De retour pour te jouer un mauvais tour ~ | Ft. Kfkk ♥
Jane Austen
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Mar 23 Oct - 22:55
Jane Austen
Ft. KafkaCoucou kartoffelSortir du QG était quelque chose qui lui changeait les idées, elle ne supportait pas être enfermée pendant des heures, elle avait besoin de prendre l’air, et pourquoi pas explorer un peu les environs, prendre des photos et les mettre sur un réseau social approprié. Déjà elle ne comprenait pas trop, elle avait juste Tweeté qu’elle savait pas quoi foutre et elle avait déjà 40k de rewteet et plus de 300 réponses du genre « Mood » bon d’accord si ils le voulaient. Elle leur répondait presque toujours en plus, elle ne prenait pas la grosse tête non plus, ils étaient peut-être nombreux mais ils avaient pris la peine de lire ce qu’elle avait écrit et de lui donner de l’attention, c’était touchant en quelque sorte.
Elle se promenait dans la rue, il était assez tard quand même, 21h à peu près, mais elle n’avait pas envie de rester cloîtrée dans cette espèce de manoir/château et encore moins de dormir. Il n’y avait peut-être rien à faire à faire à Yokohama vers ces heures là tout compte fait, même si ça la promenait. L’air était assez frais, surtout en automne, il ne fallait pas non plus qu’elle prenne le risque de tomber malade et que ça lui fasse frôler la mort une nouvelle fois, non merci. Avant de partir elle s’était vêtue d’un pull, qui couvrait un débardeur, un short en jean avec des collants, ainsi que des sortes de bottes et des guêtres, bien sûr les couleurs étaient bien associées. Jane s’était bien maquillée, du mascara qui étendait bien ses longs cils, un trait d’eye-liner, du rouge à lèvres de couleur rose/rouge. Une grosse écharpe et un manteau feront l’affaire aussi, elle aimait bien emmitoufler son menton dans le coton confortable de celle-ci. Après un petit snap, elle était partie rapidement, et elle fut surprise de voir un magasin encore ouvert à cette heure-là.
Bien sûr elle ne pu s’empêcher de s’y ruer, et de saluer le gérant avec une légère courbette, peut-être un peu trop grande pour le coup. Et vu que c’était le soir en japonais c’était… Ah oui.
- Konbawa !
Elle s’essuya les pieds sur le tapis de l’entrée et regardait un peu ce qui s’y trouvait, il y avait pas mal de bouffe, mais un peu de tout quand même, dont des magazines, qu’elle feuilleta un moment. Elle comprenait pas grand-chose à ce qui y était écrit en japonais, mais encore heureux il y en avait en anglais, grands dieux. Il est bénit ce kombini. Et.. Oui non en fait la mécanique- Ah si c’est intéressant en soi. Mais elle n’allait pas passer sa vie dessus, alors elle le reposa et alla s’aventurer du côté des snacks, et si.. Lewis en voulait ? Ou même ses collègues. Elle comprenait r i e n à ce qui était écrit sur les paquets, mais il était vert alors ça lui inspirait pas trop confiance. Y’avait du chocolat mais le vert là c’était quoi.. Du .. Thé matcha ? Ahhh oui sûrement. Bon Jane ça suffit, prends donc un panier et achète quelques merdes. Ce qu’elle fit, elle prenait un peu de tout et n’importe quoi, car ça l’occupait, et plus elle passait du temps ici, moins elle en passait enfermée.
Wait. Le gérant lui disait quelque chose, ou plutôt quelqu’un, mais elle n’avait pas vraiment fait attention en rentrant, elle pouvait pas trop le voir de là mais … En se penchant un peu, oui pas du tout discrètement comme elle venait de le faire là. La vue de la Britannique, soit elle était défaillante, soit des gens passaient devant là. Et si elle allait le voir directement ? Après avoir fini de regarder tous les articles du rayon bien sûr. Oh purée du chocolat, mais est-ce que c’est bon, ça elle ne le saura pas si elle ne goûte pas, aller hop dans le panier.
God save us, god save us all ! God hates us, god hates us all !Tu plissais légèrement l’œil, et faisait balancer un peu ta main d’avant en arrière, en gardant précieusement la boulette de papier en son creux. Il était 21h, et tu te faisais royalement chier, oui. T’avais juste envie de partir, de pouvoir marcher dehors, prendre l’air. Prendre l’air tout en enfumant tes poumons, certes, mais t’en avais un peu rien à faire. Du tout même. Là, tu te concentrais surtout sur la poubelle qui te servait de panier depuis au moins une bonne vingtaine de minutes. Et sur les 15 boulettes, il n’y en avait qu 2 qui n’avaient pas atteint leur but. Alors pourquoi la 16ème ne le ferait pas non plus. Tu prenais vraiment la main alors bon. Enfin. C’était sans compter le clebs du client là. Qui avait aboyé comme un con avant de lui donner un coup de patte. Bieen. Bieeen. Bah t’espérais que son maître allait ramasser ça hein en fait. Eet oui. Bien vu. Bien fait aussi. Mais maintenant, t’avais plus de papier hein. Comment t’allais pouvoir faire pour t’occuper. Pendant la dernière heure qui restait. Bah tu pouvais observer les gens tout simplement. Et faire un service plus qu’efficace à la caisse aussi en réagissant directement.
Ouais ouais, konbawa ton cul surtout. Toute cette politesse et même cette langue te passait par-dessus la tête, alors t’essayais de pas trop y penser, mais de répondre quand même le minimum syndical. Histoire que les gens reviennent. Enfin. Si il venaient toujours à cette heure-ci, ils ne trouveraient que ce konbini d’ouvert alors ils n’auraient pas vraiment le choix. Mais c’était tooujours mieux d’avoir une réputation positive. Enfin, t’avais relevé la tête et cette personne te disait vraiment quelque chose. De ce que tu avais pu voir en tout cas, t’allais pas non plus juste la fixer alors que t’essayais de rendre de l’argent à quelqu’un hein. Mais une fois que le client était parti, t’avais essayé de regarder un peu mieux. Est-ce que.. ? Elle ressemblait en tout points à Jane en fait. Celle qui inconsciemment ou non, t’avais un peu repoussé à retourner en cours, en tout cas redonné le courage de le faire, et qui t’avais pas mal épaulé après la mort de Clemens. Mais elle avait dû repartir bien trop tôt à ton goût. A l’époque, t’avais bien été déterminé à passer une grande partie de tes années futures avec elle, t’avais même eu des projets ridicules en tête. Mais une relation à distance, très peu pour vous. Alors tu voulais en avoir le cœur net. Voir si c’était bel et bien elle. Mais alors que t’étais en train d’arpenter les rayons pour la rejoindre, uuun client t’avait arrêté pour te parler de tu ne savais même pas q u o i.
Boon ce n’était pas un peu de racisme qui allait la tuer, et surtout t’avais fini par lui parler en allemand, donc la personne n’avait rien du saisir en fait et tant mieux. T’étais ooocccupé. Très occupé. A aller la rejoindre. Visiblement au rayon des chocolats. T’avais regardé la marchandise quelques secondes, avant d’en prendre un, et d’aller directement l’aborder.
« ▬ …Jane ? Si tu cherches des chocolats mangeables, je te conseille celui-là. ‘Fin, c’est mon préféré. »
Ft. KafkaCoucou kartoffelEn fait la blonde se tournait, se retournait dans le rayon, d’un côté il y avait les chocolats et de l’autre des sortes de biscuit apéritifs avec des petits personnages bizarre, des smileys partout.. Ouais bof. Ça faisait un peu enfant de douze ans, mais elle l’avait pris tout de même, en fait elle allait sûrement proposer à Lewis de faire une séance de dégustation de tout ce qu’elle pouvait trouver, et pourquoi pas mettre ça sur le réseau après ouais. Enfin si Lewis est d’accord, surtout qu’elle savait que sa tête allait être super g o l d, surtout si il n’aimerait pas quelque chose. Certains pouvaient ne pas faire la différence chez lui de si il aimait quelque chose ou pas, mais elle si. Cela restait tout à fait évident pour elle quand il trouvait quelque chose infâme ou qu’il adorait.
Mais alors qu’elle se tâtait pour les chocolats tout en repensant au vendeur qui lui disait vraiment quelque chose, elle l’entendu parler, normal à ce qu’on pourrait croire, or cette voix, elle ne l’oublierait jamais malgré les années, surtout que c’était de l’allemand qui était sorti de sa bouche. Alors qu’elle le savait s’approcher, elle se tourna doucement vers lui les yeux écarquillés. Elle put apercevoir cette chevelure rousse, ce cache-œil, cette voix, la différence de taille… Lentement, elle releva les yeux vers lui, laissant tomber son panier le long de son avant-bras, et malheureusement pour celui-ci, ses doigts n’eurent pas le réflexe de le rattraper. C’était rare, très rare de sa part, mais elle resta un moment à le regarder, sans parler. Ses battements de cœur s’étaient accélérés comme si elle venait de finir un marathon, et son estomac se nouait, elle avait envie de pleurer, et les larmes ne tardèrent pas à lui monter aux yeux.
Ce fut sa première réaction, mais la deuxième fut bien plus physique. Jane ne put s’empêcher de s’approcher de lui et de le serrer dans ses bras, fermant les yeux, constatant que son odeur n’avait pas changée, hormis la cigarette froide qui avait toujours été présente malheureusement. Elle aurait voulu ne pas bouger d’ici, on aurait pu presque dire qu’elle avait activé son propre pouvoir sur elle, mais non. Il était bien là devant elle, ce n’était ni un mirage ni une hallucination qui venait lui embrouiller le cerveau, et elle n’avait pas bu non plus. Elle recula tout de même après l’avoir gardé contre elle un moment. Bon un peu de son maquillage avait coulé mais c’était rien ça. Elle allait lui répondre en allemand, car il le méritait.
- Franz tu.. Qu’est-ce que tu fais ici au Japon ? Ça fait super longtemps, six ans je crois ? Non pas que ça me déplaise au contraire mais tu es la dernière personne que j’aurais pu penser croiser ici !
Elle ramassa son panier et pris ce qu’il lui avait tendu, regardant un peu l’emballage, ça restait intéressant à savoir qu’il aimait ces chocolats, et si il disait que c’était bon, alors elle allait lui faire confiance, car c’était l’une des personnes en qui elle avait une confiance totale. Même en ses propres parents elle n’avait pas tant de foi. Son sourire illuminait maintenant son visage, et elle jeta presque l’emballage dans le panier.
- Okay je prends alors ! En fait je n’y connais rien, et ne sais même pas ce qu’il y a d’écrit sur certains des paquets, c’est carrément chiant ! L’emballage de ton truc est moche mais si tu dis que c’est bon alors ça l’est… C’est à toi le magasin en fait ? Enfin au début je me suis dit que tu étais peut-être que le caissier mais ça m’aurait étonné de ta part ! Puis maintenant que je sais que tu es là je suis mille fois plus rassurée, je viendrais souvent ça c’est sûr !
God save us, god save us all ! God hates us, god hates us all !Peut-être que t’aurais pas du lui parler en allemand en fait, elle avait peut-être oublié cette langue, elle n’avait pas du la parler depuis que vous vous étiez quittés non plus. Ou alors elle était retournée au pays, ou presque entre temps. Ce que tu doutais assez fort. Elle t’aurait prévenu quand même. Enfin, tu l’espérais au fond de toi en tout cas. En tout cas, elle avait eu l’air de…te reconnaître ? T’avais vu son panier glisser plus ou moins lentement, et tu t’étais rapproché instinctivement d’elle pour pouvoir l rattraper eet le poser plus doucement à terre, au moins, elle ne risquait pas d’avoir de mauvaises surprises d’un ou plusieurs articles qui auraient pu pâtir de la chute. Et face à ce silence, t’avais juste un peu plus souri. Peut-être pour éviter d’être trop mal à l’aise, oui. Et simplement parce que la ravoir sous tes yeux était totalement absurde. Absurde, mais agréable. Très agréable même. T’avais pas voulu reprendre la parole, t’aurais de toute manière pas vraiment su quoi dire, mais ta tête avait changée, du moins l’expression, en voyant qu’elle était prête à…Pleurer ? On aurait dit en tout cas. Eet tu n’en avais pas très envie, de la voir pleurer. Du tout.
Avant que tu ne puisses redire quoique ce soit, tu la retrouves dans tes bras, et tu ne restes pas pantois très longtemps. Juste le temps de comprendre ce qui se passait, avant d’afficher un nouveau sourire, et d la serrer contre toi. Depuis combien de temps vous ne l’aviez plus fait ? beaucoup trop longtemps à ton goût. Tu l’avais peut-être serrée un peu trop fort, mais ça t’étais devenu presque vital, comme si tu n’avais plus envie qu’elle reparte. Il fallait dire que ça tenait presque du miracle aussi. Comment vous aviez fait pour vous retrouver dans cet endroit. Ce pays, en même temps, qui n’était même pas sur le même continent que vos pays d’origine respectifs.Tu n’allais pas t’en plaindre, du tout, mais c’était quand même une énorme coïncidence. Tu te reculas aussi après qelques instants, histoire de pouvoir un peu mieux la regarder et sans pouvoir t’empêcher non plus d’effacer de ton pouce une de ses larmes.
« ▬ Paas mal de choses. Enfin, c’est une assez longue histoire, t’imagine bien. Et toi ? O u i. Beaucoup trop longtemps si tu veux mon avis. Ca me fait tellement plaisir de te revoir, t’imagine même pas ! Ah c’est certain, c’est un peu la même chose pour moi ! »
Même beaucoup. Mais ton sourire reflétait assez bien ce que tu en pensais. Du moins tu espérais. Surtout en la voyant faire de même. T’aurais pas pu l’oublier, que ce soit son visage, ses cheveux, sa manière de se tenir, tout. Même après six ans, elle n’avait pas tant changé que ça, c’était assez incroyable. Elle avait même déjà réussi à te faire rire aussi.
« ▬ Oh, tu sais, je suis pas vraiment plus avancé que toi, mais y a des applis pas mal, qui te traduisent les kanjis ! C’est parfois très douteux les traductions, mais généralement ça te donne une idée globale de ce à quoi s’attendre, si tu veux je peux te les installer ! Eh oh, c’est quoi que t’aime pas dessus, sa sobriété ? Ca manque de singe rose hurlant dessus à ton goût ? Je t’assure que c’est d é l i c i e u x. Et tu me connais, je suis assez difficile avec le chocolat. Ouaip ! Je l’ai repris à un vieux, assez pour ne pas se rendre compte qu’il parlait à un étranger. Mais je m’occupe souvent de la caisse, ça distrait eet te permets de travailler pas mal en solo aussi. Tu devrais faire attention, je pense que je vais t’agresser à chaque fois dans les dix secondes qui suivent ton entrée ici. Ah, c’est gentil, ça me fait vraiment plaisir ! »
Ft. KafkaCoucou kartoffelNon mais à quel moment ils avaient pu se retrouver au même endroit au même moment ? C’était presque infaisable de base. Elle trouvait ça bizarre Jane, qu’il soit venu au Japon alors qu’avant il ne lui en avait pas particulièrement parlé. Peut-être s’était-il intéressé aux mangas, la culture ou même aux femmes d’ici en six ans ? C’était probable aussi, mais au point de venir travailler ici, elle trouvait ça louche, peut-être un peu trop. Si elle lui demandait elle ne savait pas si il lui dira la vérité, mais Franz n’avait jamais été un très gros menteur, puis vu la quantité de temps qu’ils avaient passé ensemble, ce n’était rien que d’essayer de voir si il mentait ou non. Jane ne savait pas si elle devait lui garder toutes ces questions pour plus tard vu que ce n’était pas un endroit très approprié, ou si elle s’en fichait totalement et lui demandait maintenant. Hmm.
- Comment ça une longue histoire ? Allez dis-moi tout et je te dirais tout aussi ! Par contre je pense pas que je puisse te le dire devant des gens ou quoi, je ne sais pas si je suis censée te le dire non plus, mais ce n’est pas comme si tu allais le crier sur tous les toits ! Mais je suis trop contente de te revoir Franz, c’est pas bien de faire pleurer les femmes !
Elle l’écoutait attentivement, comme si ils n’étaient plus que tous les deux, et ne pensaient plus à autre chose qu’à eux d’ailleurs sur le moment, ça en était presque effarant. En plus si ils ne s’étaient jamais quittés, ça aurait fait des années ensemble, bien qu’elles aient été perdues à l’époque à cause de ses parents rabat-joie et qui l’avaient ramenée de force pour se marier à un pauvre type avec tellement de manière qu’on se demandait si il était vraiment humain. Pas le droit à la liaison avec Franz ? D’accord ben pas de liaison avec un plouc forcé.
Même si les temps avaient bien changé, il était sûrement passé à autre chose, mais elle aussi, complètement, sinon ça ferait longtemps qu’elle déprimerait. Elle lui tendu son portable pour qu’il mette les applications, n’ayant aucune crainte qu’il fasse des conneries avec. Il était bourré de notifications, mais pour le moment elle n’en tenait pas compte, lui donnant le code de verrouillage et tout ce qui s’en suivait.
- Qu’est-ce qui n’est pas douteux au Japon de toute façon ? Ohhh hey ! Je pourrais faire de la pub pour ton konbini en fait ! Sauf si tu veux pas qu’une masse de gens ne vienne ici. Et ouais, ça manque de plein de trucs, même de paillettes tu vois pour que ça donne envie d’acheter ! T’es carrément chiant avec le chocolat oui, donc c’est pour ça que je te crois sur ce coup-là !
Jane rangea les chocolats dans son panier et commençait à en faire l’inventaire dans sa tête, tout en continuant de parler à son homologue, avec un sourire amusé.
- Ah oui d’accord tu arnaques les vieux maintenant ? Et tu peux m’agresser autant de fois que tu ne le veux aussi, ça ne me déranges pas !
God save us, god save us all ! God hates us, god hates us all !Non mais elle avait quoi là maintenant la vieille. Tu l’entendais bien là marmonner derrière ton dos. Elle voulait quoi, que tu lui prennes la main ? Que tu lui foutes l’article qu’elle voulait dans sa gueule, à défaut de pas avoir les yeux en face des trous pour le trouver elle-même ? Non mais sérieusement, même avec un seul œil t’arrivais à le trouver et le voir d’ici. Elle pouvait faire un effort quand même. Ouais, t’allais faire l’effort de continuer de l’ignorer plutôt que de l’insulter une nouvelle fois, et en Japonais cette fois-ci, histoire qu’elle comprenne bien. Mais si tu voulais être un minimum discret sur ce que tu pouvais lui dire, il valait mieux qu’elle dégage, ou que vous alliez un peu plus loin, oui. Et visiblement elle aussi n’avait pas envie de crier ses histoires sur tous les toits. Ce qui n’était pas plus mal. Enfin, au moins t’étais totalement détendu pour le moment, elle t’avait redonné le sourire assez rapidement.
« ▬ O u a i s. Tellement longue que je pourrais en faire un roman. Bon, peut-être pas. Ah, même chose pour moi en fait, mais si tu veux, on a qu’à aller dans l’arrière boutique, même si je me doute qu’aucun d’eux ne parle allemand, autant se méfier, ils ont pas des têtes de personnes de c o n f i a n c e. Ooh, de toute manière je connais personne ici qui te connaît donc j’aurais aucune utilité de faire la commère non p l u s. Quoii, je t’ai fait pleurer tant que ça ? »
T’en souriais maintenant, alors que t’en menais vraiment pas large auparavant, non. T’avais même été totalement perdu lorsqu’elle t’avais quitté, contre son gré. En même temps. Comment t’aurais pu gérer ça correctement avec toute la merde dans ta vie. Enfin. T’avais pris son portable qu’elle t’avais tendu, le temps de mettre les meilleures applications que tu connaissais. C’était toujours utile. T o u j o u r s. Et puis autant en mettre plus d’une, comme ça, si l’une plantait, il y en aurait toujours une autre. Par contre, elle avait pas l’air de lire ses messages. Ou alors elle aimait juste avoir 5946 notifications. Ca te changeait du tiens, qui généralement ne servait qu’à réceptionner le stock, ouu engeuler les gens en retard, oui. Tu te disais que t’étais mieux sans notifications, mais par contre t’étais toujours le premier à sauter sur la première qui se présentait à toi. Soit.
« ▬ Mh…Leur propreté des rues ? Ouais bon, c’est con ça. Ah ? Bah franchement si ça te déranges pas, pourquoi pas ? Pf, c’est pas comme si ça allait me déranger, ça ferait un peu plus d’action et ça me permettra de foutre à la porte ceux qui mettent le bordel. Parce qu’il se passe pas grand-chose en vrai, à part le caniche jeudi soir qui avait décidé de se barrer avec une boîte de conserve de raviolis. M o u a i s. Je trouve qu’à côté de tous leurs trucs superficiels, ça passe même mieux, on le démarque plus. Non mais je me suis battu pour pouvoir en importer directement d’Autriche, c’est pas pour qu’on lui crache dessus non plus. Ooh, chiant, chiant, c’est vite dit, j’ai juste bon g o û t. »
Et ouais. Mais juste pour ça et le café, le reste tu t’en foutais un peu. Beaucoup même. Tu continuais de sourire, avant de te dire que tu pourrais un peu te redresser, dans le cas où elle voudrait bouger dans l’arrière-boutique.
« ▬ Mais noon, ne tourne pas ça comme ça. J’ai juste profité de l’occasion, et puis sinon il se serait clamsé au travail, ça aurait été encore plus t r i s t e. Ehe, faudra pas me le dire deux fois ça. Tu passes souvent dans le coin ? Et si t’as fini de faire tes courses, on peut s’bouger là-bas, ça nous évitera des oreilles indiscrètes ! »
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