En même temps, au Japon, il n'y avait pas dix milles blondes telles que Sei. Encore moins à Yokohama. En l'entendant s'excuser du retard, Akiko fut presque tentée de se moquer gentiment d'elle. Cela ne lui allait pas de ne pas respecter ses horaires. Mais bien des choses avaient changées depuis. Et dans le domaine médical, il est quasi impossible de s'en tenir à la minute près au planning que l'on se fixe. A moins que ce ne soit tout simplement un problème plus personnel qui est retenu Sei. C'était une possibilité. Après tout, Akiko avait bien compris que Sei n'avait pas souhaité la voir uniquement pour taper la discut. Elle se contenta donc d'hocher la tête pour signifier qu'elle comprenait et la saluer en même temps.

- Et bien... de loin tu sembles ne pas avoir changé d'une ride mais de près... tu as les traits tirés ma pauvre.

Un léger sourire, mi-arrogant, mi-moqueur naquit sur les lèvres de la détective. C'était à peine la deuxième phrase que prononçait la blonde depuis leurs retrouvailles et pourtant c'était déjà une pique. Akiko, vexée ? Elle avait bien trop de fierté pour être vexée par si peu, surtout alors qu'il ne s'agissait que d'une simple taquinerie. C'était affectif entre elles deux. C'est pourquoi Akiko ne se gêna pas pour rétorquer. Enfin, dans tous les cas, elle aurait répliqué. Mais là, c'était plus par habitude qu'autre chose.

- N'est-ce pas... Et c'est la même chose pour toi... Même si tu as encore moins de chance, en ton cas, ça se remarque à des kilomètres.

Le ton était un peu faussement dramatique, avec la note habituelle d'arrogance que dégageait toujours la voix d'Akiko. Les années ne l'avaient pas rendues plus modeste. Quoique. Elle savait se montrer modeste, mais la plupart du temps, elle n'avait aucune raison de l'être puisque c'était rare qu'on puisse réussir à la mettre en position d'infériorité. Elle but une gorgée de saké, sans se soucier de la réaction de sa remarque avait pu apporter chez son amie. Elle savait qu'elle ne le prendrait pas mal. Si Sei était du genre susceptible à s'énerver pour un rien, elle n'aurait sans doute jamais été amie avec elle.

- Blague mise à part, comment vas-tu depuis le temps ?

Akiko haussa les épaules. Il y avait si peu à dire et tant en même temps. Elle pouvait aussi bien résumer toutes ces années en trois lignes que tout lui comptait en plusieurs heures. Elle but encore quelques gorgées de saké en levant une main pour lui faire signe d'attendre deux secondes, que sa réponse venait. Elle reposa finalement son verre et décida de débuter sans se casser la tête à chercher la manière la plus claire de tout lui expliquer. Ce n'était pas un exposé et Sei n'avait pas besoin de tout savoir. Et si elle voulait plus de détails, elle demanderait. Et Akiko répondrait. Ou pas. Secret professionnel. Mais c'était là une chose que la demoiselle blonde comprendrait, comme toute personne travaillant dans le milieu médical.

- Eh bien... Je suis devenue détective. Eh oui. J'ai un sens de la déduction hors du commun, tu sais, ajouta-t-elle en riant, même si on sentait qu'il y avait un peu d'ironie. Enfin, je suis avant tout le médecin de l'Agence des détectives armés. Je ne regrette pas ce choix. Je ne pratique probablement pas autant le métier qu'un médecin de l'hôpital, mais je sauve autant de vies en protégeant Yokohama à ma manière, avec mes collègues. Et toi ? Qu'est-ce que tu deviens ? Et... Pourquoi est-ce que tu as demandé à me voir ? Ce n'est pas uniquement pour rattraper le temps perdu, n'est-ce pas ?

Positionnant son coude droit sur la table, sans se préoccuper du fait que c'était censé être impoli, Akiko plaça son menton contre la paume de sa main droite, dirigeant son regard vers sa collègue à côté d'elle. Comme elle l'avait dit, elle était détective. Et un détective sait presque au premier coup d'oeil la raison de la venue de ses visiteurs. Sei n'était pas là juste pour papoter, elle voulait lui dire quelque chose en particulier. Mais quoi, et pourquoi ? Le moins qu'on puisse dire, c'est que la détective allait droit au but. Ce que Sei devenait l'intéressait réellement, mais elle se disait que si cette dernière avait tant tenu à lui parler, c'est que ce qu'elle avait à lui dire l'était encore plus.
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Sei Shônagon
Sei Shônagon
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Mer 27 Déc - 18:21
Sei Shônagon
- Eh bien... Je suis devenue détective. Eh oui. J'ai un sens de la déduction hors du commun, tu sais, ajouta-t-elle en riant, même si on sentait qu'il y avait un peu d'ironie. Enfin, je suis avant tout le médecin de l'Agence des détectives armés. Je ne regrette pas ce choix. Je ne pratique probablement pas autant le métier qu'un médecin de l'hôpital, mais je sauve autant de vies en protégeant Yokohama à ma manière, avec mes collègues. Et toi ? Qu'est-ce que tu deviens ? Et... Pourquoi est-ce que tu as demandé à me voir ? Ce n'est pas uniquement pour rattraper le temps perdu, n'est-ce pas ?

Sei sourit, ignorant tout d'abord les questions sur les raisons de sa visite. Face à Akiko, elle hésitait à tout confesser bien qu'elle savait que le doute ne lui était plus permis.

- Et bien voilà donc la raison. J'ai peut-être plus les traits tirés que toi mais c'est parce que je travaille tout simplement plus.

Rien de bien méchant là encore. Il est vrai que la jeune femme pouvait avoir de très longues journées et des opérations éreintantes autant psychologiquement que physiquement. Il lui était déjà arrivé de ne pas attendre de rentrer chez elle et s'effondrer sur un des lits d'appoints inconfortables de l'hôpital, juste pour s'assurer un minimum de repos et de clarté avant de partir. Elle s'étonnait elle-même, parfois, de voir à quel point elle pouvait rester concentrée pendant les heures des opérations et s'effondrer dès la blouse enlevée. Heureusement pour ses patients d'ailleurs, mais ça n'en restait pas moins éreintant.
La serveuse apporta ensuite sa commande et repartit accueillir d'autres personnes.

- Sinon que dire... Après les internats, je n'ai pas vraiment bougé. A part quelques vacances en France pour voir la famille, j'ai enchaîné et suis restée concentrée sur mes études jusqu'à avoir mon diplôme. Depuis je travaille à l'hôpital ici. Après... toujours pas d'homme, du moins je n'ai rien eu de sérieux depuis quelques temps. En revanche il y a un chaton depuis peu. Je n'ai pas pu résister à cette boule toute mignonne.

Elle entama ensuite sa boisson ainsi que la petite part de gâteau qui l'accompagnait. Une simple douceur méritée après son service. Et même sans la mériter, ça fait toujours plaisir.
Bref, Sei n'avait pas oublié les autres questions de son amie et plus vite elle en parlerait, moins elle hésiterait. Sans s'en rendre compte, son visage devint moins enjoué.

- Enfin... si j'ai voulu te voir, c'est qu'il m'arrive certaines choses dont je n'ose pas parler à mes collègues.

Ses doigts tapotèrent la table, nerveusement. C'était rare que ça lui arrive.

- J'ai entendu des rumeurs sur certaines personnes, via des collègues, mais aussi des patients, avec parfois des blessures étranges. Certains ont même mentionné ton Agence justement. Jusque là, je n'avais pas vraiment fait attention à tout ça, ayant d'autres choses en tête mais j'ai toujours su qu'il y avait des personnes aux capacités insolites.

Tandis qu'elle parlait, elle avait sorti un carnet à dessin de son sac. Elle l'ouvrit sur un dessin spécifique et le passa à Akiko.

- Voici Adam. Il est... ma capacité. C'est... un peu délicat à expliquer... Je suis normalement la seule à le voir et non, ce n'est pas une dissociation de personnalité je t'assure. Je peux lui parler, le toucher, à la seule condition que je sois endormie. Depuis... le collège, ça a toujours été ainsi, il n'est présent que dans mes rêves. Il a sa propre conscience et rien n'a changé dès lors... jusqu'à récemment.

Sei n'était pas du tout à l'aise mais il fallait bien qu'elle en parle. Ca la dépassait et elle ignorait totalement quoi faire d'Adam, bien qu'elle l'apprécie.

- C'est pour ça que je suis venue te voir. J'aimerais que tu m'auscultes, ou au moins m'aider à trouver quelqu'un qui pourrait m'aider ensuite... Parce que ça fait quelques temps maintenant qu'il se met à me parler, dans la journée. Et tu te doutes bien qu'entendre une voix masculine surgir dans ton esprit au beau milieu d'une réunion n'aide pas beaucoup...

Elle se força à sourire, comme pour se rassurer mais elle craignait vraiment la réaction d'Akiko. Vu comme elle l'avait présenté, n'importe qui aurait pensé qu'elle était folle mais ça n'était pas le cas, Sei le savait.
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Dim 31 Déc - 11:31
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- Et bien voilà donc la raison. J'ai peut-être plus les traits tirés que toi mais c'est parce que je travaille tout simplement plus.

Akiko releva le menton, pas vraiment vexée dans le fond, car il s'agissait là d'une plaisanterie, mais quand même prête à la contredire. Elle travaillait plus que ce qu'elle en avait l'air. Enfin.. Quand elle ne lâchait pas ses collègues pour aller au shopping, ou quand elle n'en entraînait pas un ou deux pour boire un coup, ou... Bref. Mieux valait ne pas s'étaler dans de si petits détaiils.

- Détective ou pas, je travaille pas mal, tu sais. C'est fatiguant de ''combattre les méchants de la ville''.

Enfin, en soi, le plus fatiguant n'était pas de ''combattre'' comme elle venait de le dire, mais plus sur le ton de la plaisanterie, comme si elle n'était pas vraiment sérieuse, mais plutôt d'être toujours sur ses gardes. Surtout la nuit, elle ne pouvait même pas sortir boire un verre l'esprit tranquille. La mafia ne lui faisait pas peur. Du moins, pas tant que ça n'impliquait pas d'autres gens. Sauf que problème, ça impliquait souvent d'autres gens.. Mais elle n'était pas là pour parler d'elle-même mais plutôt de Sei, c'est pourquoi elle n'ajouta rien d'autre. Et surtout de peur que Sei finisse impliquée à trop en savoir.

- Sinon que dire... Après les internats, je n'ai pas vraiment bougé. A part quelques vacances en France pour voir la famille, j'ai enchaîné et suis restée concentrée sur mes études jusqu'à avoir mon diplôme. Depuis je travaille à l'hôpital ici. Après... toujours pas d'homme, du moins je n'ai rien eu de sérieux depuis quelques temps. En revanche il y a un chaton depuis peu. Je n'ai pas pu résister à cette boule toute mignonne.

Akiko l'écouta attentivement malgré son air presque ennuyé. Enfin, pour qui la connaissait, il n'y avait pas à se vexer, elle était quasiment toujours comme ça, quand la conversation ne tournait pas autour du travail, où elle s'imposait un air sérieux, ou quand il s'agissait d'alcool ou de paris, ou de shopping. Là, c'était à part. Elle sourit en entendant que Sei avait craqué pour un chaton.

- Tu as bien raison. Entre nous, un chaton c'est de meilleure compagnie qu'un homme.

Bon, rien de surprenant de la part d'Akiko qui rabaissait presque la moitié des hommes qu'elle rencontrait. Pas juste pour le plaisir d'embêter son monde ! Jusque comme par hasard tous les hommes qui croisaient sa route étaient soit faibles, soit machos, soit les deux. OU peut-être était-ce elle qui était trop exigeante ? Qu'importe. Au moins, on pouvait dire que si un jour elle venait à se mettre avec quelqu'un, cet homme serait certainement une perle. Quoique, les critères d'Akiko pouvaient parfois être particuliers, mais soit.

- Enfin... si j'ai voulu te voir, c'est qu'il m'arrive certaines choses dont je n'ose pas parler à mes collègues.

Cette fois, Akiko releva légèrement le visage pour fixer Sei, attentive. Ce qui allait suivre était important pour son amie de la fac, et par conséquent, ça l'était aussi pour Akiko. Peut-être qu'elle n'avait pas vraiment trop garder contact avec Sei, essayant au contraire de limiter les conversations, même par mail ou textos, de peur que s'ensuivent des rendez-vous pour une séance shopping ou un café, un peu trop souvent. Elle faisait attention à limiter ses contacts extérieurs pour ne mettre personne en danger. Mais en réalité, elle n'en restait pas moins une très bonne amie, malgré son air souvent indifférent comme si ça ne l'atteignait pas. Elle savait écouter quand besoin, et était prête à beaucoup pour les personnes qu'elle appréciait.

Akiko se contenta donc d'écouter, sans interrompre son amie, se penchant juste vers le dessin qu'elle lui tendait et l'observa un moment. Certains auraient pris Sei pour une folle. Mais pas Akiko. C'aurait été ironique qu'elle pense ça avec toutes les personne à pouvoir qu'elle fréquentait. Surtout qu'elle était elle-même une détentrice. Même s'il faut dire que malgré tous les pouvoirs qu'elle avait pu rencontrer, elle n'avait jusque-là jamais entendu parler d'une ''deuxième conscience''. Mais elle n'était pas vraiment surprise, il y avait de tout. Quand Sei eut fini de parler, elle laissa un silence couler avant de se passer la main dans les cheveux, l'air un peu détaché de la situation. Elle réfléchissait en réalité à quoi dire.

- En tout cas... On peut dire que tu as bien choisi à qui parler. Moi aussi, j'ai un pouvoir. Ainsi que tout mes collègues détectives. Si ça peut te rassurer, je veux bien t'ausculter, mais de ce que tu me dis, je ne pense pas que cela puisse servir à grand-chose, en toute honnêteté.

Akiko soupira. Quoi dire d'autre ? Elle ne comptait pas se contenter de lui dire ça, elle voulait vraiment aider Sei, et quand Akiko désirait quelque chose, elle le faisait, peu importe les obstacles. Elle réfléchit un instant. En fait.. Sei ne maîtrisait pas son pouvoir, et il fallait qu'elle apprenne à le maîtriser. Mais comment ? Elle, elle n'avait pas vraiment eu de difficultés à le maîtriser, vu qu'il s'enclenchait presque automatiquement. Bon, peut-être était-il arrivé une fois ou deux qu'il refuse de s'activer, sans doute car elle n'était pas assez sûre d'elle. Mais le cas de Sei lui semblait autrement plus compliqué, vu qu'il impliquait une autre personne, cet ''Adam''.

- Ton pouvoir s'est développé, Sei. C'est normal, je pense, tu n'as pas à t’inquiéter. Après, il faut que tu apprennes à le maîtriser. Je veux bien essayer de t'aider, pour le coup, mais.. Je ne peux pas faire grand-chose non plus, si ce n'est te conseiller ou répondre à tes questions, si tu en as. Ou même te parler de ma propre expérience avec mon talent.
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Sei Shônagon
Sei Shônagon
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Ven 5 Jan - 17:58
Sei Shônagon
Dire que Sei n'avait actuellement aucun homme dans sa vie alors que sa propre conscience était scindée en deux était donc outrageusement nier la vérité mais peu importe. La chirurgien ne cacha pas sa déception vis à vis de la réponse d'Akiko. Elle n'avait rien contre Adam et l'appréciait, mais le fait qu'il soit une capacité la dérangeait.
La jeune femme se laissa aller contre le dossier de la banquette où elle avait pris place et sirota sa boisson. elle s'accorda quelques secondes de réflexions après la réponse de son amie. Au fond, qu'avait-elle espéré comme réponse? Autre chose, de toute évidence mais rien d'autre n'était réellement envisageable, non?

- N'y a t-il pas moyen... d'empêcher que ça arrive? J'aime beaucoup Adam mais j'aimerais que ça reste où ça en est actuellement. Le voir uniquement la nuit, lorsque je dors, c'est préférable... Je ne suis pas sûre de vouloir attendre le moment où mon don va décider d'arrêter d'évoluer.

Sa vie telle qu'elle était désormais lui convenait très bien. Avoir une conscience qui lui parle à n'importe quelle heure n'allait surement pas aider ses affaires. Seulement, elle n'avait aucune idée de la démarche à suivre ni par où commencer pour savoir comment ça se manifestait.

*- En essayant par une analyse de ton sommeil peut-être?*

Sei sursauta lorsque la voix d'Adam surgit dans son esprit. Il ne hurlait pas pourtant, mais on s'y attendait autant qu'un téléphone se mettant à sonner. C'était comme avoir une personne venant brusquement chuchoter à votre oreille.
Ayant renversé un peu de sa boisson sur elle, la jeune femme prit quelques serviettes en papier pour absorber le plus de liquide possible.

- Désolée... il vient de me parler... imagine les conséquences lors d'une opération. *elle soupira* Il vient de suggérer en fait d'étudier mon sommeil. Il intervient uniquement pendant ces phases, peut-être qu'il y a quelque chose à repérer?

C'était une bonne idée sans doute, elle ne voyait pas quoi faire d'autre. Elle ne pouvait pas se débarrasser d'Adam, sans aucun doute mais c'est bien le fait qu'il soit une conscience qui le rendait supportable. En toute honnêteté, Sei n'appréciait pas plus que ça d'avoir cette capacité, en cela qu'elle n'avait pas de raison d'être. S'il avait été utile à autrui, alors son discours aurait été tout autre mais là....
Comment Akiko réagirait vis à vis de cette attitude? On ne choisissait pas d'avoir un pouvoir ou non, certes, mais de là à le rejeter de la sorte... Au moins, elle pouvait se rassurer en se disant qu'il n'était pas non plus une menace pour les autres.
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Lun 8 Jan - 17:41
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Akiko vit bien que sa réponse avait déçu Sei. Mais elle n'y pouvait rien. Elle n'allait pas lui mentir pour lui faire plaisir. De toute façon, s'il y avait une chose qui ne changerait probablement jamais chez Akiko c'était sa franchise. Après son sadisme, bien sûr. Car Akiko qui n'était pas sadique, ce n'était pas Akiko. Mais ça, c'était une autre histoire, et s'il y avait de quoi se vanter d'être franche, vu le taux en baisse de personnes honnêtes de nos jours, elle avait moins de raisons de se vanter d'être sadique. Mais vu son pouvoir, elle pouvait bien se permettre de l'être. Autant lier l'utile à l'agréable. Mais bref.

- N'y a t-il pas moyen... d'empêcher que ça arrive? J'aime beaucoup Adam mais j'aimerais que ça reste où ça en est actuellement. Le voir uniquement la nuit, lorsque je dors, c'est préférable... Je ne suis pas sûre de vouloir attendre le moment où mon don va décider d'arrêter d'évoluer.

Akiko soupira. Elle n'allait pas non plus lui dire : "si, il y a un moyen, attends je vais te présenter mon collègue suicidaire et complètement (encore plus que moi, je t'assure). Avec son pouvoir, il annulera le tien, mais il faudra te le coltiner partout même en salle d'opération. T'inquiètes, il pleurera juste sur les jolies femmes blessées en disant qu'elles feraient mieux de se suicider avec elle, mais sinon ça ira. Ah et il voudra aussi se suicider avec toi. Envoies-lui juste un bon coup de poing et ça lui passera. C'est ce que j'ai fait.".
Mais avant que le médecin n'eut le temps d'ouvrir sa bouche pour répondre, par autre chose que cette réplique d'une haute ironie, malgré tout, elle remarqua aussitôt le sursaut de Sei. Dur à louper. Surtout pour elle qui était très observatrice. Que ce soit du fait qu'en tant que médecin, elle avait appris à analyser d'un oeil expert les blessures ou symptômes de ses patients, sans louper aucun détail, à la vue, ou parce qu'à force de jouer à la Détective, elle avait encore plus aguerri son sens de l'observation. Mais n'importe qui aurait remarqué cette réaction chez Sei qui s'était même renversé de sa boisson. Elle haussa un sourcil interrogateur. Ca ne lui ressemblait pas d'être maladroite comme ça. Sinon elle n'aurait jamais pu devenir chirurgien.

- Désolée... il vient de me parler... imagine les conséquences lors d'une opération. Il vient de suggérer en fait d'étudier mon sommeil. Il intervient uniquement pendant ces phases, peut-être qu'il y a quelque chose à repérer?

Akiko hocha la tête, sans réel étonnement. Vu ce qu'elle venait de lui dire auparavant, elle s'était douté qu'il y avait quelque chose comme ça caché derrière le sursaut soudain de son ancienne camarade de fac. Elle grimaça légèrement avant de boire une gorgée de saké. Oui, les conséquences durant une opération.. Erf. Sei était peut-être une très bonne chirurgienne, à n'en pas douter, mais même la plus concentrée des personnes ne pouvait pas rester de marbre dans de telles conditions.

- Tu peux pas juste lui demander de la fermer ?soupira Akiko.

Elle n'était pas ennuyée que Sei lui demande de l'aide, bien que ses réactions le laissaient penser. On voyait dans son regard sérieux qu'elle réfléchissait vraiment à une solution et se sentait concernée. L'idée d'Adam n'était pas mauvaise. Cela pourrait aider à comprendre le fonctionnement du pouvoir de Sei, mais à la fin, ce serait sans doute à la blonde de régler le problème malgré tout. Tout ce que pouvait faire Akiko c'était surveiller son sommeil, comme l'avait suggéré la deuxième conscience de Sei. Akiko se fit pensive un instant avant d'hocher la tête.

- C'est à essayer. Ca aidera certainement à comprendre ton pouvoir. Mais à la fin, quoi qu'on apprenne, il est fort probable, que ce soit à toi de mettre de faire ce qu'il y a à faire pour mieux contrôler ton pouvoir, prévint-elle.

Akiko observa un instant Sei. Ca ne devait pas être facile et elle savait bien qu'un pouvoir n'était pas toujours une bénédiction. D'un autre côté, elle plaignait presque Adam sans le connaître. Pour lui non plus, ça ne devait pas être simple, et qu'il soit une deuxième conscience ou non, pour la détective, ça n'en restait pas moins un être vivant, bien qu'un peu particulier. Mais elle ne se permettrait pas de juger la façon qu'avait de Sei de rejeter cette capacité. Elle termina son verre, peut-être un peu trop rapidement et se retint d'en commander un autre. Elle allait attendre un peu, car sinon, c'était parti pour qu'elle ne s'arrête pas. Elle eut un léger sourire en reposant son verre.

- Et donc. Tu veux que je fasse ça, étudier ton sommeil ?s'enquit-elle, alors que son sourire s'agrandissait (ce qui pouvait être effrayant quand on la connaissait).J'en déduis, qu'on peut dire, soirée pyjama ?

Bah quoi. Autant s'amuser un peu au passage. Même si Sei était peut-être un peu trop stressée pour ça. Mais justement, il fallait se détendre. Et si la chirurgienne était d'accord, Akiko était bien partie pour l'entraîner dans une virée shopping sous prétexte que "il fallait qu'elle s'achète des affaires pour dormir chez elle, parce que c'était plus simple que de passer à son appart. Et aussi pour le plaisir de débarquer avec de nouvelles tenues.". Bon, même si son amie de la fac était d'accord, rien ne disait que ce serait pour ce soir, en réalité, mais soit. Akiko n'aimait pas qu'on lui refuse quoi que ce soit, mais d'un autre côté, elle savait se montrer compréhensive. Sei était chirurgienne, soit probablement souvent d'astreinte, et très occupée. Donc elle ne pourrait pas forcément. Et puis bon. Akiko n'avait pas oublié qu'elle s'était dit qu'elle ne voulait pas trop qu'on la remarque avec son ancienne amie. Elle était peut-être trop prudente, tellement que certains diraient que ça tournait un peu à la parano, mais quand on compte la mafia parmi ses ennemis, on est jamais trop prudent.
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Sei Shônagon
Sei Shônagon
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Mer 17 Jan - 12:12
Sei Shônagon
La franchise et le détachement apparent d'Akiko firent sourire Sei. Elle aurait aimé que ça soit si simple. A vrai dire, elle pouvait -quoiqu'elle serait plus cordiale bien sûr-, mais réprimander Adam qui ne devait pas plus contrôler le pouvoir qu'elle lui semblait injuste. Et puis, la jeune femme était parfaitement bien au courant qu'il était impossible de savoir à quel moment de la journée ou de la nuit il était dans "le monde réel" lorsqu'on se trouvait dans les mondes oniriques. Les commentaires d'Adam n'étaient pas inintéressants, mais pour lui avoir demandé, lui même ne contrôlait pas ce qu'il percevait des actions de Sei lorsqu'elle était éveillée.

- Le problème c'est que je ne vois pas ce qu'il y a à contrôler. Ce n'est pas comme si je déplaçais des objets par la pensée ou autre. Non c'est... beaucoup plus complexe... il y a plus de paramètres à prendre en compte que ce qu'on croit...

Ne serait-ce que la limite qu'ils pouvaient atteindre tous les deux. Mais... peut-être qu'elle l'avait trop négligé au fil des années, et qu'il aurait fallu s'y pencher bien plus tôt et avec assiduité. Seulement, au milieu de ses études et des responsabilités que ça impliquait derrière, son don lui avait paru complètement secondaire. Le fait qu'il ne soit pas actif l'avait en plus repoussé.
Sei était abattue par un tel constat. Sans doute qu'elle n'avait jamais fait réellement face à tout ça, mais maintenant que son amie le lui disait, il fallait bien admettre les faits.
Heureusement, la voix d'Akiko la tira de ses pensées. Et... son sourire aussi... oula, qu'allait-elle lui sortir...

- Une soirée pyjama?

La chirurgien cacha à peine son étonnement. Bon, ce n'était pas si surprenant venant de son ancienne camarade mais ce n'était pas la vision qu'elle avait imaginé pour l'étude de son sommeil. Toutefois, cette option était bien plus séduisante que le reste, c'était évident.

- Tu sais Akiko que pour étudier mon sommeil, il faut que je dorme... et pas toi. Et connaissant la manière dont tu passes tes soirées, tu es sûre que c'est faisable?

Une petite taquinerie bon enfant qui cachait plus ou moins bien une vraie part d'inquiétude. La tolérance à l'alcool de la médecin était légendaire, autant que son amour pour la boisson, le shopping et les paris à vrai dire.

- L'idée me plait beaucoup quand même. Et puis tu pourras lui parler directement comme ça, si ça peut t'aider.

Puisqu'elle fréquentait tous les jours des personnes avec des pouvoirs, il lui serait certainement plus "facile", dans le sens qu'elle comprendrait mieux et plus vite, de cerner les problèmes et saurait poser les bonnes questions pour faire avancer les choses.

- Je ne sais pas si tu as un type d'hommes précis mais peut-être que tu l'apprécieras. Qui sait, puisqu'aucun homme réel ne semble te convenir, tu pourrais t'entendre avec une simple conscience.

Le caractère sulfureux d'Akiko, elle le connaissait bien et l'appréciait beaucoup. Toutefois Adam était strictement l'opposé, arriveraient-ils à s'entendre le temps de trouver ce qu'il faut faire pour la jeune femme?
Et puis au delà de ses piques, Sei espérait bien avoir plus d'informations sur cette Agence particulière, mais aussi réellement savoir quel type d'hommes elle préférait. Même parmi ses collègues, n'y en avait-il pas un qu'elle trouvait au moins mignon?
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Jeu 8 Fév - 19:57
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Akiko se pinça les lèvres. Le cas de Sei était quand même assez compliqué. Pas forcément le plus compliqué qu'elle avait rencontré, parce que des pouvoirs tirés par les cheveux, elle en avait rencontré. Et beaucoup. Mais habituellement elle ne se penchait pas vraiment sur la question de "comment l'utiliser et le contrôler". Enfin un peu quand même pour connaître les limites de l'ennemi quand c'en était un, mais pas autant. Mais elle ne se démonta pour autant. Derrière son air détaché, elle étudiait chaque point que son amie lui avait donné, et poser tout à plat dans son esprit pour essayer d'en tirer quelque chose. Elle haussa finalement les épaules. C'est qu'elle n'avait pas beaucoup de données.

- Eh bien on va résoudre ça comme les scientifiques que nous sommes. Par l'expérience pour avoir une base de données suffisantes pour en déduire ce que nous voulons.

Car oui, c'est un peu ce qu'elles étaient. Des scientifiques. Bon d'accord, pas autant que celui qui en avait fait son métier, mais pour devenir médecin, il avait quand même fallu passer par des branches d'orientation "scientifiques". Alors la démarche, observer, expérimenter, obtenir des résultats, déduire, résoudre, elles connaissaient. La plupart du temps, en cours, le point de départ était déjà plus avancé, car elles avaient des connaissances qui venaient de x chercheurs aux noms tous plus compliqués les uns que les autres. Là, les seuls connaissances qu'elles avaient, en plus de ce qu'avait appris Sei d'elle-même, c'était ce qu'Akiko savait des capacités en général. Et au final, il n'y avait pas grand chose. Posséder un pouvoir était quelque chose de tellement aléatoire...

L'étonnement de Sei amusa Akiko, lui tirant un léger gloussement. C'est que Sei avait du perdre l'habitude la côtoyer pour être surprise ainsi. Et aussi que tout simplement il y avait de quoi être surprise de l'entendre sortir ça, le plus sérieusement du monde dans une situation aussi... importante ?

- Tu sais Akiko que pour étudier mon sommeil, il faut que je dorme... et pas toi. Et connaissant la manière dont tu passes tes soirées, tu es sûre que c'est faisable?

Cette question tira une légère grimace à la détective. Certains auraient qu'elle avait l'air de prendre son amie de haut. Non, c'était juste naturel chez elle de sembler presque méprisante. Et au contraire, Akiko respectait Sei. Pas d'amitié sans respect mutuel. Et ça, Sei devait l'avoir compris, car sinon, ça ferait sans doute longtemps qu'elle aurait été vexée par l'attitude de sa collègue de fac.

- Eeeeeeh, qu'est-ce que tu sous-entend là ?
- L'idée me plait beaucoup quand même. Et puis tu pourras lui parler directement comme ça, si ça peut t'aider.

A cette phrase, un nouveau sourire chez la détective, qui encore une fois n'augurait rien de bon quand on la connaissait. C'était le sourire de celle qui croit avoir déjà gagner. Evidemment. Elle obtenait toujours ce qu'elle voulait.

- Tu vois. Et ce n'est pas en partageant un verre ensemble comme là qu'on rattrapera le temps perdu. Une soirée pyjama ne pourra être que positif surtout si je peux parler à ta conscience. Et autant lier l'utile à l'agréable.

C'était même une super idée. Et elle ét ait fière de l'avoir trouvé. La voilà qui était en train de planifier mentalement cette fameuse soirée pyjama. Même si elle savait qu'au final, tous ces plans, elle les abandonnerait bien vite, car pour s'amuser, il n'y avait rien de mieux que l'improvisation. Enfin, un peu de sérieux quand même, la capacité de Sei restait prioritaire.

- Je ne sais pas si tu as un type d'hommes précis mais peut-être que tu l'apprécieras. Qui sait, puisqu'aucun homme réel ne semble te convenir, tu pourrais t'entendre avec une simple conscience.

Akiko haussa un sourcil. C'était une question ? Elle bailla finalement, l'air faussement indifférente.

- Ca dépend. Il est mignon ?

Elle, superficielle ? Elle en donnait l'impression, parfois, mais quand on apprenait vraiment à la connaître, elle était tout sauf superficielle. C'est pourquoi elle ajouta malgré tout avec un léger sourire.

- Non, plus important. C'est une personne intéressante ? Pas macho, pas sexiste et qui sait faire autre chose que pleurer sur son sort ? Parce que s'il ne remplit pas ces trois critères, je pense que c'est pas une très bonne idée de nous confronter..

C'est qu'Akiko était du genre à s'énerver vite et elle ne le cachait pas. Mais si c'était la "deuxième" conscience de Sei, c'était autre chose...

HRP:
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