| | |  Ven 11 Aoû - 21:42 Invité Akiko en Afrique, vous y croyez ? Non. Et pourtant si. Elle était même prête, prête à partir... en safari. Comment avait-elle pu se payer un tel voyage avec son maigre salaire de l'Agence ? Bonne question, elle se la posait encore. Enfin... Elle ne s'était pas payé elle-même le voyage. Non, le patron de l'Agence avait offert des vacances à tous ses membres. Et dans la liste des destinations possibles, ô surprise l'Afrique ! Akiko n'avait aucune idée d'où Fukuzawa avait trouvé une telle somme d'argent, mais elle avait compris qu'il ne fallait pas poser de questions. Pas forcément que l'intéressé ne veuille pas y répondre, mais le regard glacial qu'il avait parfois réussissait même à l'intimider, elle.
En réalité, Akiko... Son réflexe aurait été de ne pas prendre des vacances. Qui protégerait la ville ? Et à supposer que certains restent finalement... qui les soignerait ? Mais tous avaient étés clairs, il lui fallait des vacances. Autant dire qu'ils voulaient se débarrasser d'elle pour un temps, limpide, c'était parfaitement limpide. Transparent même. Enfin, au fond, elle savait bien qu'elle exagérait et que c'était car tout le monde jugeait qu'elle avait besoin de se détendre qu'elle n'avait pas eu le choix mais... Et puisqu'elle n'avait pas eu le choix. Il lui avait fallu choisir la destination. Source d'eau chaude, c'était pas mal, et ça restait sur le continent. Mais... Ces vacances "forcées"... Elle pourrait en profiter pour faire une chose qu'elle avait mis dans les choses à faire dans sa vie avant même d'intégrer l'Agence. Et comme ça, ce ne serait pas totalement des vacances. Elle pourrait pratiquer sa profession de base. Pour de vrai. Pas à l'aide de son pouvoir, mais en utilisant les méthodes apprises à la fac de médecine. Car oui, si elle était là, c'était d'abord et avant tout pour une aide humanitaire.
Avant d'intégrer l'Agence... Son but était de devenir le meilleur médecin possible et de justement faire ce genre de voyages humanitaires. Histoire d'être utile avec ses compétences. Mais intégrer l'Agence n'était pas une décision qu'elle regrettait. Elle y était tout aussi utile, et pas qu'avec ses acquis, mais aussi avec son pouvoir. Mais voilà. C'était censé être des vacances. Donc il avait fallu qu'elle organise au moins une activité "plaisir". Et en Afrique... comment dire qu'il n'y a pas grand chose comme loisir pouvant correspondre aux goûts d'Akiko. Et elle s'était retrouvée... en safari. Un soupir. Mais qu'est-ce qu'elle fichait là ?! Et quand est-ce que le guide arrivait d'abord ? Croisant les bras, elle tapota du pied, impatiente. Pas que la perspective de partir l'enthousiasmait tant, mais attendre ainsi, il n'y avait rien de pire. Et elle n'aimait pas forcément les regards que lui lançaient les gens du coin et même d'autres touristes. Mais il fallait avouer que sa tenue pouvait surprendre. Un short noir, un petit chemisier blanc, un chapeau à larges bords, et le plus interloquant, des talons. Pas sa paire habituelle, mais plutôt des baskets blanches à talons compensés mais assez élevés malgré tout. Pas forcément l'idéal pour de la marche en Afrique. Mais elle avait prouvé plus d'une fois que la marche à talons, elle maîtrisait, elle savait même se battre avec. Et à côté de sa paire habituelle, ceux-là, rien de plus simple que de se déplacer avec.
Dans un soupir, elle s'accroupit et déposa son sac à dos devant elle. Elle l'ouvrit et commença à le vider. Faire l'inventaire pour passer le temps... C'était un peu tard, même si elle se rendait compte avoir oublier quelque chose, elle ne pourrait pas faire demi-tour le récupérer. Et inutile de préciser qu'elle ne l'avait pas fait avant. Elle n'oubliait jamais rien de toute façon. Il ne semblait peut-être pas à la voir mais elle était très prévoyante. Enfin... Certaines personnes seraient en total désaccord avec cette affirmation. Mais parce que ces personnes n'ont pas forcément le même sens des priorités qu'Akiko. Par exemple... qui d'autre qu'elle aurait amené deux bouteilles de vin en safari ? Elle avait une bouteille assez petite en apparence, mais qui avait largement de quoi remplir cinq ou six verres, et pas des petits, quand il était question d'alcool, Akiko était généreuse. Et une autre bouteille contenant un peu plus de vin. Car elle avait évidemment l'intention de partager son alcool, boire seule n'était pas amusant. Après qu'avait-elle d'autre ? Tout ce qui était indispensable en safari, peu importe le sens de priorités, et... quelques armes. Elle avait pu emporter des scalpels et des ciseaux médicaux en se cachant derrière sa profession. La Détective posa la plus petite bouteille au sol qui l'empêchait d'avoir accès à une de ses armes. Elle venait de se rendre compte que ce n'était pas pratique. En cas de besoin comment ferait-elle pour s'en saisir rapidement ? C'est alors qu'elle crut sentir un regard pesant. Elle releva aussitôt les yeux en glissant d'un geste vif mais discret une paire de ciseaux dans sa poche arrière.
Non, ce n'était pas elle, la cible de ce regard pesant. Ni ses talons, pour une fois. Mais seulement la bouteille posée au sol. Un léger sourire sur ses lèvres. C'est vrai que ça donnait envie. D'un geste ample, elle se saisit de deux verres de vin en plastique et fit mine d'en tendre un au blond qui avait toujours le regard fixé sur sa bouteille.
- Un verre ? C'est assez dommage qu'il s'agisse de verres en plastique, mais le vin est bon, je peux l'assurer, proposa-t-elle dans un anglais parfait, des étoiles dans les yeux à l'idée d'enfin trouver un compagnon de boisson.
Elle avait appris l'anglais surtout pour ses études. Que serait un médecin ne maîtrisant pas cette langue ? Ce n'était pas obligatoire, mais un médecin pouvait se retrouver à soigner n'importe qui, de n'importe quelle nationalité, et ne pas comprendre ce qu'il disait était loin d'être pratique. Bon, si elle tombait sur un patient qui ne parlait ni anglais ni japonais elle aurait quelques difficultés mais... Elle ne pouvait pas apprendre toutes les langues du monde non plus.  |
| | | Lun 14 Aoû - 18:35 Invité On lui aurait dit qu’il aurait été en Afrique un jour, John aurait ri. Beaucoup ri. Ou alors, il n’aurait pas réagi du tout. Parce que c’est stupide. Lui, en Afrique ? Ridicule. Parfaitement ridicule. L’Afrique. Non mais allez, lui qui déjà avait eu du mal à quitter son Oklahoma natal pour le Japon… Puis maintenant l’Afrique ? Insensé. C’est pas que John est raciste. Non. C’est que John n’a pas l’habitude des étrangers. Que sa famille n’a pas l’habitude des étrangers, que tout son village n’a pas l’habitude des étrangers. C’est drôle à voir, chaque tête se retourner dès qu’un livreur un peu trop bronzé arrivait pour apporter les cargaisons les plus lourdes et importantes comme les animaux. Très drôle, bien qu’assez ridicule à force. Mais c’est comme ça. C’est pas de leur faute, c’est dans les valeurs du village. Et dans celui des villages aux alentours, aussi. Bref. Il allait éviter de le dire à ses parents la prochaine fois qu’il les verrait, qu’il s’était rendu en Afrique.
Parce que oui, au final, il y était bel et bien. Et autant il supportait sans soucis la chaleur chez lui, en travaillant dans les champs sous le soleil souvent présent de l’Oklahoma, à essuyer la sueur de son front toutes les quatre minutes, autant il avait l’impression qu’il allait c r e v e r. Il faisait bien trop chaud, et il ne supportait déjà pas d’être ici. Mais ça n’avait peut-être pas juste avoir avec la météo, sa réticence. Peut-être le contexte, tout simplement. Quitte à leur offrir des vacances, Fitzgerald aurait pu avoir la décence de lui laisser le choix de la destination et de ne pas venir avEC LUI. Non mais vraiment, c’est pas des vacances ça, c’est peut-être un test pour tester sa loyauté, voir s’il n’allait pas finir par tenter de le tuer ? Bah même si c’était le cas, John ne promettait rien. Il était de mauvaise humeur. De très mauvaise humeur. Il ne savait même pas ce qu’ils allaient foutre là, il n’avait absolument pas écouté Fitzgerald. Du tout. Ah, mais il ne comptait faire aucun effort. Absolument aucun. Il resterait grognon, jusqu’à être rentré. Tout à fait. Le seul truc qui lui remontait un peu le moral, c’était la présence de Rocinante. Il serait resté à l’intérieur toute la journée, s’il l’avait pu.
Mais non. Il était là, dehors, à se demander s’il allait chopper une insolation même avec sa casquette. Il aurait peut-être du prévoir une ombrelle. Un parapluie. Un parasol. Bref. Il avait chaud, il avait soif, il avait fini sa bouteille d’eau et il hésitait à retourner en chercher une à l’arrière de Rocinante. Mais c’était loin, et il avait la flemme. Alor son regard avait été attiré, tout seul, par une bouteille. De vin. Il ne savait pas d’où elle sortait, cette bouteille. Mais elle lui faisait énormément envie. Alors il la fixait, avec insistance. À croire qu’il la fixait plus qu’il n’avait jamais fixé quelconque humain de toute sa vie. Ohhh, elle avait parlé. Ah non. C’était sa propriétaire qui avait parlé. Oui effectivement, ça lui paraissait plus logique comme ça. Parce qu’il commençait à s’inquiéter pour sa santé mentale. Mais non, tout allait bien. Et c’était sans doute la première fois depuis le début du séjour qu’il s’était mis à sourire.
« Avec plaisir, vous pouvez pas imaginer à quel point ça donne envie. Vous êtes ma sauveuse donc ouais, avec plaisir. »
Il allait se rapprocher, ça serait peut-être plus pratique.
« Vous prenez toujours des bouteilles de vin avec vous en voyage ? »
Parce que bon, elle n’avait pas vraiment l’air d’être d’ici.
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| | | Lun 14 Aoû - 23:34 Invité - Avec plaisir, vous pouvez pas imaginer à quel point ça donne envie. Vous êtes ma sauveuse donc ouais, avec plaisir.
Akiko haussa les sourcils, laissant échapper un petit rire. Sauveuse ? Voilà là un titre dont elle n'était pas affublée très souvent. Elle avait beau faire partie de l'Agence, peu de monde avaient confiance des dizaines voir centaines de personnes qu'elle avait pu sauver, ni des sacrifices qu'elle devait faire pour ça. Et au fond elle s'en moquait, elle n'avait pas accepté d'en faire parti pour ça, mais elle devait reconnaître que ce n'était pas désagréable non plus. Bon, en l'occurence, la situation n'était pas aussi importante et conséquente que celles en rapport avec ce métier, mais ce n'était pas plus mal. En tout cas, heureusement qu'elle avait appris plus que les bases qu'on enseigne au lycée en anglais, car sinon elle n'aurait pas tout compris de ce que lui raconter l'étranger. En effet, au lycée on apprenait d'abord un anglais plus formel. Oh, il n'était pas malpoli, loin de là, mais son langage était plus dans le registre familier. Ce qui ne dérangeait en aucun cas le médecin. Alors que l'homme se rapprochait, Akiko lui remplit une coupe qu'elle lui tendit après s'être redressé, avec un sourire.
- Vous prenez toujours des bouteilles de vin avec vous en voyage ?
Alors qu'il lui posait cette question, Akiko versait le liquide dans son propre verre avant de reboucher la bouteille (sans renverser une goutte de son verre, quelle habileté !) et de la glisser dans son sac, à ses pieds et toujours grand ouvert. Il serait temps d'en reprendre après cette coupe, mais pour l'instant, elle n'allait pas laisser la bouteille ouverte. Avec toute cette poussière dans l'air, le vin finirait gâcher. Ce serait vraiment regrettable. De quoi la dégoûter entièrement du voyage.
- Disons qu'habituellement... je ne voyage pas, pour commencer. Mais on m'a "forcé" à prendre des vacances. Décision totalement idiote de mon patron, car d'après lui, j'ai besoin de "détente". Sauf que lui et mes autres collègues ont besoin de moi, et que d'ici.. comment dire que je ne peux pas trop aider ?
Un petit rire ironique. Akiko n'était pas non plus de ceux qui ne faisaient que se plaindre, ne cessant de rabâcher, allant jusqu'à gêner ses interlocuteurs. Non, malgré l'ironie dont elle faisait preuve et peut-être la pointe d'agacement dans son regard, elle disait plus ça pour en rire. Se moquer "gentiment" de ses collègues. Même si cette situation ne lui plaisait pas du tout. Mais exprimer sans arrêt son mécontentement n'y changerait rien. Malheureusement.
- Mais si j'étais grande voyageuse et que j'allais à des destinations où je serais sûre de ne pas trouver de l'alcool avant un moment, oui j'aurais toujours une bouteille. De vin, ou autre.
Le médecin ne s'arrêtait pas qu'au vin, après tout. Elle aimait toutes sortes d'alcool et devait déjà en avoir testé un rayon. Mais il est vrai que le vin était un de ses alcools préférés. Avec le saké, aussi. Mais le problème du saké c'est qu'il ne se marrie pas forcément aussi facilement que le vin. Et il s'agit d'un alcool assez particulier dont les étrangers sont peu habitués. Evidemment qu'elle n'en prendrait pas dans un autre pays que le Japon. Car si elle avait pris du vin c'était forcément dans le but de partager un verre avec quelqu'un, mais ce serait bête que le quelqu'un n'apprécie pas le saké, donc elle avait opté pour une valeur sûre. Goûter c'était bien mais quand il s'agit d'alcool, mieux vaut aimer. Ce serait du gâchis sinon. La Détective trempa ses lèvres et but quelques gorgées. De grandes gorgées. Oui, car si elle savait déguster un bon vin, elle était plus celle qui boit sans modération. Mais vu le peu d'alcool qu'elle avait... Il allait falloir qu'elle fasse malgré tout attention. Car elle en aurait besoin dans ce safari, oh oui. Sinon elle finirait par exploser. Alors finir la petite bouteille, d'accord, mais l'autre il allait falloir qu'elle tienne toute la durée du safari.
- Et vous ? Vous voyagez beaucoup ?s'enquit-elle, plus par automatisme car elle n'avait pas l'air réellement interessée. Ah et moi c'est Akiko...., ajouta-t-elle avec un regard interrogateur qui incitait clairement son interlocuteur à aussi se présenter. |
| | | Sam 19 Aoû - 0:05 Invité Ah, il avait réussi à la faire rire. C’est bien ça, faut bien qu’il arrive à faire rire sa nouvelle meilleure amie hah ! Il s’emballait, peut-être. Nouvelle amie, ça irait juste très bien comme ça. Non, John ne connaissait aucunement cette femme. Mais elle avait du vin, et une personne possédant du vin dans un endroit où la présence de boisson de ce genre peut être considérée comme une véritable aubaine, oui c’est très précis, eh bien ça ne peut-être que quelqu’un de bien. Voire quelqu’un de merveilleux. Ouais, non, peut-être. Quoiqu’il en soit, John allait sourire et prendre le verre rempli qu’elle lui tendait. Parfait. Il allait boire une gorgée, lentement, et profiter du goût du vin. Ça faisait du bien, beaucoup trop de bien.
« C’est vrai ? C’est plus ou moins la même chose pour moi. J’avais absolument aucune envie de prendre des vacances ici, moi. J’aurais bien aimé choisir la destination de mes vacances, quand même. Mais soit. C’est vrai qu’on risque pas de servir à quoi que ce soit, ici. »
À moins que Fitzgerald n’ait une idée révolutionnaire derrière la tête, permettant un grand avancement à la Guilde, et impliquant une participation de la part de John. Dans ce cas là, bah ça le ferait un peut chier. Parce que son patron le faisait chier, tout simplement. Mais il préférerait quand même ça au fait de se faire suer sous le soleil bien trop violent de ces régions. Puis d’ailleurs il était passé où, ce gros con. Perdu, dévoré par un lion ? Si seulement.
« Je vois. C’est pas con, ça maintient en vie d’une certaine manière. J’retiens, si jamais je me retrouve encore dans ce genre de situation. »
Il espérait que ça n’arriverait plus jamais, et qu’il n’ait pas à se souvenir de prendre une bouteille d’alcool avec lui. Pour le moment, il allait plutôt profiter de celui qu’il avait à disposition. C’était bon. John aimait le vin, il aimait même beaucoup ça. C’était probablement un de ses alcools préférés. Avec le whisky, mais ça, c’était plus fort. Il préférait donc le vin. Il y en avait de tellement différents, c’était impressionnant. Et toujours bon, comme celui-ci. Encore une fois, il prit une petite gorgée. Il ne voulait pas boire trop vite, il ne voulait pas que ce petit trésor ne s’en aille trop rapidement.
« Non. Du tout. Enfin, j’ai visité qu’un seul pays, le Japon, et encore j’y connais pas grand-chose.. J’viens des Etats-Unis, c’est quand même vachement différent. Steinbeck, John. Enchanté ! Je pensais pas faire de nouvelles rencontres ici. »
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