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[NSFW] We can play that dirty game (W/ Lewis)

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Lun 21 Aoû - 3:50
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We can play that Dirty Game
W/ Lewis Carroll (and all his personalities)




(c) Nyyx | Never Utopia


La nuit avait déjà établi son royaume de ténèbres lorsque Kenzaburo quitta précipitamment l'intimité de sa chambre. Sans un mot, il s'engouffra dans quelques rues désertes ou presque, combattant avec une impassibilité surprenante la froidure du soir. Les vieux lampadaires usés et les rares enseignes défraîchies peinaient à éclairer les trottoirs vides, et l'ombre dévorait lentement la ville avec une gourmandise proche de la luxure. Les bonnes gens rentrées dans leur confortable logis, il ne restait que les rejetés, errant, l'âme en peine, une bouteille à la main, ou même couchés à même le sol en quelques répugnantes compagnies là où les regards ne peuvent juger et condamner les plaisirs de la chair et la débauche d'un homme. Avec dédain, le garçon les dépassa, fixant un point invisible dans cette masse noire et hurlante qu'était devenu le ciel, et il contint sa frustration, s'abreuvant de la pensée seule des jouissances à venir de cette folle nuit. Et son pas claquait sèchement sur le sol bétonné.


Son imposante crinière à peine apprivoisée, une longue mèche coulait contre son torse, tenue par un mince lacet de cuir noir, tandis que tel un hérisson en panique, d'innombrables épis tentaient de s'échapper chacun dans leur propre direction. Le blond habituel de ses cheveux s'était éclairci après quelques lavages bien mérités et chatoyait d'un sombre roux offert par les filaments grésillants des réverbères fatigués. Les flammes rebelles qui ornaient son crâne rendaient son ton encore plus pâle, et ses yeux d'une clarté aveuglante. Des œil-de-chat délavées sur un masque parfaitement lisse d'un blanc maladif. Aux traits soulignés de l'ombre dangereuse du sommeil et des produits consommés à profusion. De larges cernes descendaient vers ses joues dans un éventail de violets comme le coup de pinceau d'une maquilleuse expérimentée. Ses longs cils d'un noir profond définissaient avec précision son regard séducteur.

Il atteignit rapidement la porte de métal froid aux marques fluorescentes qui menaient à une large pièce organisée en bar, et surmontée de deux étages de chambres aux murs épais où se déversaient les plaisirs intenses d'une nuit arrosée. Il s'agissait d'un de ces établissements peu recommandés où la populace se rejoignait et se livrait à ses pulsions seules. Alors que Kenzaburo ouvrait la lourde porte de métal peint, la musique qui enivrait les clients hurla dans rue déserte faisant fuir les fantômes des silencieuses maison closes du passé. Dès qu'il eut pénétré la salle, un homme posté à côté de l'entrée vint le voir et lui prit la veste noire qui couvrait ses épaules ne lui laissant que sa simple chemise blanche, un veston d'un gris clair accompagnant parfaitement les courbes de son corps menu, et une cravate d'un rouge sombre presque défaite. Il s'avança vers le comptoir, mais croisa le regard d'une femme aux proportions bien dessinées, la poitrine presque exposée, rigolant avec d'autres demoiselles, sûrement des amies. Et alors qu'elle s'arrêtait de bouger pour le fixer, cigarette encore entre ses lèvres bien trop épaisses et barbouillée d'un rouge sanglant, ils s'échangèrent quelques regards sensuels où naissaient déjà un désir brûlant.

Mais le jeune homme ne s'arrêta pas et rejoignit le serveur qui, l'ayant reconnu, lui glissa un verre où nageait un liquide transparent. Certainement pas de l'eau. Kenzaburo l'attrapa avec nonchalance et tout son contenu se retrouva vite à glisser dans sa gorge et la brûler faisant râler de plaisir le jeune adulte. Sans même regarder, il attrapa la bouteille que le barman avait laissé à son attention et engloutit plusieurs verres du liquide ambré qu'elle contenait, versant sans même surveiller son geste ou même les quantités. Il la reposa finalement et sortit de ses poches une plaquette de gélules blanches, et une autre de pilules orangées. De la première plaquette il retira deux gélules et deux pilules de la seconde. Les médicaments dans sa main brûlante déjà commençaient à perdre leur couleur. Kenzaburo les mit dans sa bouche, à l'aide d'une pinte qui traînait là, les avala. Il sentir son sang bouillonner dans ses veines, mais la raison en était un peu flou. Étaient-ce les pilules qu'il venait d'engloutir mélangées à l'alcool qui avait remplacé son eau, ou était la fièvre des corps qui se mouvaient et se collaient les uns aux autres avec luxure et envies malsaines. Mais son esprit chassa la stupide question, et il sortit une des dernières cigarettes de son paquet. Le bâtonnet entre les dents, il s'accouda au bar et un briquet vint l'allumer pour lui.

Il leva ses yeux nonchalants qui en ces heures tardives tendaient à n'être habité que par un désir grossier, et croisa ceux de la femme qu'il avait vue en entrant. Ses lèvres étaient assez écartées pour donner une grimace séduisante. Ses épaisses boucles brunes tombaient sur sa poitrine. Ses yeux d'un brun commun étaient cernés d'une couche noire faîte de mascara, de crayon et autres articles de maquillages dont les femmes aiment abuser. Mais seul intéressait le jeune homme l'étincelle qui brillait au même rythme que les lumières colorées qui parcouraient la salle suivant la musique. Cette étincelle de jeu. De tension sexuelle. Il ne pouvait l'ignorer et déjà rigolait de l'attitude pitoyable des gens et de la frustration que bientôt elle ressentirait. La même qui lui dévorait les entrailles depuis qu'il avait vu les clodos sous le pont des années de cela. Avec la grâce d'un prédateur, il se rapprocha de la femme et posa deux doigts gantés au creux de sa poitrine. Il lui suffisait de baisser son poignet pour qu'elle soit à l'air libre, à la vue de tous. Le visage de la brune se rapprocha jusqu'à ce que son souffle se répercute sur le cou de Kenzaburo avec sensualité. Celui-ci baissa légèrement son poignet et indiqua un numéro de porte à la créature qui le suppliait presque d'achever son tourment par quelques gémissements. Finalement, elle s'écarta et, à mis chemin, dans les escaliers dévoila l'un de ses seins, le bouton de rose plein de vie. Puis elle partit. Il fixa un instant là où elle avait disparu et rit à l'idée qu'elle attende toute la soirée pour en fin de compte se soulager seule. Mais il vit alors passer un homme d'une trentaine d'années, le pantalon étonnamment serré à l'entrejambe , les mains déjà tripotant la boucle de ceinture. Peut-être, ne serait pas seule ce soir.

Il se réinstalla face au comptoir et finit la bouteille qui n'avait pas bougé. Il tira une bouffée de sa cigarette et ne sentit même pas le goudron dans sa bouche, la cendre contre son palais, recrachant simplement un long nuage de fumée grisâtre. Il la posa dans le cendrier le temps de boire son verre puis la reprit et recommença la même combinaison d'actions. Encore et encore.

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Dim 27 Aoû - 11:43
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We Can Play That Dirty Game (ft. Kenzaburô Ôe)

         La nuit était parfaite. Obscure. Douce au toucher. Paisible malgré le vent qui nous fouettait le visage et s’engouffrait sous nos vêtements. Son manteau de velours noir enveloppait les bâtiments silencieux, menaçant d’engloutir la faible lueur jaunâtre diffusée par les lampadaires grésillant toutes les douze secondes. Dans ce quartier mal famé de Yokohama, le moindre froissement résonnait dans toute l’allée, le moindre mouvement créait d’inquiétantes ombres grimpantes le long des murs faiblement éclairés. Un étranger aurait pu penser que ces immondes ruelles étaient désertées le soir, mais les rues de cette ville japonaise n’étaient jamais totalement vides de monde, quel que fût le danger qui y laissait planer une atmosphère oppressant les moins téméraires à des heures si tardives.


  Nous nous faufilâmes telle une ombre dans un passage assez étroit, ignorant la puanteur des lieux et les rats qui s’enfuyaient à notre arrivée. Une bouteille d’alcool vide roula jusqu’à nos pieds. Non loin de nous se trouvait un vieillard cacochyme appuyé contre le mur grisâtre couvert de tags obscènes et injurieux. Ce malpropre se débarrassait à même les pavés crasseux de ses innombrables miasmes et déchets corporels. Crachats, éructations, raclements, expectorations… Le tout produisait une dégoûtante symphonie qui dissimulait involontairement d’autres musiques du corps émises un peu plus loin, que l’honnêteté et la décence nous interdisaient de préciser davantage… Il se mit deux doigts dans la bouche, finit par vomir et s’arrêta enfin. Indifférent, nous passâmes près de l’homme sans qu’il ne nous remarque.


  Leurs silhouettes se mouvaient à même le sol, le rythme endiablé de leurs respirations brisait le silence et le halo blafard d’un néon défectueux dévoilait leurs peaux frissonnantes sous des tissus abîmés les couvrant à peine. Ils étaient plusieurs ainsi, tapis dans une semi-obscurité. D’autres se contentaient de boire, le liquide ambré dégoulinant sur leur menton tandis qu’ils psalmodiaient des paroles incompréhensibles de leur voix pâteuse, fixant le vide. Certains se délectaient du spectacle en se servant de leurs compères ivres morts comme support. D’autres encore, adossés aux parois souillées par l’urine, s’évertuaient à nous cracher leur fumée à la figure. Nous détournâmes la tête dédaigneusement. Pas le temps de niaiser…
 
Un mélange d’odeurs âcres. Goudron. Sueur. Alcool.
Un corps.
Une peau nue. Brûlante.
Des mains baladeuses. Griffues…
Un frisson.
Une légère douleur.
Des lèvres gercées. Une langue contre la nôtre.
Un regard de braise. Des pupilles dilatées.
 
  Il ouvrit les yeux et fixa la sauvage qui venait de se jeter sur lui. Le goût du sang se répandit dans leurs bouches. Elle lâcha un gémissement étouffé, voulut se défaire de son étreinte, se blessa davantage, des dents acérées déchirant la chair de ses lèvres, sa langue, ses gencives.
  Elle se brisa, la bouteille. Comme se brisait l’ardeur fébrile de cette créature, son euphorie impulsive. Cette chose sans nom, nue comme un ver, qui frémissait après avoir violemment été jetée au sol. C'était une mer d'alcool et d'acide, et des relents de luxure, qu'elle renversait. Les éclats de verre jonchaient le trottoir, tandis que le fluide sombre dégoulinait du mur, à l’endroit même où la tête de Logan se trouvait un instant auparavant.


  Il sourit, dévoilant ses dents anormalement pointues. De sa main droite, il arracha la seringue qu’on lui avait plantée aux creux du coude. Vide. Cette dernière rejoignit sa propriétaire en un simple mouvement de bras. Sous le regard vitreux de quelques poivrots, le jeune homme s’accroupit près de la brune. Du dos de la main, il lui caressa la joue. Deux de ses doigts gantés prirent le relais, glissèrent jusqu’à ses lèvres et s’imprégnèrent du sang frais, tracèrent un chemin sanglant de son menton à son sillon intersomatique. Il s’arrêta pour détailler sans vergogne sa petite poitrine, puis suivit une ligne imaginaire jusqu’à son nombril. Lorsqu’il atteignit son mont de Vénus, son image vacilla, son toucher se fit moins présent, jusqu’à ce qu’il disparaisse complètement, laissant pour seule preuve de sa présence la camée à moitié endormie au beau milieu de la ruelle.
 
     Il se releva dans la pénombre d’une pièce familière. Tout était calme. Les odeurs nauséabondes avaient disparu, et l’aspect repoussant des rues avait laissé place à un appartement étonnamment sobre, discret, caché parmi des centaines d’autres. Difficile à croire lorsque l’on connaissait cet homme et son extravagance habituelle. Sans un mot, il laissa tomber son manteau rouge par terre et s’avança jusqu’à la fenêtre. Il ouvrit les volets, aspirant l’air froid qui s’immiscait dans la salle. Logan avait chaud. Terriblement chaud. Son sang bouillonnait dans ses veines. Il arracha presque son veston, déboutonna sa chemise d'une traite, sans prêter attention à sa manche gauche qui avait été retroussée sans qu'il ne s’en aperçut, et encore moins à la légère marque laissée par l’aiguille. Il se retourna, traversa la large pièce, enleva ses lunettes et les posa sur une table basse. Continuant son chemin dans l’obscurité, il se débarrassa de sa cravate et ses chaussures, jeta sa chemise blanche, son pantalon et son boxer avec le reste. Ses gants rejoignirent ses vêtements étalés pêle-mêle sur le carrelage froid. Logan croisa son regard dans un miroir, s’observa un instant et agrippa sa longue chevelure rouge à la racine. Il ôta la lourde perruque, dévoilant les cheveux ébène qui se dressaient de manière désordonnée sur la tête. Cette fois-ci, il daigna replacer correctement l’amas de mèches vermillon sur l’une des nombreuses figures en plastique entreposées.


     L’eau glacée agit tel un coup de fouet sur le jeune homme, mais ne le refroidit pas pour autant. La substance coulait toujours dans ses veines, éveillant en lui une euphorie qu’il se forçait à contenir. Il resta immobile pendant cinq minutes, l’eau dégoulinant sur son corps. Tel un automate, il s’extirpa de la douche et se sécha en fixant le vide. Il repassa devant le large miroir et daigna enfin allumer la lumière qui l’aveugla immédiatement. L’ex-mafieux grogna et disparut dans son énorme garde-robe. Il en ressortit presque aussitôt et s’habilla sans autre forme de procès. Des chaussures et un pantalon noir, une cravate bordeaux simplement attachée et serrée à la base de son cou et une chemise blanche à moitié boutonnée, le tout recouvert par une veste noire au col en fourrure. 


     A nouveau, il dissimula sa véritable chevelure par une énième perruque. C’était une crinière d’un roux sombre aux pointes légèrement délavées, beaucoup moins encombrante que la précédente, mais toutefois assez longue, pour un individu de sexe masculin. Il se rapprocha du fameux miroir, attrapa un crayon noir qui traînait sur une étagère et l’appliqua autour de ses yeux, faisant davantage ressortir la teinte irréaliste de ses iris. Un jaune éclatant, un vert acide, toxique. Il resta un moment là, comme hypnotisé. Son chapeau noir sur la tête, il sortit alors de sa poche ce qui ressemblait à de minuscules timbres faits dans une matière similaire à du papier. Sur chacun des carrés, on pouvait apercevoir un sourire. Juste un sourire. Un sourire semblable à celui du Joker. Ou bien à celui du chat du Cheshire. Tout dépendait de l’interprétation. Mais là n’était pas le plus important. Logan détacha l’un d’eux et le déposa simplement sur sa langue, sans quitter du regard son reflet. La dernière fois qu’il avait eu l’opportunité d’exister remontait à une éternité. Mais cette nuit, il avait réussi à s’échapper de la prison dans laquelle on le gardait. Pour lui, c’était une victoire supplémentaire. Il voulait garder le contrôle, ce soir.


     La lumière s’éteignit. Sa silhouette se déplaça jusqu’à la fenêtre, dont il ferma les volets. Comme quelqu’un de normal - ou presque - il sortit de son logement et verrouilla la porte. Mais il s’engagea dans un escalier qui donnait sur le toit plat. Il s’approcha du rebord et sauta d’une hauteur de deux étages avant d’atterrir en génuflexion sur le sol. Il continua ainsi tout le long du chemin, enchaînant les raccourcis, grimpant sur les grillages, palissades et autres parois. Le jeune homme finit par arriver devant une large porte métallique.


     Il entra, et fut aussitôt assailli par la musique hurlante qui ambiançait les lieux. Il y avait beaucoup de monde, des hommes et des femmes se lançant des regards provocateurs, d’autres occupés à boire, à s’embrasser ou à se peloter dans les recoins sombres de la salle. Paraissant indifférent à toute cette fièvre, il se faufila entre les corps brûlants et se dirigea vers le bar. Mais avant qu’il n’ait réussi à atteindre le comptoir, une jeune femme empestant l’alcool lui barra le chemin, et sans plus attendre, elle chercha à s’emparer de ses lèvres. Il reluqua la créature. Plutôt petite, blonde aux yeux verts, larges hanches. Une fois collée à lui, elle ne le lâcha plus. Cela l’amusait. Il apposa son front contre le sien et elle gloussa bruyamment, le rouge lui montant aux joues, alors que ses mains glissaient sur son torse à travers sa chemise. Soudainement, il l’attrapa et la porta jusque devant le bar. Lorsqu’il la lâcha pour s’assoir en face du comptoir, elle s’installa sans gêne sur ses genoux. Cela n’avait pas l'air de le gêner non plus. Après tout, si elle sautait sur le premier inconnu qui passait, c'était son problème à elle, pas le sien.


- Mademoiselle voudrait quelque chose à boire ? 


     Pourquoi ne pas la saouler davantage, tant qu’on y était ? Pour lui, la soirée ne faisait que commencer...

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