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La pluie, ça mouille. I Mishima

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Lemony Snicket
Lemony Snicket
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Pages : 1002
Date d'inscription : 17/12/2017
Dim 7 Jan - 22:51
Lemony Snicket
Plic ploc.Même son bruit en tombant par terre là il est moche alors pourquoi est-ce que ça existe franchement sauf si c'est pour traumatiser des gens.
Ah la campagne, ça t’avait toujours fasciné, il fallait bien le dire. Avec tous les animaux et les beaux paysages. Plus le calme. C’était juste parfait. Mais vraiment parfait. T’aurais bien aimé vivre là-bas en vrai. T’aurais pris une maison, avec Beatrice, et un chien certainement. Pt’être même des enfants. Mais de toute manière, ça ne risque pas d’arriver, Beatrice, elle t’a jamais aimé, elle t’as effacé de sa vie, nettement mieux que tes essais à deux balles visiblement d’en faire de même avec ton ancienne vie. Tes quelques proches à l’époque t’avaient dit que ça passerait, que tu l’oublierais, la bonne blague.

« ▬ J’imagine bien ! Vous…y retournez parfois ? »

Tu espères pour elle, parce que ça doit être vraiment plus sympa. Mais elle fait bien ce qu’elle fait en fait. Ceci étant dit, tu te demandes si la question n’était pas de trop. Sa réponse est assez courte, mais cela ne veut pas dire pour autant qu’elle est désintéressée ni quoique ce soit d’autre. Tu souris un peu quand même. Parce que c’est mieux.

« ▬ Mes aînés sont aussi des…jumeaux ! »

Woaw bien. Tu veux une gommette peut-être. C’était parfaitement inutile et ridicule cette remarque mais soit. Tu la sens tirer un peu ta manche et tu regardes ce qu’elle semble te montrer, un magasin plus loin. Ah. Ce serait cher ? et bien tant pis. On était plutôt bien payé à la Guilde. Vraiment bien, tu n’allais pas te mentir. Généralement tu le gardais pour autre chose oui. Mais soit. Là ça vaudrait bien le coup.

« ▬ Merci…beaucoup ! Ce n’est pas grave, je ne peux…m’en prendre qu’à moi-même, j’aurais dû…être plus prévoyant. »

Mais tu allais avoir ton parapluie donc ce serait parfait. Heureusement, elle t’accompagne à l’intérieur du magasin, ce serait vraiment plus pratique, tu n’y comprenais déjà rien. Sauf que tu sais quand même reconnaître un parapluie heureusement. Tu les regarde un peu, t’essayes de déchiffrer les prix. Ce qui n’est pas encore trop dur, les chiffres restent les mêmes. Mais y en a un qui te fait de l’œil. Là. Tout au dessus. Entre deux trucs assez moches. Et t’as décidé que t’étais trop petit pour l’attraper. Faux, en tendant un peu ton bras et en faisant un effort tu pourrais l’avoir. Mais maintenant qu’il n’y avait aucune urgence, et bien tu avais retrouvé ta flemme. Mais décidément tu ne vas pas utiliser ton pouvoir contre ta sauveuse. Par contre, sur le parfait inconnu là à côté hein. Bah, ce n’était de toute manière pas trop grave, une balle de tennis à moitié morte, sans doute oubliée derrière le parapluie en question avait roulée vers le bord et était tombée droit sur lui. Te laissant peu d’efforts à fournir pour attraper l’objet voulu. Paaaarfait.

« ▬ Il a l’air…bien non ? »

Autant lui demander son avis. Ce serait toujours mieux. Eet pourquoi les gens là au loin qui commençaient à arriver avaient l’air louche. Bah ; Pas trop ton affaire en fait. Parapluie plus important.

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Lun 8 Jan - 23:51
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Je suis là. Auprès d’un inconnu. Mon regard qui se promène sur les étalages du magasin. Au fond du bleu ; il y a la maison, et lui … toi. Il en a trop parlé, je n’arrive plus à m’en détacher. Je suis là. Sans l’être. Je fais mine de longuement m’arrêter sur le parapluie. J’ai à peine remarqué comment il lui est arrivé dans les mains.

Je vois la maison, sa chambre. Je vois mes mains posées sur ma mère. Arrête. Une goutte de sueur roule le long de mon échine. Arrête. Je crois sentir sa vie dans la mienne. C’est qu’elle est encore un peu là, avec moi, comme toi. Ma main, dans la réalité, se tend vers la sienne. J’ai tout juste le temps de m’en rendre compte. De m’arrêter. Je me rattrape en saisissant l’objet, comme si j’avais vraiment envie d’en vérifier la qualité, comme si c’était important, vraiment très important.

« Il … me semble … bien. »

Je ne supporte pas ressasser, penser à toi comme si tu étais mort. Comme si tu étais un souvenir. Pour prendre de la distance je pense à toi à la troisième personne. Parfois je n’y arrive plus. Parfois je ne supporte plus d’exister à moitié.

Un bruit. Je le connais bien, je l’ai entendu plusieurs fois. Le bruit d’un revolver que l’on arme. Puis plusieurs. À l’entrée de la boutique, des hommes sont habillés en noir, encagoulés. Je ne les ai pas remarqué, j’étais ailleurs. Voilà que l’un met son canon contre la tempe de la caissière, les trois autres qui se mettent à effrayer les clients, leur hurlant de se coucher au sol, de ne pas bouger d’un cil sous peine de se prendre une balle dans la tête.

Je ne peux réprimer un soupire. Au moins ils ne sont pas de la mafia. Nous ne sommes pas aussi ridicule. L’un deux avance vers nous. Nous sommes les seuls à encore être debout. Peut-être que Sunekitu n’a pas compris. Un américain ne doit pas se laissé impressionner si facilement par la première arme à feu qu’on lui agite sous le nez, je suppose.

Il se ramène devant nous, m’adresse la pointe de son flingue en nous beuglant de nous mettre par terre, les mains sur la tête. Il a l’air moins rassuré que nous. Peut-être un rapport avec mon regard massacrant. Je sens, la nostalgie, la mélancolie, la tristesse se distiller en haine, en colère, en rage. C’est tellement plus facile. Je me sens soulagée. Mes doigts se resserrent autour de l’ombrelle qu’il m’a rendu. Je me vois déjà, lui attraper le cou, admirer ses yeux se révulser, son souffle se couper, ses traits se figer …
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Lemony Snicket
Lemony Snicket
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Date d'inscription : 17/12/2017
Mar 9 Jan - 17:48
Lemony Snicket
Plic ploc.Même son bruit en tombant par terre là il est moche alors pourquoi est-ce que ça existe franchement sauf si c'est pour traumatiser des gens.
Ah ouais quand même. Maintenant que tu prenais le temps de réfléchir, ce parapluie, il était quand même vachement cher. Depuis quand sauver sa vie coûtait la peau du cul. Depuis la nuit des temps en fait, ne serait-ce que pour se soigner. T’avais pu le remarquer à plusieurs reprises, surtout quand tu venais de prendre pleinement conscience de ton pouvoir, et que tu avais un poids sur la conscience, te sentant obligé de rester avec eux, et au passage entendant de temps à autres la charmante note qu’ils devraient régler. Enfin. Ici ce n’était même pas les urgences, mais un putain de parapluie. Tant qu’il survivait à cette tempête, tout t’irait, même s’il se désintégrait pile après.

Ceci dit, il était plus intelligent de prendre quelque chose de bonne qualité. Ca durerait bien plus longtemps, logiquement. Et elle approuve même ton choix. Parfait? Oui, tu ne vas pas pinailler sur le prix. A quoi bon. Tu n’as pas vraiment le choix, mais alors que tu commences à esquisser un mouvement vers la caisse y a des hurluberlus qui se ramènent. Et t’es certain que même toi en fin de soirée, quand t’as fait que boire, t’es pas aussi ridicule. Tu les regardes d’un air sceptique, au début tu comprends pas trop. Mais tes neurones saisissent vite à partir du moment où la caissière est menacée, qu’ils se mettent à hurler l’équivalent de « ping pong tching tchong » dans ta tête. Du racisme primaire en soi, mais tu ne peux pas t’en empêcher.


« ▬ Goddammit »


Tu soupire presque d’exaspération. Ta mère t’aurais repris, pour te dire qu’il ne fallait pas utiliser Son nom de la sorte. Mais étonnement, vu tout le ramassis de merde qu’est ta vie, tu t’es souvent demandé s’Il existait vraiment et tu as juste abandonné. Comme beaucoup d’autres choses. Dont la tout de suite l’envie de suivre les autres et de te mettre à terre. C’est loin putain. T’allais partir, ils auraient pu attendre deux minutes. T’aurais presque pitié du type qui vient vers vous. Tu te doutais déjà bien qu’elle n’était pas une chochotte cette Mishime, mais peut-être pas jusqu’à défier du regard votre agresseur de la sorte, et même donner l’impression de vouloir le tuer? En tout cas, tu comptes bien la soutenir et rester tout autant debout.

T’es pas vraiment impressionné, t’as été impliqué dans bien pire que ça. Tu sais aussi qu’en même pas deux minutes, tu pourrais faire tomber les conserves, qui rouleraient sous ses pieds, lui faire perdre l’équilibre, et il tu suffirais de bouger un peu tendre Le bras pour facilement lui crever l’oeil. Tu te dis à peine que ce serait trop chiant après avec la réaction de tous les autres qu’un bruit de métal attire ton attention. Ah bah oui, bien. Continue d’élaborer et de finaliser des plans dont tu ne comptes même pas te servir, alors que tu sais pertinemment qu’ils vont se produire. Faudrait vraiment un jour que t’apprennes à t’arrêter de penser à temps. Pas pour aujourd’hui. Tu te contentes de bouger un peu, mais pour reculer, et tu te permets d’exercer une légère pression sur l’épaule de la jeune femme, histoire qu’elle ne se le prenne pas d’une manière ou d’une autre. Le tout assez machinalement, presque blasé. Bon, tu l’étais totalement, contre toi-même oui.

Par contre, ce que tu n’avais pas prévu, c’était qu’il lâche son arme dans sa chute. Ah c’était plus intéressant ça. Nettement plus intéressant. Là tu veux bien bouger, être assez rapide pour la reprendre, elle est pas trop loin non plus. Tu te redresses assez rapidement avec elle, tu souris, presque fièrement à ton ancienne interlocutrice. Y a un peu de quoi. Mais t’étais obligé d’en faire trop, de faire comme dans les films. T’avais voulu le faire tourner autour de ton index, comme dans ces westerns à deux balles. Etonnamment ça marche pas. Tout ce que t’arrives à faire c’est le dégager de ton doigt, le regarder faire son deuxième baptême de l’air du jour et finir sous une putain d’étagère à deux balles. Bon. Tant mieux dans un sens t’as jamais réussi à tirer, t’as jamais essayé non plus. Tu regardes à nouveau la jeune femme, désemparé et non plus fier comme y a deux minutes. T’hausses un peu les épaules.

« ▬ C’était lui. »

Bien sûr. En attendant, t’allais gentiment et bizarrement devenir conciliant. Et finir par daigner te baisser.

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Mer 10 Jan - 2:41
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Lentement, je tourne ma tête vers lui. Mon regard consterné ne s’en détache pas alors que nous nous prosternons vers le sol. Et nous voilà à plat ventre, comme le reste des victimes. Je n’ai pas l’habitude d’être parmi les rats ; c’est devant moi que l’on s’écroule. Des mèches roses tombent sur ma joue écrasée contre le sol froid. Je lui souffle, alors qu’il est juste à côté de moi, l’expression affligée que porte mes yeux encore plongé dans les siens, un « Baka. » ; certaine qu’il saurait ce qu’il veut dire.

Je m’efforce de me calmer, de ne plus penser à la maison. Je m’accroche au vert de ses iris pour ne pas sombrer à nouveau. J’entend, comme des échos dans ma boite crânienne, les cris des voleurs. Je pense à tout l’heure. J’ai cette étrange sensation … comme si le hasard n’était pas responsable de la chute du vaurien. Il m’a écarté, il savait ce qui allait se produire. C’est lui.

« C’est toi … »

Je ne sais pas s’il a compris qu’il avait sauvé la vie de cette crapule. Parfois je me laisse emporter. Non. De plus en plus souvent … j’ai du mal à l’avouer. Il sommeille en moi ; sa colère et son impulsivité, d’un repos léger, qui finit toujours par se réveiller. Et comme une vague scélérate qui brise impitoyablement la coque d’un bateau, cette envie de souffrance me frappe, m’attrape et me traîne jusqu’à l’insanité. Si je dois être honnête, je crois que je lutte de moins en moins contre elle.

Ils s’agitent près de la caissière en récupérant l’argent, constatant qu’il n’y en a pas tant que ça. L’un des hommes encagoulés a une brillante idée. Il ordonne à ses coéquipiers de fouiller les clients, de prendre l’argent, les bijoux, tout ce qui peut avoir de la valeur afin de grossir un peu le butin.

Et elle s’enroule de nouveau, la vague, elle se dessine au loin dans mon esprit. Si l’un d’eux ose me toucher, elle viendra s’abattre. Je me fiche de l’argent. Mais j’ai autour du cou le collier de ma mère. Un saphir étoilé sertie dans médaillon en forme de soleil. Elle me l’a donné avant de mourir, avant que je la tue. C’est irrationnel, absurde, je sais ; qui risquerait sa vie pour un collier ? Et celle des autres ? Moi. Moi ; je me découvre plus insensée que je pensais l’être.

La pression monte. L’excitation et le stress les rendent nerveux, aventureux. Ils dépouillent brutalement les gens pétrifiés par la peur. Ils s’approchent de nous.

« Don’t move. »

J’ai déjà pris ma décision. Je ne sais pas exactement de quoi il est capable ; au fond je ne veux pas qu’il lui arrive quelque chose par ma faute. Je respire profondément. Ce n’est pas celui de tout à l’heure qui vient. Il semble plus dégourdi, plus sûr de lui. Il commence par fouiller mes poches.: vides. Il s’empare ensuite d’un petit sac qui traîne près de moi, contenant mon porte-feuille, il se saisit des quelques billets qui s’y trouvent. Je respire profondément. Sa main s’approche de mon cou.

Il s’exclame. Je ne lui laisse pas le temps d’en faire plus. Je fais volte face et lui saisit son bras, soulevant sa manche du même geste. Trop tard. Ma peau contre la sienne. Le processus est rapide, il devient pâle, il comprend que quelque chose ne va pas. Ses membres se mettent à trembler, je vois son doigt qui se resserre nerveusement autour de la gâchette. Je sens sa vitalité s’enfuir, je contemple son visage se raidir au dessus du mien. Sous ma paume, son bras commence à noircir, mort à tout jamais. Et l’effroi le défigure, il a compris. Il presse la détente.
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Lemony Snicket
Lemony Snicket
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Jeu 11 Jan - 17:37
Lemony Snicket
Plic ploc.Même son bruit en tombant par terre là il est moche alors pourquoi est-ce que ça existe franchement sauf si c'est pour traumatiser des gens.
L’imbécile. Tu faisais bien ça, l’imbécile que ce soit joué ou pour de vrai. Tu devais l’être au fond. Au moins un minimum. Ou à force de passer pour, tu n’y faisais plus attention. Tu ne pouvais donc pas la contredire, au contraire. Et même tu n’aurais pas été vexé. Ca ne servait à rien de se vexer de toute manière si ce n’était donner une occasion en or à l’autre personne d’en remettre une couche. Et de lui montrer qu’on était blessé. Ce qui était inutile sauf si l’on voulait courir à sa perte. Ce qui n’était pas dans tes intentions. T’avais un peu haussé les épaules avec un semblant de sourire. Un sourire désolé, même si tu ne l’étais pas spécialement. T’avais p’t’être merdé mais tu savais qu’il pouvait pas vous arriver grand-chose. Dans un magasin comme celui-ci, t’avais presque des possibilités infinies. Non mortelles certes, mais qui vous tireraient d’affaire, une fois que t’aurais les bonnes idées. Et que ce serait le bon moment. Tu n’allais pas l’utiliser à tout bout de champ, déjà qu’elle se doutait de quelque chose?? Comment. Ca ne pouvait être que le hasard, elle n’avait pas du dire ça sérieusement. Pour le coup, tu avais été décontenancé. Tu l’avais regardée comme si elle sortait des absurdités.

«▬ …What? »


Les mouvements reprennent de plus belles. Tu ne comprends toujours pas de quoi ils parlent mais tu saisi assez vite. Heureusement. Il ne fallait pas être un génie non plus. Même si tu te foutrais pas mal en temps normal de leur céder le contenu de ton portefeuille, de toute manière pas spécialement bien rempli, là, t’en avais besoin pour payer ce putain de parapluie, qui n’allait certainement pas être gratuit après cet évènement. Puis bon. Ton portefeuille ressemblait un peu à un champ de bataille, on y trouvait de tout et de rien. Des tonnes de papiers importants ou non, mais surtout, une photo de Beatrice. Pas la seule certes, mais elles sont toutes uniques et pour être franc, c’est ta préférée. Alors si c’est pour qu’elle finisse à côté du flingue sous une armoire, et bien non. Il valait mieux qu’ils n’y touchent pas.

Sauf que t’es loin d’être le Saint Esprit, tu peux pas leur dicter quoi faire et ils s’approchent. Puis tu te doutes bien que ta méthode de pet défensif qui marchait plus que bien avec ta soeur n’aurait aucun succès ici. Si ce n’était de mourir asphyxié. Très peu tentant. Mais ils s’intéressent d’abord à Mishime. Sans doute parce que t’as déjà l’air d’un véritable plouc. Faut croire que ça a ses avantages, en tout cas, t’en trouves beaucoup. Ce que tu trouves moins bien et certainement moins cool, c’est cette menace, cet autre pistolet. Même si elle a l’air de se débrouiller. Et bah voilà, t’avais raison, elle doit faire du karaté. Ou tu ne sais quel art martial.

Et. Aussi. Un. Pouvoir.

Tu sais les reconnaître maintenant. Et surtout que ça n’a rien de naturel. Vraiment rien. Ce serait assez inquiétant. T’es quand même fasciné par ce bras. Peut-être un peu répugnant mais ça ne te dérange pas plus que ça. Puis à force de regarder, tu sors de cette espèce de fascination morbide, et tu le regardes d’un plan plus large, assez pour remarquer son doigt prêt à appuyer sur la gâchette. En même temps à sa place, tu ne serais pas rassuré non plus. Tu le fixes ce doigt, tu te refuses de paniquer. Tu sais que tout peut s’arranger, pour elle, pour vous, tu ne sais pas jusque dans quelle mesure fonctionne son pouvoir mais tu ne préfère pas prendre de risque inutile. Y a encore pleins de trucs sur cette étagère, une vieux carton dont semble sortir timidement quelques objets. De toute manière il a l’air assez mal rangé hein. Puis dans un moment pareil tu doutes que qui que ce soit fasse attention à la gravité et aux lois de la physique s’appliquant ou non sur cet objet. A part pour Elle, mais au point où tu en es, elle t’as déjà démasqué.

Des deux bruits qui s’ensuivent, tu sais lequel t’as tiré une légère grimace. Celui du coup de feu, trop fort, trop près, bien que dévié. Le sinistre craquement du poignet de l’autre là, tu t’en fiches, totalement. Si ça vous aurait permis d’avoir enfin la paix, tu l’aurais tué de toute manière, au final. Mais ton pouvoir ne te le permet pas. Dommage. Tu regardes un instant cette trace de balle, tu grimaces un peu. Maintenant, avec le coup de feu les gens s’agitent encore plus, se demandent sûrement si l’un de vous deux est mort, peu héroïquement en voulant sauver son argent, alors qu’il n’est même pas capable de sauver sa propre vie. Mais tu continues de le fixer, si jamais il montrait un autre quelconque mouvement agressif ou quoique ce soit. Eeet rester aux aguets pouvait ne pas être mal non plus hein.



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Lun 26 Fév - 16:05
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Les battements de son coeur. Ils retentissent contre ma tempe, comme si c’était le mien. Le nôtre. Mon étau se ressert, autour de son bras aux veines déjà noires. Déjà. Trop. Tard. Ses émotions s’infiltrent en moi, une inondation qui perce progressivement les murs de mon âme. Sa peur ruissèle doucement contre moi, je n’entend même pas ses cris. Il s’agite, il supplie que tu le lâches.

Mishima, tu es en train de tuer un homme. Ce n’est pas ma voix que j’entend. Il a surement de bonnes raisons de voler. Peut-être que des mauvaises. Mishima tu es en train de tuer un homme. Ce n’est pas ma voix, mais elle y ressemble. Et si j’avais déjà changé, si j’étais déjà devenue folle et que cette voix était la mienne avant que je m’y perde entièrement ? Il n’y a que les fous pour penser comme cela, non ? pas de réponse.

Et quand un tas de babioles s’effondrent sur mon agresseur ; même si c’est plutôt moi qui l’agresse ; quand encore une fois il sauve une vie ; j’ai un pincement au coeur. Quand je vois le sang qui coule le long de sa joue, son regard toujours un peu espiègle, un peu halluciné, je me dis « c’est de ta faute. » La balle a profondément éraflé sa peau. Je lâche le membre gangrené du voleur qui s’enfuit. Les gens hurlent autour de nous, à cause du coup de feu, ils ont peur de mourir aussi. J’entend au loin les sirène.

Un jour de pluie. Je rentre le pendentif à l’intérieur de mon col. Il pleuvait quand c’est arrivé. Plic. Ploc. L’hémoglobine de Suniketu qui vient tacher le sol. Il a surement compris mon rôle dans l’histoire. Je suis celle qui met le point final. Il n’y a rien à dire de plus. Plic. Ploc.

« Do you trust me ? »

J’ai tellement l’habitude de faire du mal. C’est pour cela que j’existe, c’est pour cela qu’on me reconnait. C’est un choix, un mauvais choix, il y a longtemps que je ne le regrette plus. C’était le seul choix à faire, pour ma survie et pour la sienne. J’ai tellement l’habitude de blesser les autres que parfois j’oublie que je peux les guérir. Je dévisage Suniketu de mes yeux océans, rassurants à la surface, terrifiants quand on regarde plus profondément.

La police arrive, je dois bientôt partir, je ne voudrais pas qu’il pense que je suis responsable de cet incident. J’approche ma main de sa blessure. Il vient de voir ce que j’ai fait avec la deuxième. S’il est sain d’esprit, il s’enfuit.
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