Qu'est-ce qu'ils sont naïfs. Depuis quand est-ce une bonne idée d'envoyer Yukiru durant une mission telle qu'elle ? Si simple, on le pense, on le voit, on le croit. Mais c'est là l'une des tristes vérités qui composent cet homme : Maladroit. Rien ne lui résiste, surtout quand c'est fragile et que c'est dans ses mains pâles. Mais même dans son existence il est maladroit, sincèrement, pourquoi l'envoyer dans une mission de surveillance, alors que tout le monde sait qu'il peut tout faire foirer d'un instant à l'autre ? (ses supérieurs sont peut-être tout simplement cons).
Un soupire, il ne savait pas (il ne pensait pas) qu'il était accompagné, mais ça aurait dû le soulager, l'aider à mieux se concentrer. Sauf que la personne qui était là n'était pas présente pour le concentrer (ou si... dans un certain sens), mais surtout pour le déconcentrer. Rien que la présence de l'américain lui faisait sentir que ça allait mal tourner (rien qu'une impression pour l'instant). Il se rapproche (son ancien danseur), oui "... ça fait... longtemps oui-" Bien sûr, son extinction des feux dans la mafia durant un petit moment ne lui avait pas effacé la mémoire: Il se souvenait bien de (ce) moment, là où il avait franchi certaines limites qu'il ne pensait pas franchir normalement. Un souffle, un rougissement tandis que l'homme le complimentait (un doigt flottant sur un menton de neige). "jE vous... retourne le compliment, Faulkner San - "
Il aurait pu juste se retourner, refuser ce contact beaucoup trop rapide (Yukiru pense déjà que ça part en couille avant même que ça ai commencé). Ses joues, toujours rubis, ses mains, toujours blanches (neigeuses), toujours gantées, s'emparèrent de la main de l'Américain, sourire aux lèvres alors que pourtant, rien sur son visage ne montrait de la joie (il a perdu cette chose il y a longtemps) "Je crois que nouuuus avons une mission à faire, enfin, oui, je cr-.... je pense."
...
Bravo. C'était sans doute la raison qui expliquait pourquoi vous étiez là, tout les deux.
(ce qu'il fallait comprendre, c'est que le japonais était juste stressé : Son coeur battait beaucoup trop vite, comme (ce) moment )