Quand les grands esprits se rencontrent || ft. Stephen

Bien. Vous aviez apprit la nouvelle récemment. Le leader de l'un de vos organisations alliées vient de disparaître sans laisser de traces. Il avait laissé en plan ses subordonnés. Quelle tristesse qui ne vous procure aucune réelle émotion. À part de la pitié. De la pitié pour les Américains, membres de la Guilde, qui ne peuvent pratiquement rien faire sans l'argent qui était autrefois procuré par Fitzgerald. Triste chose. Cependant, ce n'était pas une raison pour chômer. Bien au contraire. Car, si par -malheur- hasard, le blond venait à redonner signe de vie, vous n'auriez pas des tonnes de dossier à lui donner tel un allié honnête. 


Après c'est vrai que vous êtes quelqu'un de très honnête, n'en doutons point.


Donc aujourd'hui, vous aviez décidé d'aller sur le bateau de la Guilde. Enfin, vous auriez bien fait autre chose de votre journée... mais soit. Scrutant les moindres détails du navire, vous soupiriez. À vrai dire, vous n'y êtes jamais réellement monté. Surtout que là, normalement, vous n'aviez aucune raison d'y être. Si il y a encore des Américains -ce qui ne vous étonnerait pas- il se pourrait qu'ils vous dévisage, se demandant ce qu'un russe pourrait faire ici. Sans doute avaient-ils raison de se demander cela.


Enfin. Silencieusement, paisiblement et calmement, vous montiez dessus. Et là vous découvriez une chose. Vous aimez pas les bateaux. Voilà, ça c'est clair. Non pas que vous aviez le mal de mer, mais... non. Vous, vous préfériez un peu de discrétion. Enfin. Vu comment était ce Fitzgerald, difficile de croire que ce serait une personne qui se cacherait dans les égouts. Les gros bateaux, c'est bien mieux. C'est bien connu.


Vous marchiez sans faire de bruit, un démon silencieux. Un démon qui se fait passer pour un ange alors que ses ailes sont aussi sombres qu'un jour pluvieux.  Cependant, vous vous arrêtiez et regardiez les alentours. Aussi étrange qu'il ne paraisse, vous n'arriviez pas à vous déplacer. En fait,  vous n'arriviez pas à trouver votre chemin. Où devez vous aller pour trouver ce satané bureau dans lequel vous faufilerez les dossiers sous la porte? Hmm, vous ne vous posiez pas longtemps la question, car vous voyez un Américain aux allures... ouais, disons que d'apparence, il n'avait pas l'air d'aimer parler, mais bon, en soit... Vous vous approchiez donc de lui.


- Hmm... excusez moi de vous déranger.


Non, je m'excuse pas vraiment, mais bon, passons.


- Pourriez vous m'indiquer le chemin pour aller au bureau de votre ancien Leader ?

Au moins, il ne vous avait pas ignoré. Il n'avait pas passé son chemin alors que vous aviez eu la politesse de lui demander votre chemin avant de peut-être aller dans des endroits dont vous ne devriez pas en connaître l’existence. Bien qu'en soit, les lieux qui vous sont interdits... ça ne vous empêche pas d'y jeter un coup d’œil. Simple curiosité humaine. Cependant, dès lors que l'américain vous montrait l'endroit en question, la porte s'ouvrait... toute seule. Ahh... oeuvre magique? Non, vous en doutiez fortement. Vous l'aviez senti, cet homme doit avoir des contacts plus ou moins surnaturels. D'ailleurs, la suite vous le confirmait quand ce dernier parlait à cet être invisible. Vos yeux aux lueurs d'améthystes scrutant chaque... chaque chose qui se passait sous votre regard. Voilà que sans que vous l'attendiez, les dossiers que vous portiez dans vos mains frêle se mirent à ... voler ? Pour aller se déposer sur le bureau du fameux Leader déchu. 


Vous n'aviez cependant aucune réaction, bien que ce genre de chose ne vous laisse pas totalement indifférent, puisque vous et les... esprits, c'est une sorte de curiosité malsaine. Car ces esprits sont des êtres qui ont déjà croisé la mort. Une chose que vous donniez quand vous en aviez envie. La mort est une notion bien complexe pour ceux qui ne sont jamais confronté à elle. Vous, c'était comme une amie. Une amie qui vous accompagne, et sa présence n'est pas des plus désagréable dans un sens.


La porte du bureau de Fitzgerald se fermait, quand, la porte de l'américain aux cheveux sombres s'ouvrait. Ce dernier se mit d'ailleurs à vous parler. Votre visage, toujours aussi fermé, toujours aussi indifférent à votre paysage se mit à être dessiné d'un sourire dépourvu d'adjectif pour le qualifier. Vous n'aimiez pas rester à un endroit sans rien faire, surtout si vous risquiez de vous faire interpeller par d'autre personnes dont vous n'auriez jamais voulu en temps normal tenir une conversation.


- J'approuve totalement vos dires pour le coup.


Si bien que vous le suiviez dans son bureau. Si cela vous permettait d'en apprendre plus sur ce membre qui vous intriguait malgré tout. Il avait le potentiel d'être une personne intéressante, comparée à d'autres personnes auquel vous aviez déjà eu affaire autrefois.


- Mise à part ça, je pense que vous savez mon nom, mais dans le doute. Je me nomme Fyodor Dostoyevsky. Et vous ?


Vous scrutiez quelques minutes la pièce le temps qu'il donne son nom.


- Le fait que mes dossiers ont volé est dû à un pouvoir, le vôtre je présume?