[Quête] Tremblement de terre | Ft. Nao

L'école ... Si on t'avait dit un jour que tu allais y retourner, certainement que tu aurais ri au nez de cette personne, puis tu aurais continué ton chemin. Bien qu'en vrai, tu aurais surtout eu peur de cette personne que tu ne connais pas, potentiellement, et tu te serais enfui. On applaudit l'agent des services spéciaux Naoshi Arakawa. Tu n'es pas une tête à claque, tu es bonne élève, mais des fois, c'est à se demander comment tu en es arrivé là. Revenons au sujet du jour : l'école. Un de tes supérieurs le bonheur, l'immense joie de t'annoncer que tu as été sélectionné pour aller dans une école. Non pas pour y retourner, ça, tu n'aurais pas accepté. Non, on t'a demandé d'enquêter sur un enfant qui semble avoir des pouvoirs quelques peu ... Problématiques. C'est le mot qu'ils ont employé avec un grand sourire avant de t'annoncer la seconde mauvaise nouvelle.
L'école ... Un milieu hostile où tout le monde est obligé de fréquenter tout le monde dans un espace restreint. C'est une forêt amazonienne fréquentée non pas par des singes, mais par des petits êtres incapables de se comprendre. Si ton camarade de droite joue avec ton voisin de face, ton camarade derrière toi peut très bien être en train de taper ton camarade de gauche pendant que l'instituteur ou l'institutrice essaie de faire régner la loi. Même la mafia ne pourrait pas survivre dans ce monde si ... Si horrible, si violent, sans foi, ni loi. Pendant que tu marchais, un frisson se mit à parcourir ton corps, cette pensée te donnait froid dans le dos.

Enfin, comme déjà annoncé, ce n'était pas la seule mauvaise nouvelle. La seconde était peut-être pire ? Pas peut-être, elle était pire. Parmi tous les agents que comptent les services spéciaux, il y en a que tu ne peux pas voir en pâture ou disons plutôt, que tu préfères l'éviter un maximum. Il s'agit de Tsugumi Ōba. Le problème avec cet homme, ce n'est pas sa coiffure, ni même sa dégaine et encore moins les cernes sous ses yeux ... C'est lui, tout en entier. Cette personne qui se dit être un justicier et qui applique sa propre loi sans même se poser de question d'autre moral, éthique ou même juridique. En même temps, son pouvoir le transforme presque en dieu ... D'où la nécessité d'avoir en permanence un autre agent avec lui, une sorte de garde fou. Ou plutôt, un punching-ball. Ōba et Naoshi, c'est le jour et la nuit.

Tu traînais des pieds, tu n'avais pas envie de faire cette mission. Qu'est-ce qui t'empêche de partir ? Ta conscience. Ce n'était même pas une question d'avoir peur de te faire renvoyer, après tout, tu n'as pas vraiment de grandes convictions dans ce service et tu as pris ce qu'on t'a offert. En vrai, tu étais juste conscient de ton rôle à jouer dans cette mission. Tu dois empêcher Ōba de faire une bêtise, tu dois l'empêcher d'appliquer sa stupide justice, cette même justice que tu rejettes en le rejetant. Alors, tes pieds continuent à avancer jusqu'à arriver non loin du point de rendez-vous.
Ton regard bleuté se lève à peine, rien qu'à sa vue, une grimace se dessine sur ton visage. Tu ne dis rien, il te fait un reproche. Un reproche qui n'en est pas un, puisque ton portable indique tu es à l'heure. Il en avait juste marre d'attendre. Pour autant, tu restes silencieux et tu le suis. Vous entrez tous les deux dans le bâtiment scolaire, celui qui contiendrait un enfant problématique. Tu te demandas alors : « Quel type de pouvoir peut être problématique chez un enfant pour le Bureau ? » Tu es tellement innocent.