La soirée déglinguante I Roald - Ray - Snicket - Tsu

Maintenant, tu ne pouvais que fixer ce non lustre. Et tu doutais pouvoir attirer ton attention sur autre chose que son absence. Tu était déjà en train de martyriser ta lèvre inférieure. Mais l’éclat de rire de Roald t’arrête dans cette contemplation. Visiblement, cette absence ne semble pas la déranger. Peut-être même qu’elle trouve cette idée absurde ? Ta posture se détend un peu en l’écoutant. Non, vous n’alliez pas manquer de lumière, mais bon. C’était quand même assez ennuyeux.

« ▬ Merci ? Oui, c’est vrai, mais…Je ne sais pas, même au niveau de la décoration, il manque quelque chose ! Enfin, on va bien devoir faire sans pour cette fois-ci ! »

C’est sûr. Tu as à peine le temps de regarder Roald, de lui sourire pour essayer de décompresser un minimum, qu’ils sont là. Mais tout va bien se passer. Vous êtes là pour passer du bon temps de toute manière. Faire connaissance même, et non pas se plaindre de la non présence du lustre. Qui plus est, ta co-locatrice a tout à l’air totalement détendue. Tu ferais mieux de prendre exemple sur elle. Plus facile à dire qu’à faire. Tu as un avantage en plus. Tu connais déjà presque tous ls prénoms et un minimum les personnes.

Tu penches très légèrement la tête face à la réponse du roux. Tu ne voyais pas trop le lien. Qu’ils soient fiancés ne changeait pas grand-chose, à moins qu’ils ne vivent tous les quatre ensembles. Si tu avais su, tu aurais invité leur fianc- Ah. Fiancés, tous les deux, ensemble ?! Très bien. Oui, non pas du tout. Ca ne te paraissait pas normal. Ou en tout cas, pas dans tout ce qu’on avait pu t’apprendre. Mais bon. C’était leur vie premièrement, et deuxièmement, tu ne pouvais délibérément pas faire une remarque. Ca ne se faisait pas et qui plus est, tu avais bien remarqué depuis ton arrivée que tes idées et idéaux dataient un peu. Peut-être beaucoup. Tant pis. Sourire, c’était ce qu’il y avait de mieux à faire. Et faire comme si de rien n’était.

Se concentrer sur les couverts. Même si maintenant tout le monde semblait être d’accord pour dire que c’était très bien. Donc tu n’avais rien à craindre, et tu pouvais surtout te détendre en fait. Juste arrêter de penser que n’importe quoi allait mal se passer, se dérouler.

« ▬ D’accord ! Vous…êtes certains ? Ca ne me dérangerait vraiment pas de changer ! »

Ca ne serait que l’affaire de quelques secondes, mais il valait mieux s’occuper du plus urgent. Comme ne pas laisser tes invités se déshydrater. Ni mourir de faim. Ramener ce que vous aviez préparé en somme. Et t’installer dans un des fauteuils restant.

« ▬ On est quand même bien mieux installés ici ! Vous…Vivez depuis longtemps dans l’appartement à côté ? »

Autant faire ne serait-ce qu’une tentative de conversation. Tu savais de toute manière queee le plus difficile était de les commencer.

@Euh. Des gens. Trop de gens.