Ses souvenirs sont flous et sa tête tourne dans tous les sens, son esprit tambourine jusqu'à ses tempes - est-ce que ça va exploser ? Elle se cogne contre les murs du couloir, ceux de l'ascenseur, et elle se demande si elle ne vas pas tomber (définitivement) en chemin. Le monde tourne, tourne, tourne en noir et blanc sous la faible lumière du bâtiment. Un pas tremblant après l'autre, les bras ravagés devenus béquilles de fortune, des traces de sang mouillé au sol, et finalement elle sonne.
Au beau milieu de la nuit elle sonne chez son meilleur ami - le seul, l'unique Guyguy. L'attente semble une seconde interminable, court laps d'éternité. Voilà finalement le salut, et elle n'y aurait jamais cru. Ultime moment de tension pour lancer un regard navré au brun, avec un faible "Salut.".
La voilà qui s'écroule contre l'autre peut-être encore endormi, et si lui se réveille Dahl sombre. Sa conscience s'évapore et bientôt c'est le noir qui l'entoure, le repos qui lui ouvre enfin les bras. Son corps est froid, tremblant, mais bien vivant. La pâle silhouette a trop forcé cette nuit, la voilà engourdie et absente, mais entre de bonnes mains.