Slept, awoke, slept, awoke, miserable life | Hans ~
Franz Kafka
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Date d'inscription : 22/10/2018
Sam 12 Jan - 19:24
Franz Kafka
God save us, god save us all ! God hates us, god hates us all !Ah bah bien. T’avais. La. Gueule. De bois. T’avais mal à la tête, mais tellement fort. Dès que t’avais mis un pied hors de ton lit, ça t’avait percuté. Sans compter que tu voyais pas spécialement bien non plus du coup, t’avail l’impression d’être dans le coton le plus total. Et tu t’étais pris pas mal de meubles dans ton appartement comme ça. Génial. Trop agréable. T’avais sans doute trois bleus sur tes avant-bras et cinq dans les côtes. Ou sur les côtes. T’avais pas envie de parler, et c’était dans des cas pareils que t’appréciais le fait de vivre seul. Personne pour venir empirer ton mal de tête. Personne pour te prendre la tête non plus. Enfin. T’avais une sale gueule, t’avais un minimum arrangé tes cheveux, parce que t’avais pas envie que ça s’empire. Et de devoir tout faire ce soir, encore pire. T’avais déjà eu du mal à venir à bout de certains nœuds. Mais c’était présentable. Par contre tes cernes. Bah. Il y en avait une qui serait de toute manière sous ton cache-œil. Et l’autre elle allait vivre sa vie comme elle les souhaitait, t’allais pas te faire chier à aller acheter du maquillage ou quoique ce soit. De l’eau froide ça passerait très bien.
T’avais mangé un truc sur le pouce, eeet surtout un café absolument pas sucré. Un peu trop fort, mais ça faisait du b i e n. Ca réveillait un minimum. Pas pour très longtemps, tu en avais bien peur. Mais tant pis. Ca ferait l’affaire pour le moment. Et puis tu avais de toute manière des réserves dans ton magasin Que tu aurais bien fermé aujourd’hui pour pouvoir te reposer, et te remettre tranquillement, mais c’était un jour un peu spécial. Parce qu’il y avait la nouvelle recrue là. Tu ne pouvais pas le laisser là tout seul. Il ne savait même pas comment faire, et il n’avait pas les clefs du magasin non plus. Bieen. Alors t’avais pris ton courage à deux mains, pour sortir.
Pour allez jusque là aussi. Ca n’avait pas été une partie de plaisir. T’avais sûrement insulté pas mal de personnes sur le chemin. Et bien tant pis. Ils le méritaient t o u s. Heureusement, t’habitais pas très loin non plus. En plus, t’avais juste dix minutes de retard. C’était rien comparé à ce que t’aurais pensé. Eet il était là à attendre devant le magasin. Au moins t’aurais pas à l’attendre pour le premier jour. C’était mieux que rien. T’avais voulu le saluer, mais t’avais juste réussi à bâiller, bien. Et à passer une main dans tes cheveux histoire de te dégager un minimum le visage.
« ▬ …Bj’our. J’espère que t’as d’l’énergie aujourd’hui parce que va falloir restocker pas mal d’trucs dans la réserve, les livraisons vont pas tarder à arriver. »
T’avais grimacé lorsque t’avais sorti les clefs, un bruit beaucoup trop désagréable. Heureusement t’en avais pas cinquante mille hein. T’avais un peu galéré à ouvrir la porte, mais tout allait bien. Elle s’était ouverte. Et tu l’avais laissé passer. Pas spécialement par politesse, mais pour récupérer plus facilement les clefs eeet que si jamais tu te reprenais encore un meuble ou un truc là dans ton chemin, il le verrait nettement moins vite.
Le premier jour du travail factice était arrivé. Hans avait tellement hâte qu’il s’était levé beaucoup plus tôt que prévu, environ 5h45 plutôt que 6h30. Il débordait d’énergie aujourd’hui, se levant d’un seul coup presque, son premier réflexe avait été de boire, puis se laver. Une douche le matin il n’y avait rien de mieux que ça, en plus c’est mieux d’aller au travail en étant propre, ça l’étonnerait beaucoup que le propriétaire accepte les clodos comme employés. Il y avait de la musique dans son appartement situé au 7ème étage de son immeuble en plein centre-ville. De la fenêtre il pouvait apercevoir les commerces, mais pas forcément le kombini qui était de l’autre côté, tant pis, puis ça ne lui servirait à pas grand-chose. Prenant un petit déjeuner bien complet, même si c’était un peu de trop pour un matin, Hans savait très bien que son corps avait besoin de nourriture, sinon ça serait problématique et il ne voulait pas non plus tomber dans les pommes.
Il avait passé presque quinze minutes dans la salle de bain à se mettre des crèmes sur le visage, à se coiffer sans que ça paraisse décoiffé et surtout l’anticernes, vu qu’il n’avait pas beaucoup dormi cette nuit. Tout était parfait, il sentait bon et était beau, que demander de plus ? Ne pas être en retard. Hans s’habilla en mode « casual » même si ce qu’il portait lui allait forcément, autant éviter de ressembler à un sac à patates et puis ça pourrait attirer des clientes qui sait. Il se dirigea vers l’entrée pour pouvoir mettre ses chaussures, et checka son téléphone, qu’il devra éviter de laisser trainer. L’air était froid dehors, il pouvait le constater en étant sorti après avoir mis un manteau, mais en soi c’était beaucoup moins rude que les hivers dans son pays natal. D’un pas sûr, il se dirigea vers la kombini, les mains dans les poches et observant le soleil se lever petit à petit. Il se posta devant le magasin, observant qu’il était tout seul. Bon peut-être qu’il était un peu en avance, mais ce n’est pas grave.
Mais e n f i n après il ne sait combien de minutes, il vit le roux au cache-œil arriver, bien, en plus il devait avoir le même âge que lui, si il observait bien. Faisant un grand sourire il le salua de la main, comme si c’étaient de vieux amis, d’ailleurs il ne se gêna pas pour le tutoyer, vu qu’il semblait faire la même chose.
- Bonjouuuur ! Ouais j’ai grave de l’énergie j’vais te retourner le magasin tu vas rien comprendre, tu vas plus pouvoir te passer de moi tu vas voir ! Par contre t’as l’air d’avoir des cernes, bon j’en ai aussi, mais si tu veux je te prêterais mon anticerne tu vas en avoir besoin on dirait que tu t’es pris un pain.
Avec énergie il se rua dans le magasin, n’attendant pas que Kafka lui fasse la place, allant dans les vestiaires pour enlever son manteau tout ça et mettre son « uniforme » de travail qui était une sorte de tablier bleu avec son nom dessus, inscrit sur un pin’s. Il referma son casier et revenu presque immédiatement dans l’enceinte du magasin, rangeant un peu les trucs qui trainaient dans les rayons.
- Hey, tu veux que je fasse quoi en fait ? Que je continue de ranger les rayons ou t’as besoin d’aide pour autre chose ?
Franz Kafka
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Mar 15 Jan - 1:35
Franz Kafka
God save us, god save us all ! God hates us, god hates us all !Pourquoi t’avais quitté ton lit, encore. C’était quand même vraiment triste de devoir faire des choix comme ça. Parce que bon. T’aurais été nettement mieux à glander encore sous la couette, en sortant uniquement pour te faire à manger. Et y manger. T’aurais peut-être déménagé la télé aussi. Eh. Si t’avais tout mis sur un meuble à roulette c’était pas pour se faire chier à rester tout le temps dans le canapé. T’avais juste envie d’être chez toi, oui. Et de profiter de ce lit européen. Parce que le futon, merci mais non. T’avais essayé, et c’était de la m e r d e. Comme être debout à cette heure ci. T’avais bâillé à t’en décrocher la mâchoire. Aah. Tu serais tellement bien. Tu pouvais t’y imaginer sans aucun soucis. T’avais hâte d’être le soir.Mais là ça allait être difficile.
De garder un œil ouvert là. Au moins t’en avais pas deux hein. Sinon tu n’y serais sûrement pas arrivé, en fait. Pourquoi il avait l’air d’être plein d’énergie l’autre. Tant mieux, dans un sens. Parce que si vous étiez deux dans le cas, vous auriez..été dans un sale état. Pourquoi t’avais autant bu aussi, franchement. Tu ne retenais vraiment jamais la leçon, non. Parce que tu savais que t’allais recommencer à un moment ou à un autre. Très bientôt, sans doute. En même temps, c’était ça aussi de se faire chier le soir. Il fallait bien que tu t’occupes. Mais pourquoi il parlait autant aah. C’était. Douloureux. T’avais un peu froncé les sourcils, comme pour essayer d’amortir tout le bruit là. Mais ce n’était pas gagné. Du tout.
« ▬ Oulah, on va rien retourner du tout, après le troisième âge ne va plus s’y retrouver, et va nous bassiner toute la journée. Tout le mois même. J’en serais pas si sûr, mais autant espérer que t’aies raison, oui. Ah bon. J’avais pas remarqué. J’ai vraiment pas pensé à regarder ma gueule ce matin, genre, absolument aucun moyen de la voir ne serait-ce qu’une seule fois sur le chemin. Ouais bah garde ta merde, qu’est-ce qui te dis que je me suis pas ramassé un coup par ta mère hier soir parce que j’y suis allé trop fort. »
Non mais vraiment. Il voulait pas se mêler de son cul sinon lui. On aurait dit une vieille mégère qui n’avait rien d’autre à faire de sa journée que de tout commenter et tout regarder là. Fallait se calmer parfois hein. Souvent même quand on pouvait. Enfin. T’allais quand même rentrer. Ca pourrait être pas mal. Et mettre rapidement ton pins aussi. Même si tu te foutais pas mal du nom par lequel on pouvait t’appeler. T’avais d’abord vérifié l’heure à laquelle on était censé venir vous ré-approvisionner, et même juste le carnet dans lequel tu mettais toutes les dépenses et autres, avant de relever la tête vers lui.
« ▬ Ouais, c’est pas mal, j’viens t’aider dans deux minutes. Mh, j’aurai besoin d’aide pour venir tout réceptionner surtout, histoire que ça aille plus vite. On pourra faire l’inventaire aussi juste après, j’serai pas toujours derrière toi, mais vaut mieux que tu voies bien comment je fais la première fois histoire qu’on utilise les même termes et out. »
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