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La Saga de l'Ombre ▬ Pv: Ken

H.P. Lovecraft
H.P. Lovecraft
Messages : 134
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Date d'inscription : 30/07/2017
Mer 9 Aoû - 0:06
H.P. Lovecraft
SleepI'm tired of everything plz consider it. I barely know how to breathe. Look away, look away. The show will wreck your evening, your whole life and your day.Peut-être qu’un jour, tu n’aurais plus de problème avec les heures. Peut-être que tout simplement tu intégrerais une sorte de cycle plus ou moins correct et juste, ce même si tu n’étais pas sur la terre ferme. Mais il était bien beau d’avoir des idées, cependant il était nettement plus difficile de les réaliser. Malheureusement. Enfin. Si tu voulais voir le positif de la chose, tu ne serais pas en retard. Loin de là. Tu allais peut-être plutôt prendre l’habitude d’arriver trop en avance au final. Ce qui ne t’arrangerais pas tant que ça. Autant profiter de ce temps pour dormir peut-être. Une activité nettement plus intéressante que de devoir déambuler quelconque endroit, parce que apparemment rester trop longtemps à la même place, en fixant un point particulier ne facilitait pas à passer spécialement inaperçu.

Malheureusement, te balader ne faisait vraiment pas partie de tes activités préférée. Alors pour changer, tu hésitais. Hésitais entre tranquillement rentrer dans l’eau, histoire de faire une sieste, ou faire une balade non digestive était donné que tu n’avais encore rien mangé. Une longue hésitation. Et peut-être qu’elle aurait duré encore longtemps si strictement rien n’avait attiré ton attention. Attention qui était pourtant difficile à capter. Mais le mouvement s’était produit juste à côté de toi. Et il n’était pas si petit que ça. Ce chat.

Un énorme chat même. Ce qui ne l’empêchait pas, mais alors pas du tout d’être adorable. En tout cas nettement plus que n’importe lequel de ces humains. Ce qui n’était pas très difficile au fond. En tout cas, de ton point de vue. Mais tu avais toujours préféré aussi les animaux. Nettement plus sympathiques. Plus calmes aussi. Ce pourquoi tu n’avais pas envie de lui faire peur d’une manière ou d’une autre. Il occuperait une bonne partie de ton temps. Ou petite. Mais il en occuperait une. N’était-ce pas là le plus important ?

Tu allais d’ores et déjà t’abaisser et t’accroupir pour pouvoir mieux être à sa taille. Ce qui serait aussi nettement plus pratique pour pouvoir le caresser si jamais il voulait bien s’approcher. Mais ce serait bien là un des seuls gestes que tu ferais. Ou en tout cas, que tu avancerais en premier. Autant que le félin prenne ses initiatives de lui-même. Il éviterait d’avoir peur dans ce cas-là. Et tu aurais peut-être une chance de pouvoir le caresser ?

Certes ce n’était pas vital, mais maintenant que tu l’avais vu se rapprocher tu avais vraiment envie de juste pouvoir passer ta main dans ses poils. S’il était d’accord bien sûr. De un parce que tu ne voulais pas risquer de te faire griffer et de deux, pas envie non plus de le déranger. Il fallait le respecter un peu quand même. Même beaucoup.

Sauf que, à force de se concentrer pour essayer de déchiffrer l’humeur de l’animal, tu remarquas encore une chose. Un peu plus loin. Des pieds même. Logiquement reliés à un corps. Heureusement que tu étais plutôt bon en logique. Peut-être était-il…intéressé par l’animal ? Qu’il voulait le caresser lui aussi ? Ou encore plus logique, peut-être qu’il lui appartenait ?

« ▬ Vous…Le connaissez ? Ou…la ? »

Tu n’avais pas été vérifier. Après tout ce n’était pas non plus vraiment important. Du tout. Mais qui sait, tu avais peut-être affaire à un spécialiste.

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Mar 15 Aoû - 17:16
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La Saga de l'Ombre
W/ H. P. Lovecraft


(c) Nyyx | Never Utopia

Le soleil s'infiltrait dans la chambre et caressait du bout de ses doigts brûlants la maigre couverture de ton lit avant de mourir sur tes joues lorsqu'enfin tu te réveillas. Tu soulevas difficilement tes lourdes paupières et pris lentement conscience du monde autour de toi. Le hurlement de la rue, le silence de la chambre, le calme du ciel, sa vaste étendue blue sans nuages, la douce chaleur qui embrasait la chambre. Et lui. Blotti contre ton flanc pour se protéger des nuits froides et des vents marins, le Chat ouvrit aussitôt ses yeux d'encre, te fixant d'un regard aussi sombre que son épais pelage. Sa silhouette de brumes ténébreuses était auréolée par la lumière trop vive de l'astre proche du zénith que filtraient les volets mal fermés. L'animal s'étira avec sa nonchalance habituelle et sauta d'un bond agile qu'on lui aurait pensé impossible, suivi de ta masse rampante dansant encore avec les voiles du sommeil.

À demi conscient, tu te retrouvas sans t'en rendre compte les pieds sur le bitume à peine chauffé, emmitoufflé dans des vêtements clairement pas dessinés pour ta faible carrure, les manches larges, la capuche tombant sur les épaules, la sueur dans le cou, le long des jambes. Tu avançais comme un mort réanimé mais exempt de volonté, le pas hésitant, les yeux à moitié fermés. La tête penchée en avant tu tentais en vain de trouver une brise douce pour pénétrer entre tes vêtements et de son toucher frais soulager ton corps brûlant. Ta crinière étouffante encombrait tes yeux, couvrait ton large front et faisait chauffer ton crâne le transformant lentement en oeuf prêt à exploser. Et tu avais beau les repousser derrière tes fines épaules, la longue mèche solitaire trouvait son chemin le long de ton torse enfermé dans le survêtement noir trop grand.

D' un soupir tu te redressas brusquement faisant gronder l'énorme écharpe enroulée autour de ton cou, qui chatouilla ta jugulaire pour exprimer son mécontentement. Tu lui tapotas le ventre en signe d'excuse et d'une main douce repoussas sa patte meurtrière. L'énorme animal bougea sa monstrueuse masse te faisant grimacer mais, lorsqu'enfin il se fut installé, tu grattas sa gorge comme une réponse à sa première menace. Il ronronna. Il ronronna et de sa queue touffue te fit respirer une bouffée de poils à la propreté doutable. Agacé par le soudain caractère taquin et enfantin du félin, tu grondas et, tordant ton cou, le regarda de tes yeux de glace. L'animal plia le cou, ses pupilles fixèrent le sol plus bas et son pelage se plaqua contre son corps le rendant bien petit comparé à l'étouffante boule noire qu'il était habituellement. Un sourire tranquille trouva son chemin sur ton visage et d'un mouvement d'épaule l'animal releva la tête vers toi. Bien que l'agacement passager disparu, il régnait toujours au fond de ton regard cette étincelle de sévérité qui permettait ce lien de respect mutuel entre toi et lui.

Alors que tu t'engageais dans une allée qui menait au port et évitais de croiser la foule des habitants parsemée d'étrangers en extase devant tout arnaqueur de rue proposant des éventails ou autres clichés japonais, le Chat bondit de tes épaules avec la grâce que peut avoir cet énorme matou au poids conséquent malgré l'agilité dont il peut faire preuve parfois. Et avant que tu n'aies le temps de l'appeler, le chenapan avait filé à l'angle, te narguant du bout de sa queue. Tu restas là un instant à fixer l'endroit où le Chat avait disparu. Pour vous expliquer, le Chat quitte très rarement les épaules de son propriétaire, il est donc surprenant de le voir agir ainsi. Cela peut être signe de menace ou bien une preuve manifeste de la curiosité de l'animal. Tu avanças prudemment mais la main posée sur la garde de ton poignard s'apaisa lorsque tu vis la raison du départ de l'animal. Devant toi se dressait un étrange personnage, fixant avec une drôle d'envie le pelage du Chat. Lorsqu'il releva la tête, son ton te surprit.

《 Vous…Le connaissez ? Ou…la ? 》

Tu le fixas un instant avant de répondre de ta voix douce et posée.

"En effet, on peut dire que je connais ce petit bonhomme, il dort chez moi. Et je crois que c'est un mâle...Il me semble."

Puis en étudiant un peu l'homme qui te faisait face tu continuas.

"Vous pouvez le caresser si vous voulez. Il ne griffe pas. Pas toujours."
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H.P. Lovecraft
H.P. Lovecraft
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Ven 18 Aoû - 23:50
H.P. Lovecraft
SleepI'm tired of everything plz consider it. I barely know how to breathe. Look away, look away. The show will wreck your evening, your whole life and your day.Le bruit de la mer te donnerait presque encore plus envie de t’endormir. Plus que le reste même. Avec une pointe de nostalgie aussi. Même si tu avais quitté il n’y avait pas très longtemps ce qui te servait de maison. Mais tu savais parfaitement que tu pourrais passer la majeure partie de ton temps à y dormir. Un jour, tu te débarrasserais bien de ce contrat, et tu y reviendrais. Pour ne le quitter que dans très longtemps. Voir jamais. Si cela t’était possible. Une vie parfaite en quelque sorte. Mais tu n’avais pas trop à te plaindre ici. Du tout même. Surtout avec le chat là-bas. Qui viendrait peut-être vers toi. C’était la question du moment.

Ca t’arrivait de temps à autres de t’arrêter sur un chemin pour pouvoir essayer de lier une quelconque amitié avec l’un d’eux. Ou même les caresser s’ils voulaient bien. S’ils avaient le temps. Mais bien souvent, ils se prélassaient au soleil. Chose que tu ferais bien avec eux. Mais tu étais presque certain que ça aussi, ce serait un peu mal vu. Même beaucoup. Alors s’il n’y avait personne, tu pouvais essayer, mais là, il y avait clairement une personne. Blonde. Une femme ? Un homme ? Tu n’en avais pas la moindre idée. Et la question ne te tourmenta pas très longtemps. Simplement parce que tu t’en fichais. Qu’est-ce que ça pouvait bien changer au fond. Rien, strictement rien.

Et si tu avais demandé pour l’animal, c’était pour ne pas risquer de le vexer. Ce serait triste. Beaucoup trop triste. Après peut-être que ce chat n’avait aucune idée de ce que tu pourrais dire. Mais dans le doute, autant se méfier. Loin de là l’idée de te le mettre à dos. Tout comme cette personne qui devait être son maître.

« ▬ Il est…très beau en tout cas. Et…adorable aussi ! »

Beaucoup trop. Et maintenant que tu avais le feu vert pour le caresser, tu n’allais pas t’en priver. La douceur de ses poils, ça te changeait de tout ce que tu pouvais trouver sous l’eau. Et il y avait matière à y perdre ses doigts, dans cette énorme fourrure.

« ▬ Ca ne doit pas être…Facile tous les jours de…le brosser j’imagine ? »

A moins qu’il ne s’en occupe tout seul. Enfin, tu pouvais toujours parler avec ta chevelure, sans doute bien trop longue. Mais tu n’avais pas envie de la changer, pour rien au monde. Même si de temps à autres, elle te semblait lourde. Trop lourde. Enfin, ce n’était pas le plus important là tout de suite. Non. Surtout que tu venais de te rendre compte d’une chose. Tu n’avais absolument pas salué la personne qui te faisait face. C’était assez important quand même. Alors après avoir encore un peu caressé l’animal, à contre cœur tu te relèves et fait preuve de toute ta grandeur, lui tendant une main, un peu hésitant, tu ne t’y ferais peut-être jamais.

« ▬ Ah désolé je…ne me suis pas encore présenté. …Lovecraft. »

Autant faire plus simple. Tu n’avais pas envie de faire trop long. Tu n’en avais jamais envie. Pas spécialement un manque d’intérêt ni quoique ce soit. Juste que de toute manière, c’était trop long. Et que ton nom semblait plus simple aussi à retenir. Même si ton interlocuteur n’en avait que faire et pourrait très bien l’oublier dans quelques secondes. Ou minutes.


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Sam 26 Aoû - 1:12
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La Saga de l'Ombre
W/ H. P. Lovecraft


(c) Nyyx | Never Utopia

Face à toi, se tenait un homme bien étrange qui attisa rapidement ta curiosité. Il avit de toute évidence des origines étrangères, que ce soit pour ses traits ou ce léger accent rond typiquement américain. D'abord, ses yeux allongés d'une couleur que tu n'aurais pu déterminer sans t'avancer de quelques pas, ses yeux allongés au regard épuisé qui soudainement semblait ravivés d'une brillante étincelle de tendresse, prononcé par les disques violets qui ornaient ton visage, et couronné des lourdes paupières elles-mêmes coiffées de fins traits de fusain. Les yeux enfoncés, une ombre pesante lui donnait cet air grave qu'il portait bien mal. Son nez droit accompagnait la forme sévère de son visage qui semblait lui aussi supporter le poids d'une vie vide d’intérêt où survivre n'a plus de sens, où seules les âmes aimantes vous retiennent désespérément.

Il ne t'avait pas observé bien longtemps et trop habitué aux jeux de regards à la recherche de la faiblesse de l'ennemi, tu rougis presque de tes actions. Te trouver des excuses était inutile, mais tu ne pouvais t'empêcher d'admirer ces formes, ce visage, ce personnage, si différent des figures nippones que tu croisais chaque matin et chaque soir. Mais bien conscient de ton attitude irrespectueuse, tu te baissas et t'accroupis, distrayant ton attention. L'énorme animal qui alors t'avait ignoré tourna rapidement sa tête poilu dans ta direction et alors que tu hochais presque imperceptiblement la tête, il s'en retourna à cet étranger qui l'avait charmé. Le Chat ronronnait bruyamment tandis que la large main de l'étranger s'enfonçait dans son pelage épais. Il se tortillait, léchant parfois la main amie comme un remerciement. Lorsque la voix caverneuse de l'homme résonna en écho aux ronflements du félin, tu plissas ton large front et répondis avec calme.

"C'est un grand garçon mais il vient demander de l'aide parfois."

Cet homme avait une drôle d'influence sur toi. Dans ses yeux d’abîme, tu lisais ce monde fou qui vous entourait, il comprenait, il comprenait. Il t'attirait inexorablement dans une vague de sympathie et de confort que tu ne pouvais accepter. D'un froncement de sourcil, il abattait tes barrières et laissait à nu l'homme effrayé par ce monde impitoyable, ce monde où il n'y a ni gentil ni méchant, ce monde qui lentement se ramassait sur lui-même et mourrait lentement. D'un froncement de sourcil, il aurait délié ta langue et tu n'aurais su t'arrêter, emporté dans un élan pathétique d'angoisse et de chagrin. Sans même le vouloir ni s'en rendre compte, il libérait l'enfant désespéré qui attendait juste que le monde s'arrête un instant, le laisse souffler, le laisse pleurer. Son regard vide te convainquais qu'il embrassait ta vision du monde, son visage semblait en porter le poids.


Tu fus d'abord surpris lorsqu'il se releva, sa grande taille te dominant aisément, comme l'homme inspecte une inutile fourmi à ses pieds. Tu te redressas à ton tour, mais, tentant de réarranger le haut de ton survêtement, ton nez se plissa un trop court instant pour être remarqué alors que tu te souvenais ne pas avoir accroché la dague à ton côté. Ta mâchoire se resserra et le Chat apparut immédiatement à tes pieds, comme pour te protéger. Car malgré tout, malgré ses yeux vides, sa compréhension déroutante du monde, ce même monde t'avait enseigné la méfiance. Tu détestais regarder ainsi l'homme qui pouvait bien être le seul à comprendre, mais tu ne pouvais accepter de te livrer ainsi. La crainte des animaux sauvages embrasait l'eau claire et trompeuse de tes yeux et tu la domptais maladroitement, et tu calmais sa furie instinctive. Ton corps, cependant, était décontracté, comme étranger à la bête farouche qui s'emparait de ton esprit effrayé, et mentait avec une facilité effrayante dont tu n'étais pas fier.

Lorsqu'il tendit sa main avec nonchalance, tu l'examinas, cette main. Cette large main aux longs doigts. Cette main innocente qu'il allongeait comme le drapeau d'une blancheur impure de la reddition. Cette main qu'il tendait pour dire bonjour, mais que tu voulais attraper comme pour rattraper la seule âme qui pourrait soulager la tienne. Mais tes phalanges glissèrent contre la paume de tes propres mains, et en réponse à cette salutation tu t'inclinas respectueusement. Lorsque tu te relevas tu surpris son regard. Les mains devant toi comme un bouclier, les yeux d'une clarté si hypocrite qu'elle berçait, tu dis d'une voix douce et grave.

"Oh, désolé. Je n'ai pas encore l'habitude de serrer les mains, ma mère était assez stricte sur les traditions. Elle m'a élevé comme on élève paysan nippon du temps des seigneurs et des fiefs. Vous pouvez m'appeler Oê, monsieur Lovecraft."

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H.P. Lovecraft
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Sam 26 Aoû - 18:05
H.P. Lovecraft
SleepI'm tired of everything plz consider it. I barely know how to breathe. Look away, look away. The show will wreck your evening, your whole life and your day.Fasciné. Tu étais totalement fasciné par l’animal, qui avait absorbé toute ton attention. Qui t’avait fait un peu tout oublier aussi. Ce qui était plutôt…positif ? A ce moment, tu n’avais pas besoin de t’occuper de ce qui t’entourait. Des gens qui pouvaient mal te regarder, ni quoique ce soit. Juste à t’occuper de regarder le chat, avec un léger sourire sur les lèvres. Tu appréciais la douceur de son poil. C’était relaxant. Peut-être même un peu trop. Mais les quelques coups de langues sur ta main te tiennent un peu réveillé. Te convaincs en tout cas de ne pas simplement fermer les yeux et abandonner tout effort face à ce monde qui te fatiguait beaucoup trop. Son ronronnement berce un peu tes maigres pensées. Tu pourrais faire ça pendant des heures. Si ça se trouve, c’est peut-être le cas. Tout simplement parce que tu ne comptes pas. Tu n’as pas de montre non plus, tu te débrouilles juste pour être à l’heure. Tu te souviens que tu dois d’ailleurs te rendre quelque part. Mais plus tard. Beaucoup plus tard. Alors tu ne t’en fais pas trop. Tu continues d’admirer le poil de l’animal, tu le caresses inlassablement.

Puis ton interlocuteur reprend la parole. Tu relèves la tête, et tu l’écoutes, tu l’écoutes attentivement. Il a l’air calme en fait. C’est ce qui te rassures. Tu as pourtant l’habitude de te renfermer lorsque les personnes te semblent trop avenantes, trop agressives. Et ça se traduisait par une certaine fatigue. Ou une écoute nettement moins attentive, voire passive. Nulle peut-être ? Tu t’en rends compte, mais tu ne feras rien pour changer.

Cependant, une fois que tu te relevas, quelque chose sembla changer. Trop vite à ton goût. Tu essayes de trouver quoi, sans pour autant vraiment chercher. Trop compliqué. Tu le remets dans une des parties de ton esprit, qui doit collectionner tous les mystères de ce monde dont tu as totalement abandonné la compréhension. Ça te demanderait beaucoup trop de temps. Temps que tu ne voulais pas spécialement passer à ça. Peut-être que tu pourrais totalement t’intégrer dans ce monde. Si tu faisais quelques efforts. Mais tu n’en avais pas spécialement envie. Il n’était pas fait pour toi tu ne le sentais pas.

Et une fois de plus, tu te heurtais à une incompréhension. Cette main tendue, tu n’étais pas spécialement fier du fait de l’avoir fait, mais tu avais été fier de t’en souvenir. De te souvenir de quelque chose. Aurais-tu fait une erreur ? Ou alors ton esprit avait encore décidé de ne plus fonctionner correctement et ralentissait les choses. Alors que tu avais déjà un rythme de vie extrêmement lent apparemment. A la place, ton interlocuteur s’incline. Tu ne comprends pas trop, tu fronces un peu les sourcils. L’incompréhension doit se lire tout autant sur ton visage que dans tes yeux. Tu ne cherches pas à cacher tes émotions en fait. Tu as déjà du mal à comprendre les autres, autant qu’ils n’aient pas trop de mal à te comprendre toi. Du moins, autant que tu le peux.

« ▬ Vous ne…serrez pas la…main ici ? Désolé, je… ne connait pas vraiment vos…coutumes. »

Aucunes même. Mais ce n’est pas vraiment nécessaire de le préciser, du moins tu n’y vois pas l’intérêt. Non pas par fierté, mais parce que tu n’as pas envie de tout expliquer. Alors cette main, ta main, tu la regardes pendant quelques secondes, avant de la rabaisser. De la remettre le long de ton corps, perdu. Tu évites de justesse de lâcher un énorme soupir de fatigue. Encore, toujours. Un jour tu abandonnerais définitivement sans doute d’essayer de comprendre quoique ce soit.


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