Il pleut. Et tu sais quoi? Tu as horreur de ça, clairement. Car tu ne peux pas sortir comme tu le souhaites réellement, ayant peur de tomber malade de tu ne sais quoi, rester enfermée dans ton lit avec de la fière n'est pas ta grande passion, c'est plutôt ta plus grande hantise. C'est donc pour ça que tu avais décidé d'aller voir Snicket. Un gars qui te considère comme une petite soeur, et toi tu le considères comme un grand frère, alors en soit, ça vaut le coup d'aller le voir. Il pourrait sans doute te tenir compagnie, et t'occuper pour la journée, ou la matinée, ou la soirée, ou les deux... ce qui reviendrait au même avec « t'occuper pour la journée ». Ahhh, tu te fatigues, vraiment.
Arpentant le merveilleux bateau de la Guilde, tu t'attendais à retrouver grand frère sur le bord du bateau, même si il pleut, pour tenter de reprendre ses esprits dû à son mal de mer. Mais, étonnement, tu ne croisais personne. Pas l'ombre d'un chat sur le bateau, ahhh, donc ils devaient être tous à l'intérieur, essayant tant bien que mal de se réfugier de cette pluie, qui, tout de même, s'arrêtait petit à petit.
Mais, tu n'aimes pas jouer à cache-cache. Quoique... seulement avec Stephen, mais sinon, n o n. Donc tu allais être vite énervée si tu ne trouves pas grand frère, et au final, tu ne te demandais pas si tu allais pas annuler cette entrevu-
- Grand frèèèèèèère ~!
Tu le trouvais enfin, t'approchant de lui, tu le serrais contre toi pendant... deux secondes, avant de te reculer. Ce visage assez froid ancré dans tes traits physiques.
- Tu crois que j'pourrais me faire un chocolat chaud? Ça caille en fait dehors...
Soupirant, tu vins croiser tes bras et surtout, reprendre ton souffle.
- Laurie est venue aujourd'hui, et tu sais quoi! Elle a insulté une vieille! Comment a-t-elle osé! Du coup cette vieille m'a traité de mal éduquée... mais j'y peux rien! Cependant, son insulte était bien trouvée dans un sens... ft. big brother
#DépressionMais insulter les petites vieilles ça a pas mal d'effets positifs sur le moral en fait hein.Ça fait combien de temps. Combien de temps que t’es pas sorti de ta chambre. T’en a aucune putain d’idée, tu t’en fous en fait, t’as perdu le fil du temps, mais c’est le dernier de tes soucis en fait. Si tu prenais le temps de réfléchir, tu remarquerais que tu ne te souciais plus de grand-chose. Sinon, tu ne passerait pas la majorité du temps à juste regarder le plafond. Rien de bien passionnant. Mais t’avais plus goût à rien, certainement pas de te lever. Que ce soit pour aller manger ou quoique ce soit. Futile, beaucouuup trop futile. Un peu comme la vie actuellement. Tu l’avais appréciée, chérie, généralement jusqu’ici. Puis elle t’avait pris ce que t’avais de plus cher. Du jour au lendemain, sans prévenir. Sinon c’était moins drôle. T’avais sans doute eu trop de choses en même temps. Trop heureux ? Possiblement. Bah maintenant ça ne risquait plus d’être le cas. Peut-être plus jamais de ta vie. C’était vraiment bien parti pour. Sauf que là, t’avais beaucoup trop f a i m. Et le mal physique que pouvait provoquer ton ventre surpassait tout actuellement, ce qui était un peu inquiétant en fait. Même beaucoup. Faudrait peut-être que tu te bouges un peu, ne serait-ce que pour ton bien. Même si tu t’en foutais totalement.
T’avais même hésité à ne pas juste te recoucher dans ton lit. Parce que ça faisait beaucoup trop m a l en fait, aux jambes, et même partout. Mais ce n’était même pas le pire en fait. Noon, le pire c’était d’avoir ouvert la porte. De devoir faire face à la lumière, et en plus là par ces hublots de merde, il n’y avait pas seulement la mer, ou tu ne savais quelle étendue d’eau, mais de la p l u i e en plus. Ouais. Non. Tu ne savais pas exactement ce que t’avais pu faire à la vie, mais elle avait l’air bien déterminée à se foutre de toi. T’avais soupiré. Eeet t’avançais quand même, ce serait plus pratique pour rentrer le plus rapidement possible. Ah bah la mission était clairement de prendre des trucs que tu pourrais manger tranquillement dans ton lit. Eet retourner à tes réflexions.
Mais t’entends une voix familière. Pas celle que t’espérais le plus, certes, mais soit. Tu t’étais retourné, et tu l’avais vue arriver vers toi et te faire un câlin. Un contact physique qui t’avait presque fait naître un sourire. Presque. Ca t’avait pas mal manqué. T’aurais bien eu envie qu’il dure plus longtemps, mais tu n’avais aucune envie de forcer quoique ce soit. Et t’en aurais pas eu la force non plus.
« ▬ Heey. Bah ouais, ça pose pas d’problèmes j’pense. Ouais ça a l’air, juuuste un temps à rester à l’intérieur. »
Ouais même sur le bateau. T’y avais jamais passé autant de temps sans doute. Un véritable miracle oui. Mais à quel coût. Enfin. T’allais peut-être essayer de penser à autre chose, ne serait-ce que quelques minutes. Ou juste essayer de faire passer cette conversation avant le reste, ce serait plus sympa. Surtout pour la petite sœur que tu n’avais jamais eue. Déjà que lui imposer ta tronche là tout de suite alors que t’avais plus dormi depuis des jours. Et que t’avais plus pris la peine de parler non plus depuis un petit temps, alors ta voix devait vraiment être rauque. Assez désagréable à entendre. Mais malgré tout, elle arrive à t’arracher un rire, chose impensable il y a deux minutes. Mais t’avais oublié les banalités, la vie extérieure. Tout ce qu’on pouvait y trouver.
« ▬ Ah ouais ? Bah j’pense qu’elle avait ses raisons, j’suis sûr que c’te vieille devait être chiante d’une manière ou d’une autre, eh. Mal éduquée, mal éduquée, en attendant elle t’arrive sûrement pas à la cheville. Pfft, elle peux ceertainement pas nous surpasser en matière d’insultes, ça c’sûr. »
On pouvait dire que avait ton côté tête en l'air, c'est peut être vrai. Peut être. Sauf que tu avais clairement vu que ton grand frère n'avait pas l'air dans son assiette. Et ça, ça ne te plaisait pas vraiment. Quoi que, ça ne te plaisait pas du tout même. Or, apparemment, se faire un chocolat chaud ne serait pas un problème, ok, tant mieux! Disons que la froideur de l'extérieur te saoulait un peu beaucoup. Alors esquissant l'un de tes sourires, tu avais limite envie de sauter de joie, sauf que la flemme se faire ressentir.
- Oooook! Tu as l'air fatigué grand frère, tu en veux un aussi? Ça te ferait du bien, je suppose...
Contrairement à ce que tu avais pu observer, il riait. Il avait ri à la situation que tu lui avais énoncé il y a quelques minutes. Ahh, ça, tu n'es pas la plus grande des comiques, mais il est vrai que dans certaines situations... il y a de quoi rire. Pas rire de ton cas hein, mais du cas de la personne qui subit cette situation. Ahhhh, si drôle quand on y repense, ce moment où cette vieille chose t'avait insulté gratuitement. Hmm, si tu la recroises, tu lui passeras un mot, gentil, promis! Et là, ce serait sans hésité Mary qui parlera, et pas Laurie, et la vieille en phase de décès ne pourra plus rien dire, Ha!
- O u i, tu as parfaiiiitement raison grand frère! Mais, ne cachons pas le fait que c'toi qui m'a tout apprit! Ahhh, tu m'apprends des choses tellement intéressantes dans un sens!
Tu pris son bras pour le serrer, comme un câlin... de bras? Ohh, t'en sais rien, c'est juste pour ouvrir la marche vers la cuisine pour un chocolat chaud et surtout bien c h a u d.
- Dit, tu te souviens quand tu m'as apprit mes premières insultes? C'était tellement bien! IL faudrait que l'on recommence un de ces quatre, ça te diraiiit ~? ft. big brother
#DépressionMais insulter les petites vieilles ça a pas mal d'effets positifs sur le moral en fait hein.AaAh. Voilà que maintenant, c’était elle qui s’occupait presque de toi, bieeen. Bon, tu te disais ça, mais au fond tu savais parfaitement que tu étais le genre de personne à ne pas arriver à survivre très longtemps tout seul, parce que tu ne savais clairement pas t’imposer de limites. Quoique, y avait un effort à noter de ta part, celui de t’être levé pour finalement aller manger, comme quoi, tout était possible en fait. En même temps, d’habitude, c’était l’inverse, tu mangeais taant qu’il y avait de la nourriture à ta portée, faim satisfaite ou non. Mais bon. Ici t’avais l’impression que tout était différent, un cauchemar qui ne s’arrêterait sans doute pas avant un bon moment. T’avais déjà eu du mal à tourner la page avec Beatrice, alors tu ne t’attendais à beaucoup d’efforts de la part de ton moral, courage ou quoique ce soit de ta personne face à la mort de Ray. Si ce n’était des pensées beaucoup trop utopiques qui arrivaient à te changer les idées deux secondes avant de te rappeler que ce ne serait pas, plus, possible en fait. Mais la blonde n’y pouvait absolument rien, alors tu n’allais pas commencer à lui en parler non plus ou quoique ce soit. Juste essayer d’agir un tant soit peu normalement. Si ça t’était encore possible.
« ▬ Aah, avec plaisir. Et p l e i n de crème chantilly. Genre toute celle qu’on peut trouver. Promis je t’en foutrai pas dans les cheveux. Et c’est pas une stupide fatigue qui va m’empêcher d’en prendre un, noon. Eh, ça ne peut que nous faire du bien. On parle bien d’un chocolat chaud, pas d’un médicament de pacotille là. »
Ouais et contrairement à ces médicaments, bah c’était b o n. Totalement. Et ça te faisait du bien de voir Mary. Tu l’as toujours appréciée, parce qu’elle est différente, bien différente des autres. Et nettement plus drôle aussi. Tu ne lui offrais certainement pas la meilleure des éducations lorsque tu te décidais de passer du temps en sa compagnie, mais elle appréciait, alors c’était le principal, non ? Tant que vous étiez tous les deux contents de ce qui en ressortait. Puis c’était mieux qu’elle apprenne ça que…Ouais non. Mais c’était quand même mieux que du temps qu’elle passerait seule dehors oùù n’importe quoi pourrait lui arriver, voilà.
« ▬ Ehe, je sais, et puis même si elle n’avait pas eu ses raisons, bah la vieille a certainement fait déjà chier quelqu’un un jour, comme un peu tout l’monde, donc dans tous les cas, Laurie nous a tous rendu un grand service ! C’est vrai ! Maais, tu te débrouilles très bien avec, pas comme d’autres qui sortent ça n’importe comment et n’importe quand, j’suis très fier de toi pour le coup. Ah ouais ? Même d’autres que les insultes ? »
Possiblement, et tu ne t’en rendrais pas spécialement compte. Soit. Elle te prend le bras, et un léger sourire vient s’installer sur tes lèvres. C’est agréable, sa chaleur, son humanité aussi. Tout en fait. Tu soupires légèrement, mais de contentement. Et tu te rapproches d’elle en allant vers la cuisine.
« ▬ Ooh ouais, assez bien même ! En même temps il faisait un temps encore plus pourri qu’aujourd’hui et on espérait nous faire sortir, puis quoi encore. Mais c’vrai c’était super cool ! On remet ça quaand tu veux, ça peut bien passer avant tout le reste, eh. »
Totalement. En attendant, une fois arrivé dans l’immense cuisine là, fallait savoir s’y retrouver. Eeet déjà prendre des tasses qui étaient dans les placards en hauteur. Alors bon, pour qu’elle puisse plus facilement prendre celle qui lui irait, tu l’avais portée quelques secondes pour la mettre sur le plan de travail, elle aurait en plus uune belle vue de là.
De la crème chantilly. Tu n'y avais pas pensé, et cela te mit l'eau à la bouche tout de suite. grand frère avait le goût pour les bonnes choses, c'est certain. Tu sautillais de joie -dans ton esprit- tandis qu'il te parlait. Tu pouvais bien sentir qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas. Or, si il ne veut pas en parler, c'est son choix. Tu n'as pas à le forcer de toute façon, car même si vous vous considérez comme des frères et sœurs, il y a des choses que vous ne vous dîtes pas forcément, c'est certain. Toi la première, donc ce n'est pas toi qui fera une crise de gamine pour savoir ce qu'il cache. Du moins, tant que ce qu'il cache ne met pas sa vie en danger hein.
- Oh oui! Et j'espère bien que tu m'en fouterais pas dans les cheveux, sinon je te l'étaleras dans la gueule en signe de vengeance tient!
Tu haussais les épaules.
- Tombes pas de fatigue, c'est tout ce que je te demande.
Soit quand même un tout petit peu protective envers lui, ce serait sympa, surtout pour une personne aussi proche de toi. Sinon ce serait un peu con d'être distants et ne pas se préoccuper de l'autre et inversement. Enfin, par contre, tu ne te préoccupes absolument pas de Laurie, cette garce, tu l'ignores totalement. Qu'elle aille bien ou pas, tu t'en moques, et tu te doutes fortement qu'elle se préoccupe de toi, alors à quoi bon -encore-.
- J'avoue que je ne suis pas peu fière de mes capacités à insulter quand il le faut, pas comme ces personnes qui insulte pour se donner un genre, Pfeuh! Et bien sûr que tout ce que tu m'apprends est intéressant, même si ce n'est pas des insultes, c'est tout aussi intéressant!
Vous arriviez enfin aux cuisines. Mais bien sûr, ces adultes foutent tout les placards à une hauteur telle que tu n'arriverais jamais à les atteindre concrètement. Tu grommelles, mais ton grand frère a compris et te portait pour te mettre sur le plan de travail. Souriant à son égard, tu saisis la tasse que tu souhaitais, tout en la gardant entre tes mains.
- Tu as raison! Disons que l'on remet ça à... aujourd'hui? Après que nous nous soyons bien réchauffés, ça te dit ... ? ft. big brother
#DépressionMais insulter les petites vieilles ça a pas mal d'effets positifs sur le moral en fait hein.Bon t’avais un peu envie de mourir quand même. Un peu beaucoup en fait. Mais t’avais presque la foi d’un coup de survivre, pour pouvoir prendre ce chocolat chaud et sa crème chantilly. Aaah. Ta faim t’étais revenue en plein dans la figure. Et surtout dans ton ventre. Tu ne savais même pas du tout comme t’arrivais encore à marcher dans cet état, mais bon. T’y arrivais c’était le principal. Même si t’étais crevé, et que tu n’aurais aucune idée de comment t’allais te relever une fois que tu te serais assis sur la chaise dans la cuisine. Mais elle arrive à te faire sourire, c’est presque miraculeux à ce point-là.
« ▬ Aaaah ouais ?Parce que tu crois qu’j’vais t’laisser m’en mettre si facilement que ça ? »
Bon, si elle pouvait y arriver facilement un jour, ce serait bien aujourd’hui, oui. T’aurais sûrement pas la foi de te bouger assez rapidement ou de te bouger tout court, oui.
« ▬ Ouaiis, bah au pire, avec un peu d’chance je m’endormirai dans la chantilly eeet j’aurai même pas à m’lever si j’ai un creux dans la nuit. »
Trop pratique. Tu commençais même déjà à bâiller, ça n’annonçait rien de bon ça. Mais soit. T’allais trouver l’énergie nécessaire quand même. Ca pourrait être pas mal. Tenir au moins un minimum. Peut-être que ça te pousserait à dormir cette nuit, ou même juste quand Mary repartirait. Mais t’avais l’impression qu’une fois que tu te retrouverais seul dans ton lit, il te serait impossible de fermer les yeux et juste te reposer.
« ▬ Tu peux bien l’être ! Eh, en plus t’gères ça bien, eeet t’as appris très vite. L’meilleur exemple d’élève qu’il soit. Ah bah c’cool, parce que j’vais pouvoir t’apprendre encore pleiiin de trucs. »
Tu ne savais pas trop quoi, mais soit. Tu trouverais bien. Maiis vous étiez enfin à la cuisine. Aah, ça faisait du bien. Juste l’endroit, c’était un peu plus sympathique que ta chambre dans laquelle tu t’étais morfonds pendant des jours, peut-être des semaines. Mais son sourire t’avait changé les idées. Tu ne savais pas pour combien de temps, mais t’allais en profiter.
« ▬ Paaarfait ! Bon par contre, on s’rabat sur les gens du bateau, parce que j’sors pas par un temps pareil, eh. T’veux descendre ou tu restes là-haut encore un peu ? »
Le voir sourire te fit sourire à ton tour. On t'avait dit quand tu étais petite que tu avais un sourire contagieux, ou une bonne humeur qui se répand facilement. Sauf que pendant ton enfance, tu ignorais complètement ça. Posant ça sur le fait que ce n'est pas à toi de donner la bonne humeur à ton entourage. Fallait déjà que toi soit de bonne humeur. Et ce n'était pas une chose si difficile dans un sens. Mais bon, chacun ses priorités.
- Bien sûr! Tu sais, j'ai développé des techniques infaillibles pour mettre dans la chantilly sur les gens ça, tu peux me croire!
C'était totalement vrai. Tu ne diras pas le pourquoi du comment. Mais tu pouvais lui assurer que tu ne le manquerais pas. Toute façon, si tu le raterais, ta fierté en prendrait un gros coup. Surtout après ce que tu venais de dire en fait.
- ... Non, tu t'endormiras dans un lit grand frère... la chantilly, ce n'est pas confortable.
Pas du tout même. Non pas que tu avais déjà essayé, mais tu préfères largement un lit confortable remplie d'oreillers moelleux. Tu adores te jeter sur ton matelas qui rebondit. Ouaiiis, bien mieux que de dormir sur de la chantilly. Chose qui salit, de un, et de deux, bah, non. Bref, tu ne vas pas partir dans un monologue au sujet de dormir dans de la chantilly, sinon nous en avons pour trois jours. Voir... plus.
- C'est vrai? Je suis une bonne élève pour ce genre de chose? Ohhh, et bah j'en suis contente alors! Très heureuse même!
Tu repris ton souffle.
- Ohhhhh, j'ai hâte d'entendre tout ce que tu as à m'apprendre grand frère!
Tu prouvais cela avec un grand sourire. Un sourire que tu n'offrais qu'à lui. A la limite de la bienveillance que tu faisais rarement part. Peut être par flemme... ou parce que tu n'avais pas envie de te montrer bienveillante envers autrui. Surtout envers des a d u l t e s. A vrai dire, Grand frère était presque le seul adulte que tu respectais vraiment.
- Oh oui!! J'ai hâte d'y être, et bien sûr, je ne sors pas non plus avec ce temps de merde.
Tu regardais ta tasse, vide eh. Il fallait bien la remplir, tu hochais la tête.
- Je veux descendre, grand frère...
Dès lors qu'il t'avait descendu, tu sortais tout le nécessaire pour faire vos chocolats chauds, si précieuses choses. Dès lors que tu étais prête, tu sortie la fameuse chantilly, en versant dans ta tasse, tu en mis un peu sur ton doigt avant de, sans prévenir, en déposer sur le nez de grand frère. AH! Tu l'avais prévenu que pouvait être furtive quand tu le voulais.
#DépressionMais insulter les petites vieilles ça a pas mal d'effets positifs sur le moral en fait hein.Ca va pas te tuer tu sais, un sourire, quand même. Ca va pas te tuer, et ô, miracle, ça pourrait rassurer la jeune blonde pile devant toi. T’avais tendance à être égoïste dans certains cas, mais pas vraiment avec tes proches non. Malheureusement dans un sens, t’avais bien vu où ça t’avait mené d’être la bonne poire de service, pire, même pas consciemment. Mais fallait croire que t’ouvrais petit à petit tes yeux sur ce monde, qui était tellement plus différent de ce que t’avais imaginé. Fallait croire que t’étais un utopiste. Mais pour une fois dans ta vie, essaye de prendre la bonne décision, et souri donc, au moins un minimum. Ecoute-là, et rentre dans son jeu, change-toi les idées.
« ▬ Aaah ouais ? Et t’as pris des cours sans même m’y inviter ? Mais j’te crois totalement, j’demande qu’à voir ce que t’as appris ! Ca doit demander un entraînement assez régulier et conséquent ça, nah ? »
Tu pourrais essayer de t’y mettre d’ailleurs. Parce que oui, aller foutre de la crème chantilly sur des triples inconnus, c’était toujours mieux que de ne rien faire en fait. Puis qui sait, certains le prendraient bien et ça pourrait égayer leur journ- Ouais t’allais surtout pourrir la journée des trois quart d’entre eux, mais tu t’en foutais totalement. T’avais plus trop envie de prendre en compte les sentiments de tous et chacun. Tu l’avais jamais vraiment fait non plus, mais t’avais surtout envie de te focaliser sur les quelques proches qui te restaient, et toi-même. Ce qui était un très bon nombre d’ailleurs.
« ▬ Ouais, mais l’lits sont plus loiiin. C’va être nettement plus fatiguant d’aller jusqu’là. Puiiis, t’as déjà essayé de dormir sur d’la chantilly ? Même si c’est un peu froid, quand t’en a assez, ça fait un assez bon amortisseur j’trouve. »
Certes, ça ne valait pas un bon coussin. Mais tu te contentais de peu, très peu. Ta flemme surpassait ton envie de confort, ce n’était pas la première fois, c’était loin d’être la dernière fois aussi. T’étais pas devin, mais tu le savais, c’était tout. En tout cas, elle arrivait déjà à te changer les idées. C’était assez incroyable. Comme quoi, si t’avais bougé ton cul un peu plus tôt, ça aurait pu ne pas être si mal que ça. Mais qui sait, tu ne l’aurais peut-être pas croisée sinon.
« ▬ Très ! ‘Fin, en tout cas, j’trouve que tu l’es. Eeet j’ai décidé que j’avais raison. Ehe, j’devrais même te faire un diplôme en fait, tu le mérite totalement. »
Aah, elle était tellement adorable quand elle souriait. T’avais rarement vu des personnes qui arrivaient à te faire penser ça d’ailleurs. T’avais pas pu t’empêcher d’aller lui faire un autre câlin, eeen finissant par un peu la chatouiller, pas trop fort non plus, afin d’éviter que ça la dérange trop, maiiis c’était toujours tentant de le faire entre frères et sœurs après tout.
« ▬ Eeh, moi aussi ! Enfin quelqu’un de sensé. J’sais pas comment ils font tous là pour se balader dehors, leurs parapluies à deux balles, ça sert juste à faire chier et s’envoler à la première occasion. »
Et ça protégeait tout sauf de l’eau. Comment ça la dernière fois que t’avais essayé, tu devais avoir huit ans et ta grande sœur avait secoué le sien sur toi. Et alors. C’était assez marquant pour que tu ne retentes pas cette expérience hein. Aah elle voulait descendre. Ce n’était pas du tout un problème ça. Tu lui avais tendu tes bras, et un peu attendu qu’elle y vienne avant de la porter, un peu plus que nécessaire, maiis t’aimais bien la porter t’allais pas t’enlever ce plaisir non plus. Mais le temps que tu te redresses, et que tu prennes une tasse à ton tour, elle avait réussi à vilement venir déposer de la chantilly sur ton nez, ce qui t’avais fait loucher un léger moment, avant de simplement te mettre à rire.
« ▬ Ouais, ouaiis, d’accord t’a gagné cette première bataille, mais certaaainement pas la guerre ! »
Totalement, t’allais déjà préparer ta riposte d’ailleurs. Qui ne serait pas immédiate, ça serait beaucoup trop p r é v i s i bl e.
Le fait qu'il semblait retrouver sa bonne humeur te rendait joyeuse. Car c'était vraiment, limite, le seul adulte que tu adorais plus que tout. Le seul auquel tu étais attachée comme cela. Ce lien qui vous unissait, celui de frère et sœur. Voilà sans doute la raison derrière cette attache que tu lui offre. Tu l'aimes, ton grand frère. D'un amour fraternel. Cet amour, tu pensais t'en être lassée, car tu as tout de même un frère, biologique. Sauf qu'il a fini avec un couteau dans le ventre. Erf. Snicket ne finira pas comme ça. Et si tu n'avais pas envie de faire ça, ça montrait bien que tu l'adorais.
- Hanw, je suis désolée, j'aurais dû t'inviter si j'aurais su que toi aussi, tu voulais apprendre tout ces techniques! Mais ouiiii, c'est de l'entraînement, de la répétition. Bien sûuuuuuur.
Mais oui, mais oui. C'était des cours trèèèès compliqués. Mais tu étais la première dans ces cours que tu inventais au fur et à mesure que tu continues d'y penser. Tu as une imagination très grande, et, elle t'étonnait presque à chaque fois. Cependant, tu fronçais légèrement les sourcils quand Grand frère te mentionnait le fait que les lits sont loin, c'est fatiguant d'y aller blablabla... M'oui. C'est juste une excuse parmi tant d'autres. Tu soupirais tout de même en ignorant sa remarque, haussant juste sa remarque.
- Un diplôme? Sérieux ? Ce serait mon premier, ce serait... génial !!
Oui, disons que toi et le scolaire... bin, vous n'êtes pas très potes non plus. -Pas du tout même- Grand frère te fît un câlin, et bien sûr, tu répondais en le serrant dans tes bras en retour. Tu aimes ses câlins. Seul geste d'attention que tu pouvais avoir. Tu lançais un rapide coup-d’œil vers la porte. Elle ne te donnait pas envie de la traverser. Clairement, comme disait Grand Frère, les personnes qui sortent par ce temps sont complètement... cinglées. Et pourtant, pour être plus cinglée que toi... par moment... faut le faire quoi.
- Ils sont peut être maso, qui sait...
Tu étais cependant pas peu fière de ta victoire. Avoir réussi à lui mettre de la chantilly sur le nez... Grande victoire oui. Oui oui oui, il t'en faut peu pour être contente de quelque chose, surtout quand tu es en compagnie de Snicket.
-Ah oui ? Hâte de voir! Je me méfierais tout le temps désormais!
Dis-tu de ton grand sourire. Dès que les chocolats chauds furent prêts, tu en pris une gorgée. - Mais tu te brûlais au passage, toi aussi, tu es conne, le but d'un chocolat chaud... c'est d'être chaud, et là, c'était bien le cas -
- Que fait-on ? Une bataille de chantilly ? Ohhhh... non, les autres risquent de ne pas être contents...
Tu fis une -fausse- mine boudeuse. Décidément, tes collègues n'étaient pas drôles. ft. big brother
#DépressionMais insulter les petites vieilles ça a pas mal d'effets positifs sur le moral en fait hein.Depuis quand tu te forçais à sourire ? Depuis sans doute un peu trop longtemps. Ce peut-être pourquoi ces derniers jours t’avais totalement abandonné tout effort. En même temps, ce n’était pas comme si tu ne t’y étais jamais attendu, c’était même un quasi miracle que tu aies réussi à tenir jusque là. Tout comme ça tenait du miracle qu’actuellement tu ne le fasses sans te forcer. T’avais toujours été un peu borné, mais de là à en presqu’oublier les personnes qui tenaient vraiment à toi, t’avais envie de te donner une médaille. Elle te fit un peu tout oublier sur le moment, elle te donne l’occasion durant l’espace de quelques minutes de retrouver un semblant de vie de famille, celui que t’as dû abandonner. Elle te donne l’occasion aussi d’être ce frère protecteur plutôt que d’être le plus jeune.
« ▬ T’inquiètes, tant que la prochaine fois tu m’y invite, jeee te pardonne sans problème. C’est toujours utile, eh. On est jamais assez bien préparé pour une bataille de chantilly. Mais tu peux aussi me les apprendre ! Puis un jour on pourra en organiser une sur tout le bâteau et on gagnera. »
En même temps si tu ne prenais pas la peine de prévenir qui que ce soit, c’était un peu normal. Même beaucoup. Mais il fallait bien mettre toutes les chances de votre côté pour gagner. C’était un peu mieux quand même. Puis c’était toujours plus agréable que de perdre. Même si tu n’avais jamais vraiment été mauvais perd- Si, totalement. Ce n’était pas aussi violent que ta sœur, certes, mais tu l’étais quand même. Tu ne comptais plus le nombre de fois où ton frère s’était sacrifié pour vous laissez gagner. Et avoir un tant soi peut la paix ensuite.
« ▬ O u a i s. Je peux essayer de le décorer aussi, mais ça risque de pas être super précis par contre je suis pas spécialement doué pour ça. »
Mais t’essayerais de t’appliquer un minimum, histoire de ne pas juste lui donner un truc plein de colle. Ou alors tu pouvais essayer de modifier l’un des tiens. Ou en piquer un officiel que tu remplirais. Plein de possibilités. Qui étaient assez faciles quand même à réaliser. Pourquoi se casser la tête aussi. Ca serait juste une perte de temps, temps que tu pourrais au fond passer avec elle. Ce qui serait quand même bien plus intéressant qu’autre chose.
« ▬ …Ouais ça m’étonnerait même pas tant que ça en fait. Tant qu’on nous force pas à aller là, iiils font ce qu’ils veulent. »
Tu serais même un des premiers à les pousser dehors pour que t’aies plus de place ici, oui. Ce qui n’était pas spécialement sympathique, certes, mais est-ce que c’était un problème. Après tout tu voyais bien que ta sympathie ne t’avait jamais vraiment mené aux bons endroits. Du tout. C’était sans doute à cause d’elle que t’avais de la chantilly sur le nez maintenant, oui.
« ▬ Eh, même si c’est chiant c’est quand même plus pratique d’être tout le temps sur ses gardes, ouais. Ne pas laisser l’occasion aux autres de faire quoique, ou en tout cas les amoindrir. »
Quoiqu’il en soit, tu l’imites, tu prends ce chocolat ou en tout cas quelques gorgées, et ça réchauffe pas mal quand même. C’est une bonne avancée. Puis il est assez sucré aussi. Un peu trop peut-être mais ça te conviens. Totalement.
« ▬ Mh ? On pourrait en fait. Eeet on s’en fout un peu s’ils le sont ou pas. Ils peuvent venir participer je vois pas du tout le problème. »
Si. Celui que personne ne rangerait sans doute. Ou en tout cas tu ne te ruerais pas pour le faire hein. Tu voulais bien faire un effort, mais pas trop non plus. Et puis quoi encore.
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